Al-Ruways
al-Ruways (en arabe : ۧÙ۱ÙÙŰł), Ă©tait un village de Palestine mandataire situĂ© Ă 12 km au sud-est de la ville dâAcre et au sud du village dâAl-Damun. Il a Ă©tĂ© en grande partie dĂ©truit et sa population a Ă©tĂ© expulsĂ©e lors de l'opĂ©ration Dekel au cours de la guerre israĂ©lo-arabe de 1948.
Pays | |
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Sous-district | |
Superficie |
1,16 km2 |
Altitude |
35 m |
Coordonnées |
32° 51âČ 50âł N, 35° 10âČ 40âł E |
Population |
330 hab. () |
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Densité |
283,7 hab./km2 () |
Statut |
Localité disparue (d) |
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Histoire médiévale
al-Ruways se trouvait sur le site croisĂ© appelĂ© « Careblier[1] », aussi connu sous le nom de « Roeis » [2] et il est mentionnĂ© dans plusieurs textes du XIIIe siĂšcle. En 1220, Beatrix de Courtenay et son second Ă©poux Othon de Botenlauben le vendirent, ainsi que dâautres terres, aux chevaliers teutoniques[3] - [4] - [5]. Selon dâautres sources, Jean l'Alleman (en), le croisĂ© seigneur de CĂ©sarĂ©e, vendit en 1253 plusieurs villages, dont Roeis, aux Hospitaliers[6] - [7] - [8]. En 1266, une avant-garde croisĂ©e revenant Ă Acre dâun raid sur TibĂ©riade tomba Ă Roeis dans une embuscade des forces mamelouks basĂ©es Ă Safed[9]. Roeis est encore mentionnĂ© en , comme partie du domaine des CroisĂ©s pendant la trĂȘve entre ces derniers, basĂ©s Ă Acre, et le sultan mamelouk Al-MansĂ»r Sayf ad-DĂźn Qala'Ă»n al-Alfi[10].
Ă lâĂ©poque moderne, les habitants du village affirmaient ĂȘtre les descendants de Hussam ad-Din Abu al-Hija (lâAudacieux), un haut officier de lâarmĂ©e ayyoubide du sultan Saladin qui avait pris part au siĂšge de Saint-Jean-d'Acre (1189-1191)[11].
PĂ©riode ottomane
Lâexplorateur français Victor GuĂ©rin visita al-Ruways en 1875, et nota que le village hĂ©bergeait « 150 habitants tout au plus, dont les maisons sont situĂ©es sur une colline, au milieu de jardins plantĂ©s de figuiers, de grenadiers et dâoliviers, que dominent çà et lĂ quelques palmiers[12] ».
En 1881, le Survey of Western Palestine du Fond d'exploration de la Palestine dĂ©crivait Ruways comme situĂ© sur un terrain dĂ©gagĂ© avec des bosquets dâoliviers au nord. Sa population, estimĂ©e par les recenseurs Ă 400 habitants, Ă©tait entiĂšrement de religion musulmane[13] - [1]. Mais un recensement de 1887 environ estime quant Ă lui que Ruweis avait environ 190 habitants[14].
Palestine mandataire
Au dĂ©but du XXe siĂšcle, sous le mandat britannique en Palestine, al-Ruways Ă©tait lâun des plus petits villages du sous-district d'Acre. Selon le recensement de 1922, il avait une population de 154 habitants (70 hommes et 84 femmes), tous musulmans[15], qui passa Ă 217, rĂ©partis dans 44 maisons, lors du recensement de 1931[16].
Le village Ă©tait alors sĂ©parĂ© en deux quartiers. Il avait une mosquĂ©e, mais pas dâĂ©cole en propre, les enfants du village se rendant Ă celle dâal-Damun Ă proximitĂ©. Lâeau potable provenait de puits domestiques et les principales cultures Ă©taient le blĂ©, le maĂŻs, le sĂ©same, les pastĂšques et les olives[1].
Dans les statistiques rassemblĂ©es par le gouvernement britannique en 1945, la population dâal-Ruways se monte Ă 330 personnes, de religion musulmane[17], possĂ©dant 1 163 dounams (soit 1,163 km2) de terres[18], dont 222 dounams de plantations et de terres irrigables et 844 affectĂ©es Ă la culture des cĂ©rĂ©ales[19] ; les bĂątiments occupaient 15 dounams[20].
