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Affaire de ZĂ©ralda

L'affaire de Zéralda est une affaire de discrimination qui débute le dans la commune de Zéralda en Algérie pendant la colonisation française. Cette affaire a causé la mort de 25 Algériens.

Faits

La plage de Zeralda en 2005.

L'affaire commence avec la dĂ©cision prise par le maire Denis Fourcard de Zeralda en 1941 d'interdire l'accĂšs des plages « aux Arabes et aux Juifs ». Cette interdiction est matĂ©rialisĂ©e par un panneau placĂ© sur le mĂȘme piquet qu'un autre panneau interdisant la plage « aux chiens et aux chevaux ». AlertĂ©s par bouche Ă  oreille, de nombreux AlgĂ©riens musulmans se rendent sur les lieux pour constater l'existence de cette interdiction[1] - [2].

Le maire, qui souhaite dĂ©velopper le tourisme balnĂ©aire dans sa commune, justifie l'arrĂȘtĂ© par les nuisances que causeraient des indigĂšnes venus se dĂ©tendre sur la plage ou y ramasser du bois[1].

Le , le maire de Zeralda accompagnĂ© d'un inspecteur de police, de deux gardes champĂȘtres et d'une vingtaine de ses administrĂ©s parcourt la commune et arrĂȘtent des indigĂšnes accusĂ©s de vol ou d'avoir violĂ© l'arrĂȘtĂ© d'interdiction. Finalement, une quarantaine d'hommes et d'adolescents sont enfermĂ©s dans une cave exiguĂ« de la mairie. Il poussĂšrent des cris toute la nuit sans que personne vienne leur venir en aide. Le maire aurait affirmĂ© « qu'ils crĂšvent tous, il en restera toujours trop »[1]. Quelques jours plus tard, un employĂ© municipal dĂ©couvre l'horrible situation. Une note prĂ©cise, « Ils gisaient dans la sueur entassĂ©s les uns sur les autres, couverts la plupart d'Ă©gratignures car dans leur lutte dĂ©sespĂ©rĂ©e contre la mort effroyable qu'ils voyaient devant eux et qu'ils ne pouvaient Ă©viter, ils se dĂ©battaient, les plus forts Ă©crasant les plus faibles, les plus faibles se dĂ©fendant farouchement »[1]. Sur la quarantaine enfermĂ©s, vingt-cinq ne purent ĂȘtre rĂ©animĂ©s.

L'affaire provoque une vive émotion chez les Algériens musulmans tandis que la peur de représailles gagne la population européenne. La presse est notamment critiquée pour avoir peu traité cet événement et qualifié les victimes de « rÎdeurs ».

Le , un communiquĂ© prĂ©cise qu'Ă  la suite d'une instruction menĂ©e, le maire, l'inspecteur de police et les deux gardes champĂȘtres ont Ă©tĂ© inculpĂ©s d'homicide par imprudence et placĂ©s sous mandat de dĂ©pĂŽt.

Notes et références

  1. Jacques Cantier, L'Algérie sous le régime de Vichy, Odile Jacob, , 416 p. (ISBN 2738182909, lire en ligne), p. 187-189
  2. Alice Kaplan, En quĂȘte de "L'Étranger", Gallimard, 336 p. (ISBN 2072659051, lire en ligne)

Voir aussi

Liens externes

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