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Alexandre Cazeau de Roumillac

Jean Alexandre Charles, marquis de Casaux[1] est une personnalité née à Angoulême baptisé le 19 septembre 1727 et morte à Londres en 1796[2]. Il fut militaire, exploitant agricole, économiste, politicien et écrivain. Penseur physiocrate, ses écrits d'économie politique ont influencé Mirabeau, qui s'en inspira directement dans plusieurs de ses discours[3].

Alexandre Cazeau de Roumillac
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Charles Casaux
Nationalité
Activité

Biographie

LE MARQUIS DE CAZAUX Jean Alexandre Cazeau de Roumillac naquit en 1727 (il fut baptisé le 27/9/1727 à la paroisse Basse Terre de l'île de La Guadeloupe) de Jean-François Cazaud du Breuil (mort à Angoulême en 1734), Avocat, Conseiller du Roi, Commissaire aux requêtes du Palais au Parlement de Bordeaux et de Marthe de Bologne (morte à Angoulême en 1744), dame de Roumillac mariés en l'église Saint-Pierre de Bordeaux le 16 février 1724.

Alexandre Cazeau fut d'abord officier de dragons au régiment de Surgères à partir de 1745 sous le nom de Cazaud de Roumilhac (il dira avoir participé à la guerre de succession d'Autriche). Il démissionne en 1752. Il se marie le de la même année 1752 à la paroisse Saint-André d'Angoulême avec Calixte Sylvie Benoît (fille de François Benoît des Essards, riche négociant en draps de soie d'Angoulême, et de Jeanne Fauconnier) morte à Paris le 22/5/1781 laissant deux filles mineures Marie Marthe de Cazaux, 24 ans et Mélanie Sophie de Cazaux, 18 ans.

5 mois avant son mariage il a un fils avec sa future épouse Jean François Cazaud de Roumillac (21/4/1752 Angoulême paroisse Saint-Jean).

Attiré par les îles, il semble se fixer à la Grenade en 1757. Il se rallie aux Anglais qui prennent possession de l'île en 1759 et change de nationalité. Il se fait nommer député des Français de l'île auprès de George III. Il se maria avec la fille d'un riche commerçant d'Angoulême et en eut une fille Bénédicte Cazaud de Roumillac, 10 ans et élève le 9/12/1773 à La Grenade.

Fortune faite, Casaux rentre en Europe en 1777 et intègre la Société Royale de Londres le [4].

Il se fait ensuite connaître en publiant plusieurs écrits à tendance physiocratique. De sa connaissance de l’industrie sucrière, il tire un Essai sur l'art de cultiver la canne et d'en extraire le sucre (1786). Il écrit également plusieurs essais d'économie politique, où il prône le libre-échange et l'abolition de l'impôt territorial (1790) ainsi que la mise en place d'une Constitution (1789) sur le modèle britannique.

Reconnu comme l'un des penseurs de la monarchie libérale, il se lie avec Mirabeau et participe directement à l'écriture de certains de ses discours[5]. Proche du Club de 1789, il sera admis par la suite au Club des Jacobins. Après la mort de Mirabeau en 1791 et la chute de la Monarchie, il s'installe à Londres en 1792. C'est à cette époque qu'il participe avec Arthur Young à la rédaction puis à la traduction en français des Voyages en France: pendant les années 1787, 88, 89 et 90[6], qui livre des informations précieuses sur la France rurale. Il décède à Londres en 1796.

Membre de la société royale de Londres et de l'académie d'agriculture de Florence.

Ĺ’uvres

  • ConsidĂ©rations sur quelques parties du mĂ©chanisme de sociĂ©tĂ©s, Londres, chez T. Spilsbury, 1785.
  • Essai sur l'art de cultiver la canne et d'en extraire le sucre, Paris, 1786.
  • Questions Ă  examiner avant l'assemblĂ©e des États gĂ©nĂ©raux par le Marquis de Casaux de la SociĂ©tĂ© royale de Londres, Paris, 1788.
  • SimplicitĂ© de l'idĂ©e d'une constitution, et de quelques autres qui s'y rapportent, application et consĂ©quences par le marquis de Casaux, Paris , 1789
  • Contre-protestation du Marquis de Casaux, pour rĂ©pondre Ă  la protestation qu'on a bien voulu lui envoyer par la petite-poste, & qu'il a reçue le , Ă  dix heures, 1789.
  • RĂ©flexions sur la somme d'impĂ´t territorial que demande la ComitĂ© de l'imposition : adressĂ©es et lues le Ă  la SociĂ©tĂ© de 1789 par M. de Casaux, 1790.
  • AbsurditĂ© de l'impĂ´t territorial et de plusieurs autres impĂ´ts, dĂ©montrĂ©e par l'exposition des effets ou rĂ©actions des diffĂ©rentes espèces de taxes sur tous les prix, tant du travail que de ses produits, soit dans l'agriculture, soit dans l'industrie par le marquis de Casaux, Paris, 1790
  • Discours de M. Casaux, sur l'abolition du droit paternel de tester, vivement recommandĂ© par les Ă©conomistes, lu le Ă  la SociĂ©tĂ© de 1789, Paris, 179?.
  • ConsidĂ©rations sur les effets de l'impĂ´t dans les diffĂ©rens modes de taxation. PrĂ©cĂ©dĂ©es de quelques notions essentielles, sur les Ă©poques les plus instructives de la sociĂ©tĂ©, Londres, 1794

Notes et références

  1. Officiellement reconnu sous ce nom - voir http://www2.royalsociety.org/DServe/dserve.exe?dsqIni=Dserve.ini&dsqApp=Archive&dsqCmd=Show.tcl&dsqDb=Persons&dsqPos=0&dsqSearch=%28Surname%3D%27casaux%27%29 - il fut aussi connu sous le nom de Cazeau, Casaux, Casaud ou encore Cazaux
  2. La Société Royale de Londres mentionne 1795 - voir http://www2.royalsociety.org/DServe/dserve.exe?dsqIni=Dserve.ini&dsqApp=Archive&dsqCmd=Show.tcl&dsqDb=Persons&dsqPos=0&dsqSearch=%28Surname%3D%27casaux%27%29
  3. « Mirabeau. L’excès et le retrait », de Jean-Paul Desprat, Perrin, 792 pages
  4. « www2.royalsociety.org/DServe/d… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  5. Mirabeau avait pour habitude d'utiliser les textes de plusieurs de ses amis pour ses nombreux discours (voir la biographie que lui a consacré J.P Desprat). Son discours "Sur la Liberté de la Presse" reprend certains passages des "Questions à examiner devant les Etats Généraux". Il est disponible ici https://books.google.com/books?id=v7AMAQAAMAAJ&pg=PA308&lpg=PA308&dq=mirabeau+casaux&source=bl&ots=3kbUL_9Px8&sig=NiSCzD2xDY1Yg2Uq8wODCNzGFNI&hl=fr&ei=2BdMTpOMH4rIhAeHo-SUCA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4&ved=0CCcQ6AEwAw#v=onepage&q&f=false
  6. Voyages en France pendant les années 1787-88-89 et 90,traduction de François Soules, Paris : Buisson, 1794, 3 volumes in-8 première édition en français

Voir aussi

Bibliographie

  • Marcel Reible, Les Angoumoisins aux Antilles, MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique et Historique de la Charente', 1968, p. 211-228. Un chapitre de l'article est consacrĂ© au "Marquis de Cazaux" (en ligne)
  • Pierre Driout, GĂ©nĂ©alogie des Cazeaux, en ligne
  • Philippe de Roux, Le marquis de Casaux. Paris, Librairie Larose, 1951.

Liens externes

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