La guerre de 1948 et ses suites
Le , deux jours aprĂšs lâoccupation de Nazareth par la 7e brigade blindĂ©e israĂ©lienne dans le cadre de lâopĂ©ration Dekel, plusieurs unitĂ©s avancĂšrent en GalilĂ©e occidentale et capturĂšrent plusieurs villages arabes, dont al-Ruways. Les habitants fuirent aprĂšs le bombardement et lâoccupation des villes importantes du voisinage, Shefa-'Amr et Nazareth[21] - [22].
AprĂšs la guerre, la zone a Ă©tĂ© incorporĂ©e Ă IsraĂ«l. Selon lâhistorien palestinien Walid Khalidi, « le site est dĂ©sertĂ©. Les dĂ©bris de vieux puits et de toits en ciment sont Ă©parpillĂ©s sur tout le site, qui est couvert dâune forĂȘt dâeucalyptus et de cactus[21] ». En 1992, lors de sa visite sur les lieux, il nây avait pas de village directement installĂ© sur les terres dâal-Ruways, mais la zone Ă proximitĂ© Ă©tait cultivĂ©e par les rĂ©sidents du kibboutz Yasâur[21].
Références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Al-Ruways » (voir la liste des auteurs).
- Khalidi 1992, p. 28.
- Frankel 1988, p. 264.
- Strehlke 1869, p. 43-44.
- Röhricht 1893, p. 248.
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- Delaville Le Roulx 1883, p. 184.
- Clermont-Ganneau 1888, p. 309-310.
- Röhricht 1893, p. 319, no. 1210.
- Bronstein 2005, p. 46.
- Barag 1979, p. 207.
- Benvenisti 2000, p. 195.
- Guérin 1880, p. 431.
- Conder et Kitchener 1881, SWP I, p. 271.
- Schumacher 1888, p. 176.
- Barron 1923, Table XI, Sub-district of Acre, p.37.
- Mills 1932, p. 102.
- Statistiques de 1945, p. 4.
- Hadawi 1970, p. 41.
- Hadawi 1970, p. 81.
- Hadawi 1970, p. 131.
- Khalidi 1992, p. 29.
- Morris 2004, p. 421-423.
Bibliographie
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- (en) Dan Barag, « A new source concerning the ultimate borders of the Latin Kingdom of Jerusalem », Israel Exploration Journal, vol. 29,â , p. 197â217.
- (en) John Bernard Barron, Palestine : Report and General Abstracts of the Census of 1922, taken on the 23rd of Octobre, 1922, JĂ©rusalem, Greek Convent Press, (lire en ligne), Table XI, Sub-district of Acre, p. 36.
- (en) Meron BenveniĆtĂź et Maxine Kaufman-Lacusta (trad.), Sacred Landscape: the buried history of the Holy Land since 1948, Berkeley, University of California Press, (ISBN 978-0-520-23422-2).
- (en) Judith Bronstein, The Hospitallers and the Holy Land: Financing the Latin East, 1187-1274, Boydell Press, (ISBN 978-1-84383-131-0).
- Charles Simon Clermont-Ganneau, Recueil d'archéologie orientale, vol. 1, Paris, (lire en ligne).
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- Victor Guérin, Description Géographique Historique et Archéologique de la Palestine, vol. 3: Galilée, pt. 1, Paris, Imprimerie Nationale, (lire en ligne).
- (en) Sami Hadawi, Village Statistics of 1945: A Classification of Land and Area ownership in Palestine, PLO Research Center, (lire en ligne).
- (en) Wolf-Dieter HĂŒtteroth et Kamal Abdulfattah, Historical Geography of Palestine, Transjordan and Southern Syria in the Late 16th Century, Erlangen, Vorstand der FrĂ€nkischen Geographischen Gesellschaft, coll. « Erlanger Geographische Arbeiten » (no 5), (ISBN 3-920405-41-2, lire en ligne).
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- (la) Ernst Strehlke, Tabulae Ordinis Theutonici ex tabularii regii Berolinensis codice potissimum, Berlin, Weidmanns, (lire en ligne).
Lien externe
- (ar) « Photos d'Al-Ruways » (consulté le ).