Afif Chelbi
Afif Chelbi, de son nom complet Mohamed Afif Chelbi (محمد عفيف شلبي), né le à Tunis, est un homme politique et économiste tunisien.
Afif Chelbi | |
Afif Chelbi en février 2015. | |
Fonctions | |
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Ministre tunisien de l'Industrie | |
– | |
Président | Zine el-Abidine Ben Ali Fouad Mebazaa (intérim) |
Premier ministre | Mohamed Ghannouchi |
Gouvernement | Ghannouchi I Ghannouchi II |
Prédécesseur | Fethi Merdassi |
Successeur | Abdelaziz Rassâa |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Tunis, Tunisie |
Nationalité | tunisienne |
Parti politique | Nidaa Tounes |
Diplômé de | École centrale Paris |
Profession | Économiste |
Biographie
Il naît dans une famille de l'ancienne bourgeoisie tunisoise composée de propriétaires terriens et fondée par Ahmed Chelbi, mamelouk turc du début du XVIIIe siècle et fonctionnaire à la cour beylicale[1]. Du côté maternel, il est l'arrière-petit-fils du grand savant religieux Salem Bouhageb dont la famille a brillé à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle[2].
Ingénieur de l'École centrale Paris en 1978, il travaille d'abord à l'Agence de promotion de l'industrie de 1981 à 1986[3]. Entre 1986 et 1987, il est chef du centre d'études et d'ingénierie à l'École nationale d'ingénieurs de Tunis[3]. Directeur de la maîtrise de la technologie et des mutations industrielles au ministère de l'Économie nationale (1987-1990), il devient directeur de l'évaluation des projets à la Banque tuniso-qatarie d'investissement puis directeur général du Centre technique du textile (1992-1998) et de l'Agence de promotion de l'industrie (1998-2001)[3]. En 2001, il prend la tête de la banque d'affaires International Maghreb Merchant Bank (IM Bank)[4].
Il est nommé ministre de l'Industrie, de l'Énergie et des PME le [5], puis ministre de l'Industrie et de la Technologie le .
Sa reconduction à ce poste le , au sein du « gouvernement d'union nationale » conduit par Mohamed Ghannouchi, après la fuite de l'ancien président Zine el-Abidine Ben Ali durant la révolution tunisienne, cristallise la colère de la population qui exige la formation d'un gouvernement excluant les personnalités qui ont travaillé avec Ben Ali. Celui-ci quitte finalement ce parti le [6]. Il présente sa démission du gouvernement intérimaire le , à la suite du Premier ministre Ghannouchi[7] ; Abdelaziz Rassâa lui succède. Il devient alors chargé de mission auprès du Premier ministre Béji Caïd Essebsi[3].
Le , Afif Chelbi tente de se suicider avec des anxiolytiques à la suite de la réouverture de l'enquête sur l'affaire de malversation au sein de la Société tunisienne des industries de raffinage[8], et alors qu'un non-lieu a été prononcé à son égard en septembre[3].
Le , le parti Nidaa Tounes annonce son ralliement[9]. Il est nommé administrateur à la Banque internationale arabe de Tunisie le [10].
Notes et références
- Mohamed El Aziz Ben Achour (préf. Dominique Chevallier), Catégories de la société tunisoise dans la deuxième moitié du XIXe siècle : les élites musulmanes, Tunis, Institut national d'archéologie et d'art, , 542 p., p. 198.
- El Aziz Ben Achour 1989, p. 239.
- « Afif Chelbi : il ne lui était resté que le suicide pour crier toute son indignation », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
- « Afif Chelbi à la tête de la IM Bank »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur bab-el-web.com, .
- Abdelaziz Barrouhi, « Trois questions à... Afif Chelbi », Jeune Afrique, (ISSN 1950-1285, lire en ligne, consulté le ).
- « Tunisie : les ministres quittent le parti de Ben Ali »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur leparisien.fr, .
- « Tunisie : une Assemblée constituante pourrait être créée », Le Monde, (ISSN 0395-2037, lire en ligne, consulté le ).
- « Tunisie : un ministre tente de se suicider », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- « Quelles sont les personnalités qui ont rejoint Nidaa Tounès », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
- « Tunisie - Afif Chelbi nommé administrateur à la Biat », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).