Agbadja
L'Agbadja est une danse traditionnelle que l'on retrouve au Sud-Ouest du Bénin (plus précisément dans les départements du Mono et du Couffo) au sud du Togo (Région maritime) et au Ghana[1].
Origine
Avant que l'on retrouve cette danse au Bénin[2] de nos jours, elle est d'abord l’œuvre du peuple Ewe principalement des pêcheurs ghanéens qui l'exécutent après une journée de travail bien remplie[3] - [4]. L'agbadja est donc ainsi une danse des Ewe que l'on rencontre au Ghana, au Bénin et au Togo[5]. En réalité, l'agbadja est une danse qui est issue de l'atrikpui qui est une danse de guerre qu'exécutaient les populations de la région de la Volta dans le but d'encourager leurs guerriers ou de les accueillir triomphalement. Les périodes guerrières étant terminées, l'atrikpui laisse sa place à l'agbadja et à d'autres danses plus gaies[6] - [7] - [8] - [9]. Les Ewe dispersent ce rythme populaire agbadja. Les spectacles et les festivals traditionnels ou modernes accueillent les danseurs et les batteurs d'agbadja. Les accoutrements des artistes et danseurs d'agbadja sont basés sur les habillements traditionnels des Noirs africains comme le pagne[1]. Des chanteurs de gospel utilisent ce rythme Agbadja pour évangéliser. Anciennement, ce rythme et cette danse étaient utilisés principalement en rapport avec les cultes ancestraux.
Description
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Rythme agbadja | |
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L'agbadja est une danse qui au départ est lente et légère puis énergique, voire brutale faisant intervenir de forts mouvements d'épaules. Le danseur est en dooplé (genoux fléchis), les bras en partie repliés sur la poitrine[10]. Il exécute une série de mouvements commençant par les épaules et les omoplates. Toujours en dooplé, ses pieds battent tour à tour la terre[alpha 1]. Elle se danse surtout lors des cérémonies de réjouissances populaires, mais aussi lors d'événements moins gais comme les funérailles[12].
Musiciens
Au Bénin, cette danse a été popularisée par les artistes comme Gbessi Zolawadji et Gnonnas Pedro[13] - [9] - [14] - [15].
Notes et références
Notes
- Il danse en plaçant ses pieds le plus à plat possible, un après le l'autre, avec une force contenue. L'usage des pieds est restreint. Sur le sable - c'est une danse de la côte - l'usage des pieds consomme plus d'énergie. Le danseur compense dès lors en utilisant le torse, les épaules et la tête pour compléter sa danse[11].
Références
- « Danse Agbadja au Togo : À la découverte », sur lomegraph.com
- « Agbadja / FESTIVAL ZOGBEN / NOS ACTIVITÉS | Partage Diaspora Beninoise », sur www.partagediasporabeninoise.org (consulté le )
- « Patrimoine Bénin - Agbadja, Danse de Réjouissance, Aire Culturelle Adja-Tado », sur patrimoinebenin.org (consulté le )
- Judicaël ZOHOUN, « Le 4e Festival des danses traditionnelles du Bénin prévue du 21 au 28 septembre », sur www.24haubenin.info, (consulté le )
- « Danse Agbadja au Togo : à la découverte », sur LOMEGRAPH (consulté le )
- « Repertoire », sur www.azaguno.com
- (en) Agordoh, A. A. (Alexander Akorlie), African music : traditional and contemporary, (ISBN 9781594545542)
- « Agbadza - The Famous Ewe Rhythm And Dance », sur African Music Safari (consulté le )
- (en) GoLectures.com, « La danse AGBADJA de Gbessi ZOLAWADJI », sur GoLectures (consulté le )
- Alphonse Tiérou, Dooplé; The Eternal Law of African Dance, Londres, Routledge, , 184 p., p. 60
- Alphonse Tiérou, Dooplé; The Eternal Law of African Dance, Londres, Routledge, , 184 p., p. 59
- « La danse, une pratique culturelle et identitaire au Togo », sur MONWAIH, (consulté le )
- (en-US) « Agbadja dance | KoToNTeeJ », (consulté le )
- « Agbadja — Gnonnas Pédro », sur Last.fm (consulté le )
- Antoine, « Gnonnas Pedro roi de l’agbadja beat », (consulté le )
Liens externes
- immortal Adze, « Rhythm Agbadja », sur soundcloud.com (consulté le )