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Agustín Ortiz de Villajos

Agustín Ortiz de Villajos, né à Quintanar de la Orden en 1829 et mort à Madrid le , est un architecte espagnol du XIXe siècle.

Agustín Ortiz de Villajos
Image illustrative de l'article Agustín Ortiz de Villajos
Présentation
Nom de naissance Agustín Ortiz Villajos y Calleja
Naissance [1]
Quintanar de la Orden (province de Tolède, Espagne)[1]
Décès [2]
Madrid[2]
Nationalité Drapeau de l'Espagne Espagne
Mouvement éclectisme et néo-mudéjar
Œuvre
Réalisations pavillon de l'Espagne pour l'Exposition universelle de 1878 , Teatro de la Comedia (es), Teatro María Guerrero (es)
Distinctions Ordre d'Isabelle la Catholique[2]
Médaille de première classe à l'Exposition nationale des beaux-arts de 1864

Biographie

Bien qu'il réalisa pratiquement toute son œuvre à Madrid[1], il est surtout connu pour avoir représenté l'Espagne lors de l'Exposition universelle de 1878 à Paris en ayant construit son pavillon.

Ses œuvres entrent dans le courant de l'éclectisme et néo-mudéjar et se caractérisent par l'utilisation d'éléments de l'ancien art hispano-mauresque. Son style, si particulier pour sa façon de travailler les volumes et les surfaces, fut appelé « style Villajero »[1].

Le Teatro María Guerrero (es), à Madrid.

Il obtient la médaille de première classe à l'Exposition nationale des beaux-arts de 1864[3].

Marié à Concepción Guillén et père de deux filles, Carmen et Luisa, il meurt le [2].

Œuvres

Segunda iglesia del Buen Suceso (es) (El Museo Universal, 1868)

Il est notamment responsable du Teatro de la Comedia (es) et du Teatro María Guerrero (es), ainsi que divers édifices religieux, comme l'église du Buen Suceso (es) et la Segunda iglesia del Buen Suceso (es), tous à Madrid[1] - [4].

Il réalise diverses œuvres dans l'architecture résidentielle madrilène ou dans les bâtiments publics, telles que la façade du conseil provincial de Tolède[1], considéré comme faisant partie de l'architecture emphatique[N 1], ou l'hôpital et l'église du Buen Suceso[6]. Il est aussi l'auteur de trois planches pour la série des Monumentos Arquitectónicos de España (es) (Monuments architecturaux d'Espagne, une collection de cahiers publiés à Madrid entre 1859 y 1881)[7].

L'apogée de sa carrière se situe dans les années 1880 à Madrid[6]. Dans la plupart de ses œuvres, Ortiz se montre comme étant un excellent interprète de l'éclectisme du XIXe siècle, où il alternait entre des projets où les modèles historiques avaient une grande place et d'autres où il improvisait un style au caractère plus représentatif, comme celui de la façade de Tolède, où les matériaux — pierres et briques — sont apparents alors qu'il tendait fortement à les couvrir dans ses autres œuvres, au moyen de moulages ou de reliefs de plâtres originaux[6].

Notes et références

Notes

  1. Texte original : « arquitectura enfática » ; c'est-à-dire dont la verbosité dépasse les limites de la pondération pour devenir une image apparente d'un pouvoir qui n'est pas réel[5].

Références

  1. Navascués Palacio 1991, p. 313.
  2. Article de La Correspondencia de España, p. 4.
  3. (es) « Propuesta de premios que presenta el jurado de la esposición de bellas artes », El Museo Universal, Madrid, vol. 9, no 5, , p. 3-5 (ISSN 1889-8440, lire en ligne)
  4. (es) Ángel Fernández de los Ríos, Guía de Madrid: manual del madrileño y del forastero, Madrid, (lire en ligne), p. 315-316.
  5. Navascués Palacio 1991, p. 301.
  6. Navascués Palacio 1991, p. 314.
  7. López-Barrajón Barrios 2018, p. 100.

Bibliographie

  • (es) Pedro Navascués Palacio, Del neoclasicismo al racionalismo, vol. 2, Junta de Comunidades de Castilla-La Mancha, Servicio de Publicaciones, (OCLC 804148279, lire en ligne).
  • (es) « Don Agustín Ortiz Villajos y Calleja », La Correspondencia de España, Madrid, no 16336, , p. 4 (ISSN 1137-1188, lire en ligne).
  • (es) Zacarías López-Barrajón Barrios, « El ilustre arquitecto quintanareño Agustín Ortiz-Villajos y Calleja: Una vida de talento y constancia (I) », Alfonsí. Revista del Ateneo Científico y Literario de Toledo, Tolède, Ateneo Científico Literario de Toledo, no 3, , p. 95-108 (ISSN 2605-5074, lire en ligne).
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