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Ahmed ben Kayghalegh

Ahmed ibn Kayghalegh (arabe: ŰŁŰ­Ù…ŰŻ ŰšÙ† كيŰșلŰș) Ă©tait un officier militaire abbasside d’origine turque qui avait exercĂ© les fonctions de gouverneur en Syrie et en Égypte. Muhammad ben Tughj l'a Ă©vincĂ© de son poste de gouverneur de l'Égypte en 935.

Ahmed ben Kayghalegh
Fonctions
Gouverneur de l'Égypte (d)
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Muhammad ibn Takin (d)
Gouverneur de l'Égypte (d)
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Muhammad ibn Takin (d)
Gouverneur de l'Égypte (d)
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Abu'l-Hasan Hilal ibn Badr (d)
Biographie
Activités
Militaire, wāli

Biographie

En novembre 903, il participa avec son frĂšre Ibrahim, sous le commandement de Mohammed ibn Suleyman al-Katib, Ă  la bataille de Hama, oĂč ils ont vaincu les Qarmates, pour lesquels les deux frĂšres, ainsi que les autres officiers de l'armĂ©e, reçurent robes d'honneur du calife al-Muktafi le 22 mai 904.

AprĂšs que les Abbassides eurent rĂ©cupĂ©rĂ© la Syrie et l’Égypte des Toulounides en 904–905, Ibn Kayghalegh fut nommĂ© gouverneur des provinces de Damas et de Jordanie. BientĂŽt cependant, il fut envoyĂ© pour faire face Ă  la rĂ©bellion pro-Toulounide de Mohammad ben Ali al-Khalanji. Ce dernier avait rĂ©ussi Ă  capturer Fostat et Ă  proclamer la restauration des Toulounides, tandis que le commandant local des Abbassides se retirait Ă  Alexandrie. Al-Khalanji fut victorieux lors de la premiĂšre rencontre avec Ibn Kayghalegh Ă  Al-Arish en dĂ©cembre 905, mais il fut finalement vaincu et capturĂ© en mai 906 et conduit Ă  Bagdad. En l'absence d'Ibn Kayghalegh, les Qarmates ont attaquĂ© la Jordanie et ont vaincu et tuĂ© le dĂ©putĂ© d'Ibn Kayghalegh, Yousef ibn Ibrahim ibn Bughamardi.

Le 22 octobre 906, il dirigea le raid annuel de Tarse Ă  l’empire byzantin, auquel se rallia le gouverneur de la rĂ©gion, Rostam ben Baradou. Selon al-Tabari, ils ont vaincu les Byzantins Ă  "Salandu" et ont atteint le fleuve Halys, amenant 4 000 ou 5 000 captifs et de nombreux chevaux et bovins en guise de butin. En outre, l'un des commandants byzantins locaux se serait rendu et aurait Ă©tĂ© converti Ă  l'islam.

À la suite de la rĂ©bellion du Hamdanide Husayn ibn Hamdan en 914/5, Ibn Kayghalegh Ă©tait l'un des commandants chargĂ©s de la campagne visant Ă  soumettre Husayn et Ă  rĂ©tablir l'ordre Ă  Jazira. Husayn, cependant, rencontra et vainquit l'armĂ©e du califal, qui fut forcĂ©e de se retirer, et resta Ă  l'Ă©cart du gouvernement jusqu'Ă  sa capture par le gĂ©nĂ©ral Mou'nis al-Muzaffar.

En juillet 923, Ibn Kayghalegh fut nommĂ© gouverneur de l'Égypte, mais il dut bientĂŽt se rĂ©volter des troupes de la garnison, restĂ©es impayĂ©es. Il fut remplacĂ© par Takin al-Khazari en avril 924. Quatre ans plus tard, il fut envoyĂ© Ă  Qasr ibn Hubayra Ă  la suite d'une attaque des Qarmates contre la ville, mais Ă  son arrivĂ©e, les Qarmates s'Ă©taient retirĂ©s et l'armĂ©e est revenue Ă  Bagdad sans les engager. En 931, il Ă©tait gouverneur d’Ispahan lorsqu’elle fut attaquĂ©e par le Dailamite Lashkari, qui vainquit Ibn Kayghalegh et occupa la ville. Ibn Kayghalegh aurait toutefois sauvĂ© la situation en engageant le chef rebelle dans un combat Ă  l'unitĂ© et en l'assassinant. Les partisans de Lashkari ont alors pris la fuite et la ville a Ă©tĂ© reprise.

