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Affaire Valérie Drif

L’affaire ValĂ©rie Drif, du nom de la victime, est une affaire criminelle française dans laquelle ValĂ©rie Drif, 32 ans, est retrouvĂ©e pendue chez elle, l'autopsie dĂ©montrant qu'en rĂ©alitĂ© elle aurait Ă©tĂ© victime de strangulation.

Affaire Valérie Drif
Titre Affaire Valérie Drif
Fait reproché Homicide
Chefs d'accusation Assassinat
Pays Drapeau de la France France
Ville Carcassonne
Nature de l'arme Strangulation
Date
Nombre de victimes 1 : Valérie Drif
Jugement
Statut EnquĂȘte en cours

Quelques heures aprĂšs le dĂ©cĂšs de la victime, la maison sera dĂ©truite dans un incendie. Les enquĂȘteurs privilĂ©gieront alors la thĂšse du meurtre de ValĂ©rie par sa femme LaĂ«titia, soupçonnĂ©e d'avoir ainsi voulu dĂ©truire la scĂšne d'un crime.

Les faits

Dans la nuit du 8 au 9 octobre 2018, vers 21 heure[1], les pompiers sont contactĂ©s par LaĂ«titia, la femme de ValĂ©rie Drif, 32 ans. Les secours se rendent alors au n°2 de la rue Laraignon dans le quartier des Capucins Ă  Carcassonne en croyant avoir affaire Ă  « une tentative de suicide par pendaison »[1].

TrouvĂ©e en arrĂȘt cardiorespiratoire, ValĂ©rie est ranimĂ©e pendant quelques minutes par l'Ă©quipe de secours[2], puis transfĂ©rĂ©e au centre hospitalier de Carcassonne oĂč elle dĂ©cĂšde quelque temps aprĂšs son admission[3].

La mĂȘme nuit, Ă  2 h 20 du matin[4], les pompiers doivent de nouveau se rendre Ă  la mĂȘme adresse pour traiter un incendie. GriĂšvement brĂ»lĂ©e sur plus de 20 % du corps, LaĂ«titia, l'Ă©pouse de ValĂ©rie Drif, est transfĂ©rĂ©e vers l'hĂŽpital de Carcassonne dans un Ă©tat critique[1] - [2], ses brĂ»lures sont ensuite traitĂ©es par le service des grands brĂ»lĂ©s du CHU Lapeyronie, Ă  Montpellier[2]. Le chef du centre de secours de Carcassonne dĂ©clare que « Quand nous sommes arrivĂ©s, la maison Ă©tait entiĂšrement embrasĂ©e, avec une toiture en phase d'ĂȘtre percĂ©e. Nous avons eu affaire Ă  un sinistre virulent, pour lequel nous avons dĂ» actionner trois lances, dont une depuis la grande Ă©chelle, pour Ă©viter une propagation Ă  l'habitation mitoyenne ou Ă  celle se trouvant Ă  l'arriĂšre »[2].

L'habitation est totalement détruite, l'incendie est circonscrit à 4 heures du matin le 9 octobre 2018[2].

Les obsÚques religieuses de Valérie Drif ont lieu le 24 novembre 2018 en la collégiale Saint-Michel de Castelnaudary. L'inhumation du corps se déroule au cimetiÚre de l'Ouest de Castelnaudary[5].

EnquĂȘte

L'instruction est dirigĂ©e par le PĂŽle Criminel de Narbonne[4]. Initialement confiĂ©e Ă  la brigade de sĂ»retĂ© urbaine (BSU) de Carcassonne[2], l'enquĂȘte sera transmise au SRPJ de Montpellier[6].

Autopsie

Elle est réalisée le 11 octobre 2018 par l'institut médico-légal (IML) de Montpellier[2].

L'autopsie Ă©tablit que ValĂ©rie Drif n'est pas morte des suites d'une pendaison mais de celles d'une strangulation. Les enquĂȘteurs se dirigent alors vers la thĂšse d'un meurtre dĂ©guisĂ© en suicide[7].

Audition et mise en examen de Laëtitia

Elle est mariée à Valérie depuis 2013[8]

Le 20 décembre 2018[6], Laëtitia est mise en examen pour « meurtre aggravé par conjoint » ainsi que pour « destruction de scÚne de crime par incendie »[4].

Elle est alors placĂ©e en dĂ©tention provisoire Ă  l'unitĂ© pour femmes de la maison d'arrĂȘt de Perpignan[8] - [6].

Elle sortira de prison le 19 avril 2019 et sera placée sous contrÎle judiciaire, mais ne sera pas contrainte au port d'un bracelet électronique[4].

Retentissement médiatique

Le 6 juillet 2019, un rassemblement est organisĂ© square Gambetta Ă  Carcassonne en hommage aux 73 femmes tuĂ©es par leur conjoint depuis le dĂ©but de l'annĂ©e[9]. Les sƓurs et parents de ValĂ©rie Drif y participeront pour dĂ©noncer les fĂ©minicides[10].

Le 7 septembre 2019 une « marche blanche » est organisée en mémoire de Valérie Drif devant le palais de justice de Carcassonne, annoncée par la presse locale. Cette marche réunira une cinquantaine de participants, amis, proches, associations de lutte contre toutes les violences conjugales, marchant derriÚre la banderole « Justice pour les victimes. Valérie assassinée par sa compagne »[7].

Notes et références

  1. « Carcassonne : une marche blanche en souvenir de ValĂ©rie Drif, victime d'un meurtre dĂ©guisĂ© en suicide », L'IndĂ©pendant,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  2. Yannick Bonnefoy, « Carcassonne. Sa compagne se suicide et sa maison brĂ»le la mĂȘme nuit », La DĂ©pĂȘche,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  3. Laurent Costes, « Carcassonne : enquĂȘte pour meurtre par conjoint, les colĂšres de la famille de ValĂ©rie Drif », sur Lindependant.fr, (consultĂ© le ).
  4. Laure Mamet, « Carcassonne. Meurtre de ValĂ©rie Drif : «On a l'impression que les lois sont faites pour les criminels» », La DĂ©pĂȘche,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  5. « Valérie DRIF : DécÚs », sur Midilibre.fr (consulté le ).
  6. Yannick Bonnefoy, « Carcassonne. Mise en examen pour «meurtre» aprĂšs l'incendie aux Capucins », La DĂ©pĂȘche,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  7. « Féminicides : une marche blanche à Carcassonne en souvenir de Valérie Drif », sur France 3 Occitanie (consulté le ).
  8. L. C., « Carcassonne. EnquĂȘte pour meurtre par conjoint, les colĂšres de la famille de ValĂ©rie Drif », La DĂ©pĂȘche,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  9. « Carcassonne. Rassemblement orange contre les violences faites aux femmes », La DĂ©pĂȘche,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  10. Laurent Costes, « Carcassonne : une marche blanche en souvenir de ValĂ©rie Drif, victime d'un meurtre dĂ©guisĂ© en suicide », Midi libre,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
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