AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

AgroforĂȘt

Une agroforĂȘt, aussi appelĂ©e systĂšme agroforestier, est une forĂȘt dont la composition faunistique et floristique sont gĂ©rĂ©es par la ou les populations humaines locales.

AgroforĂȘts de Tayap (Cameroun)

L'intĂ©rĂȘt pour ces populations est la constitution d'un cadre de vie satisfaisant leurs divers besoins, en termes d'alimentation, de matĂ©riaux de construction, d'artisanats variĂ©s, d'Ă©nergie, de produits mĂ©dicinaux et d'activitĂ©s sociales.

Les Ă©cosystĂšmes dĂ©signĂ©s comme agroforĂȘts sont en gĂ©nĂ©ral situĂ©es en zone intertropicale.

Les agroforĂȘts sont de fait une forme de sylviculture menĂ©e par des agriculteurs de pays du Sud. Ces plantations sont des « forĂȘts Â», des Ă©cosystĂšmes dominĂ©s par des arbres et fonctionnant selon des rĂšgles qu’elles partagent avec des forĂȘts naturelles. Il s'agit cependant d'une sylviculture particuliĂšre, beaucoup plus complexe que la conduite de futaies, et qui mĂ©nage une agriculture de subsistance ou de rente.

En gĂ©nĂ©ral, on peut caractĂ©riser une agroforĂȘt comme un systĂšme forestier complexe conduit par les humains, avec une structure multi-strate de la vĂ©gĂ©tation, un grand nombre de composantes (arbres, arbustes, lianes, herbacĂ©es), un fonctionnement Ă©cologique similaire aux forĂȘts naturelles. De par leur structure multi-Ă©tagĂ©e, leur faciĂšs forestier et leur composition floristique, les agroforĂȘts dĂ©tiennent une grande diversitĂ© arborĂ©e[1]. De fait, la structure des agroĂ©cosystĂšmes oasiens pourrait dĂ©finir les palmeraies d'oasis comme des agroforĂȘts[2].

L'une des propriĂ©tĂ©s Ă©cologiques de ces systĂšmes complexes est leur rĂ©silience qui les rendent moins sujets aux risques phytosanitaires que les exploitations industrielles en monoculture. Cela a Ă©tĂ© montrĂ© par exemple au Cameroun et au Costa Rica pour les agroforĂȘts Ă  cacaoyers : la rĂ©partition et la diversitĂ© de la vĂ©gĂ©tation permet de rĂ©guler les attaques des bioagresseurs[3].

Références

  1. DiabatĂ© M., BĂ©avogui P., Guilavogui K., Lamanda N., de Foresta H., « Comparaison agroforĂȘt/forĂȘt en GuinĂ©e forestiĂšre : structure et composition », sur http://cirad.fr (consultĂ© le )
  2. Vincent Battesti, Jardins au dĂ©sert, Évolution des pratiques et savoirs oasiens. JĂ©rid tunisien, Paris, IRD Éditions, coll. « À travers champs », , 440 p. (ISBN 9782709915649, lire en ligne)
  3. Cirad, « AgroforĂȘts Ă  cacaoyers : la rĂ©partition de la vĂ©gĂ©tation permet de rĂ©guler les attaques des bioagresseurs - CIRAD », sur www.cirad.fr (consultĂ© le )
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.