En mars 933, Takin mourut en Égypte, mais son fils et successeur dĂ©signĂ©, Muhammad, n’établit pas son autoritĂ© dans la province. Le gouverneur de Damas, Muhammad ben Tughj, a Ă©tĂ© nommĂ© nouveau gouverneur en aoĂ»t, mais sa nomination a Ă©tĂ© rĂ©voquĂ©e un mois plus tard, avant qu'il ne puisse atteindre l'Égypte. Ibn Kayghalegh a Ă©tĂ© rĂ©Ă©lu Ă  sa place, tandis qu'un eunuque appelĂ© Bushri a Ă©tĂ© envoyĂ© pour remplacer Ibn Tughj Ă  Damas. Ibn Tughj a rĂ©sistĂ© Ă  son remplaçant et a battu et fait prisonnier Bushri. Le calife a ensuite accusĂ© Ibn Kayghalegh d'avoir forcĂ© Ibn Tughj Ă  se rendre, mais, bien que le premier ait dĂ©filĂ© contre Ibn Tughj, ils ont tous deux Ă©vitĂ© un affrontement direct. Au lieu de cela, les deux hommes se sont rencontrĂ©s et sont parvenus Ă  un accord de soutien mutuel, respectant le statu quo.

Ahmad ibn Kayghalegh s’est rapidement rĂ©vĂ©lĂ© incapable de rĂ©tablir l’ordre dans l’Égypte de plus en plus turbulente. En 935, les troupes se rĂ©voltaient contre le manque de solde et les raids bĂ©douins avaient repris. Au mĂȘme moment, le fils de Takin, Muhammad, et l'administrateur fiscal, Abou Bakr Muhammad, ibn Ali al-Madhara'i, ont minĂ© Ibn Kayghalegh et convoitĂ© sa position. Des affrontements ont Ă©clatĂ© parmi les troupes entre les Orientaux (Mashariqa), principalement des soldats turcs, qui soutenaient Muhammad ibn Takin, et des MaghrĂ©bins (Maghariba), probablement des BerbĂšres et des Noirs africains, qui soutenaient Ibn Kayghalegh. Soutenu par de puissantes factions Ă  Bagdad, Ibn Tughj a Ă©tĂ© nommĂ© gouverneur de l'Egypte. Sans prendre de risque, Ibn Tughj organisa une invasion du pays par terre et par mer. Bien qu'Ibn Kayghalagh ait pu retarder l'avance de l'armĂ©e d'Ibn Tughj, la flotte de cette derniĂšre s'empara de Tinnis et du delta du Nil et se dirigea vers la capitale Fostat. ManquĂ© et vaincu au combat, Ahmad ibn Kayghalegh s'est enfui chez les Fatimides. Le victorieux Muhammad ibn Tughj est entrĂ© dans Fostat le 26 aoĂ»t 935 . On ne sait plus rien d’Ibn Kayghalegh aprĂšs cela, si ce n’est une brĂšve mention de lui en 936.

Sources

  • The Concluding Portion of the Experience of Nations, by Miskawaihi, Vol. I: Reigns of Muqtadir, Qahir and Radi, London, Oxford, (lire en ligne)
  • Jere L. Bacharach, « The Career of Muáž„ammad Ibn áčŹughj Al-IkhshÄ«d, a Tenth-Century Governor of Egypt », Medieval Academy of America, vol. 50, no 4,‎ , p. 586–612 (ISSN 0038-7134, DOI 10.2307/2855469, JSTOR 2855469)
  • Thierry Bianquis, Cambridge History of Egypt, Volume One: Islamic Egypt, 640–1517, Cambridge, Cambridge University Press, , 86–119 p. (ISBN 0-521-47137-0, lire en ligne), « Autonomous Egypt from Ibn áčŹĆ«lĆ«n to KāfĆ«r, 868–969 »
  • Michael Brett, The Rise of the Fatimids: The World of the Mediterranean and the Middle East in the Fourth Century of the Hijra, Tenth Century CE, vol. 30, Leiden, BRILL, coll. « The Medieval Mediterranean », (ISBN 9004117415, lire en ligne)
  • Moshe Gil, A History of Palestine, 634–1099, Cambridge, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-59984-9, lire en ligne)
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