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Ahmed Bey el-Kolli

Ahmed Bey dit el-Kolli ou el-Colli, de son vrai nom Ahmed Ben Ali, est le bey de Constantine de 1756 à 1771. Son mandat s'inscrit dans une période de grande stabilité politique qu'a connue le Beylik de l'Est de la régence d'Alger au xviiie siècle.

Ahmed Bey
Bey de la Régence d'Alger
Biographie
Nom de naissance Ahmed Ben Ali
Surnom El Kolli
Date de décès
Fonction
Titre Bey de Constantine
Règne 1756 - 1771
Prédécesseur Hussein Bey Zereg-Aïnou
Successeur Salah Bey

Biographie

Mosquée Sidi Ali El Kébir à Collo.

Ahmed Bey a occupé des fonctions dans l'administration provinciale du beylik de l'Est avant d'être investis bey de Constantine, il était notamment commandant de la nouba (corps de l'une des garnisons de la province) de Collo (al-Koll)[1], où il a passé une grande partie de sa carrière militaire, c'est pour cette raison qu'on le surnomme El Kolli[2].

Il gouverne de 1756 à 1771, durant lequel il dirige des campagnes victorieuses dans les Aurès et la Kabylie et entreprend des travaux d'urbanisme à Constantine[3]. Il fait bâtir quelques édifices publics où il installe les services de son administration, il procède à l'assainissement des marais du Hamma où on plante des arbres fruitiers, il déplace les gens de la zmala et leur assigne un nouveau campement Akbet El Djemala et il entame la construction du bordj el fesguia[2]. On lui attribue également la construction de la mosquée Sidi Ali El Kébir à Collo[4].

Son mandat s'inscrit dans une période de grande stabilité politique qu'a connu le beylik au xviiie siècle grâce notamment à la succession de cinq beys, gouverneurs énergiques et administrateurs compétents. Il est précédé par Hussein Bey Zereg-Aïnou (1754-1756) et se fait remplacer par Salah Bey (1771-1792)[3], qu'il avait nommé caïd des Haraktas, puis son khalifa[5].

Ahmed Bey el-Kolli se lie d'amitié avec la famille Bengana, installée à Redjas, près de Mila[2]. Il épouse une de leur fille et, en secondes noces, une fille des Mokrani, une pratique matrimoniale fréquente chez les grandes familles du beylik qui s'unissaient à des dignitaires turcs[6]. Il est également le beau-père de Salah Bey[5] et le grand-père de Hadj Ahmed Bey[7].

Références

  1. Isabelle Grangaud. La ville imprenable : Histoire sociale de Constantine au XVIIIe siècle. Histoire - Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), 1998. p.311-312
  2. Chroniques des Beys de Constantine, Mouloud Gaïd, Office des publications universitaires, 1978 - 160 pages, p.35-37
  3. Raymond André. Les caractéristiques d'une ville arabe «moyenne» au XVIIIe siècle. Le cas de Constantine. In: Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, n°44, 1987. Berbères, une identité en construction. pp. 137.
  4. « Classée monument historique : La mosquée Sidi Ali Lekbir en restauration | El Watan », sur www.elwatan.com (consulté le )
  5. Mahfoud Kaddache, L'Algérie durant la période ottomane., Alger, Alger : O.P.U., , 239 p. (ISBN 978-9961000991), p. 154
  6. Siari-Tengour Ouarda, « Présentation », dans : , Histoire de Constantine sous la domination turque 1514-1837. sous la direction de Vayssettes Eugène. Saint-Denis, Editions Bouchène, « Histoire du Maghreb », 2002, p. 7-18. URL : https://www.cairn.info/histoire-de-constantine-sous-la-domination-turque--9782912946492-page-7.htm
  7. Ahmed Bey l'algérien, Livre 1, Nasredine Guénifi; Éditions alpha, 2008, p.174

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