Alexandre-Joseph Consil
Pierre-Alexandre-Joseph Consil, dit Kopierre, né à Auberchicourt le [1] et mort à Aniche le [2], est un tambour-major du Second Empire, devenu une figure du Nord. Le , Alexandre Consil qui a 25 ans est déjà tambour major au 38e régiment d'infanterie de ligne, lors du mariage d'un de ses frères, Augustin joseph. (Archives Départementales du Nord, état civil, actes). Le , il est élu au conseil municipal d'Auberchicourt, il est sous-officier retraité. il est réélu le puis le mais pas le [3]. Au recensement de 1906, il habite seul à la maison no 75 de la rue de Douai[3] avant de rejoindre l'hospice de la rue Ducret à Aniche.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 75 ans) Aniche |
SĂ©pulture | |
Nom de naissance |
Pierre-Alexandre-Joseph Consil |
Surnom |
Kopierre |
Nationalité |
Biographie et Généalogie
Alexandre Consil est le septième d’une famille de douze enfants.
Fils de Jean-Baptiste Consil et de Aldegonde LĂ©ocadie Briffault[4]
Liens de parenté d'Alexandre Joseph CONSIL : Généalogie des Consil - Mutte - Sauvage (arbre généalogique)
Le surnom de Kopierre
Avant l’armée, il était aide forgeron et son patron se nommait Pierre Leloup (né à Aniche le 28 août 1816,décès le 11 décembre 1894 à Aniche) [5]. Consil avait pris pour habitude d’avertir son patron que le fer rougi était prêt à être battu en criant « Ch'est caud Pierre », d’où le sobriquet Kopierre. Cependant, l'origine de ce surnom reste contestable puisqu'il est créé bien après le décès de Consil et de son passage à la postérité comme "ventre d'osier". On peut envisager que le "ko" fasse référence au "shako", couvre-chef du sergent-major que l'on rapprochera des Cô du Carnaval de Dunkerque. Quant à "Pierre", ce vocable pourrait faire référence à la carrière militaire d'Alexandre-Joseph Consil.
Le soldat de Napoléon III
Conscrit au début du second empire, il devient, avec sa taille de 2,10 m, un admirable soldat de Napoléon III. Il participe à la guerre de 1870 où il reçoit la médaille militaire des mains du maréchal Patrice de Mac Mahon, futur président de la République. Nommé Tambour-major de la Garde à Paris, il lançait sa canne plus haut que la Porte Saint-Denis.
Il meurt en 1909 à Aniche, en l'hospice rue Ducret. Sur sa tombe au cimetière du sud à Aniche au pied du monument aux morts de 1870, il est inscrit sur la stèle : « Ici repose Alexandre Consil, dit Kopierre 1834 - 1909, le plus grand des tambours majors du Second Empire ».
FĂŞte de Kopierre
Deux ans après sa mort survenue en 1909, il renaît en 1911 en géant du Nord[6], grâce à son ami et poète picardisant Batisse Bourlon[7]. La fête est reprise à Aniche en 1911, puis 1912 et en 1913. Malgré l’interruption due à la Première Guerre mondiale, le souvenir des fêtes persiste grâce au pas redoublé écrit en 1911 par M. Dangreau, alors directeur de l’Harmonie Municipale. Orchestré plus tard par Adrien Giraud, adjudant-chef tambour major, l'air de Kopierre entre dans le répertoire de la Garde Républicaine de Paris et est enregistré sur disque LP 45 t. En 1954, sous l’impulsion de Julien Lagrange, la fête est rétablie et a lieu régulièrement chaque année le quatrième dimanche de juin[8].
Discographie
- Kopierre, air du géant d'Aniche, (orchestration : A. Giraud) par la Batterie-Fanfare de la Garde Républicaine, direction : Adjudant-chef tambour-major A. Giraud. Disque DECCA 45 t. réf.: 460.991 Médium. Autres titres sur ce disque : Paris-Montréal (A. Giraud); Réveil en fanfare de la Garde (C. Gourdin); Infanterie de la Garde (A. Giraud).
- Marche de Kopierre..."Quand défile la Garde Républicaine" Vol. 2, DECCA, [1968], QD
Notes et références
- Acte naissance AD59 (p. 962/1003)
- Acte décès AD59 (p. 209/444)
- (Archives départementales du Nord)
- « Généanet "base Pierfit" ».
- « La réconciliation entre Douai et Aniche », La vie Douaisienne,‎ , p. 3
- « Auberchicourt : Aubert le loup entre officiellement dans la cour des géants », sur https://www.lavoixdunord.fr/, La Voix du Nord, : « Tous ses amis géants des communes alentours [sic] étaient là : le Baudet, de Monchecourt, Fraisinou, d’Écaillon, Floris de Montmorency, de Montigny-en-Ostrevent, Philipotte de Lannoy, d’Hordain et Kopierre, d’Aniche. »
- Annie PERRIER-ROBERT, Dictionnaire de la gourmandise, Robert Laffont/bouquins/seghe, , 1638 p. (ISBN 978-2-221-13403-0, présentation en ligne).
- Remy Fleury, « Kopierre 2014 », sur https://www.youtube.com, (consulté le ).