Adrienne Shaw
Adrienne Shaw, née en , est une chercheuse américaine en sciences du jeu et une professeure associée à la Temple University. Elle est connue pour son travail sur la théorie queer et les représentations LGBTQ dans les jeux vidéo. Elle est l'auteure de Gaming at the Edge: Sexuality and Gender at the Margins of Gamer Culture, co-éditrice de Queer Game Studies et fondatrice de la LGBTQ Video Games Archive.
| Naissance | |
|---|---|
| Formation | |
| Activités |
| A travaillé pour |
Université Temple (depuis ) |
|---|---|
| Site web |
Éducation
Adrienne Shaw obtient son doctorat en 2010 de l'Annenberg School for Communication de l'Université de Pennsylvanie.
Recherches
Les travaux universitaires d'Adrienne Shaw portent sur l'identité des joueurs, la représentation des populations marginalisées dans les jeux vidéo et la façon dont les membres des communautés marginalisées perçoivent leur relation aux jeux vidéo. Son travail s'étend également à l'homosexualité et à la technologie plus largement.
Son premier livre, Gaming at the Edge: Sexuality and Gender at the Margins of Gamer Culture (University of Minnesota Press, 2014) reçoit l'Outstanding Book Award de 2016 de la section de communication populaire de l'International Communication Association, et le Warp Zone's 2015 Video Game Librarian Award[1]. Il figure sur la liste arc-en-ciel 2016 de l'American Library Association[2]. La spécialiste des médias Adrienne Massanari décrit le livre comme une intervention « contre une grande partie de la rhétorique de la culture du jeu qui suggère que la diversité est bonne mais qui ne fait pas grand-chose pour interroger pourquoi, pour qui ou de quelle manière la diversité est souhaitable[3] ».
Adrienne Shaw co-édite, avec Bonnie Ruberg, Queer Game Studies (University of Minnesota Press, 2017), une anthologie d'essais d'universitaires, de journalistes et de concepteurs de jeux sur la représentation queer et la théorie queer dans les jeux vidéo. La collection a été évaluée favorablement par la LA Review of Books et Lambda Literary[4] - [5].
Adrienne Shaw coédite aussi, avec Katherine Sender, Queer Technologies: Affordances, Affect, Ambivalence ( Routledge, 2018) et, avec D. Travers Scott, Interventions: Communication Research and Practice (Peter Lang, 2018).
Autres travaux
Adrienne Shaw est la fondatrice de la LGBTQ Video Game Archive, une archive en ligne accessible au public qui répertorie les représentations LGBTQ dans les jeux vidéo[6]. Dans le cadre de son travail avec LGBTQ Video Game Archive, Adrienne Shaw travaille avec Internet Archive avec qui elle réussit notamment à ressusciter le plus ancien exemple connu de jeu vidéo LGBTQ, Caper in the Castro, développé par CM Ralph[7].
En 2018, Adrienne Shaw est l'un des conservateurs de l'exposition Rainbow Arcade au Schwules Museum de Berlin, la première exposition à couvrir l'histoire des personnes LGBTQ dans les jeux vidéo[8]. USA Today inclut Rainbow Arcade sur sa liste des meilleures expositions en Europe pour l'hiver 2019[9].
Controverse
En 2014, Adrienne Shaw est l'une des chercheuses de la Digital Games Research Association pointée du doigt pour ses travaux sur le féminisme et les jeux vidéo lors de la controverse du Gamergate[10]. À la suite de cette attention, Adrienne Shaw et Shira Chess écrivent des analyses sur leurs expériences dans le Journal of Broadcasting & eletronic Media et dans le Transactions of the Digital Games Research Association[11] - [12].
Publications
- Shaw, A. (2014). Gaming at the Edge: Sexuality and Gender at the Margins of Gamer Culture. Minneapolis, MN : University of Minnesota Press.
- Chess, S. et Adrienne Shaw. (2015). A conspiracy of fishes, or, how we learned to stop worrying about #GamerGate and embrace hegemonic masculinity. Journal of Broadcasting and New Media, 59(1), 208-220. DOI : 10.1080/08838151.2014.999917
- Shaw, A. (2012). Do you identify as a gamer? Gender, race, sexuality, and gamer identity. New Media & Society (en), 14(1), 28–44. https://doi.org/10.1177/1461444811410394
- Shaw, A. (2010). What Is Video Game Culture? Cultural Studies and Game Studies. Games and Culture (en), 5(4), 403–424. https://doi.org/10.1177/1555412009360414
- Putting the Gay in Games: Cultural Production and GLBT Content in Video Games. Games and Culture, 4(3), 228–253. https://doi.org/10.1177/1555412009339729
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Adrienne Shaw » (voir la liste des auteurs).
- (en-US) Staff, « Warp Zoned's 2015 Golden Pixel Awards: Honoring Our Favorite Games From Last Year », Warp Zoned, (consulté le )
- « 2016 over the Rainbow List: 68 LGBT Books for Adult Readers »,
- Massanari, « Gaming at the Edge: Sexuality and Gender at the Margins of Gamer Culture », American Journal of Play,‎ fall 2015, p. 139–141 (lire en ligne)
- Degnan, « Gaming Gone Queer », Los Angeles Review of Books, (consulté le )
- Tunney, « 'Queer Game Studies' Edited by Bonnie Ruberg and Adrienne Shaw », Lambda Literary, (consulté le )
- (en) contributor, « A Temple prof is archiving LGBTQ content in video games from the '80s to now », Technical.ly Philly, (consulté le )
- (en-US) Pearson et Koebler, « You Can Now Play the First LGBTQ Computer Game, For the First Time », Motherboard, (consulté le )
- (en-GB) Josie Thaddeus-Johns, « Sex lives and video games: first exhibition of LGBTQ gaming history opens in Berlin », theguardian.com,‎
- (en) « From Rembrandt to Warhol: The best exhibits at European museums for winter 2019 », USA TODAY (consulté le )
- (en) « #Gamergate supporters attack Digital Games Research Association », www.insidehighered.com (consulté le )
- Chess et Shaw, « A Conspiracy of Fishes, or, How We Learned to Stop Worrying About #GamerGate and Embrace Hegemonic Masculinity », Journal of Broadcasting & Electronic Media, vol. 59, no 1,‎ , p. 208–220 (ISSN 0883-8151, DOI 10.1080/08838151.2014.999917, S2CID 145128552)
- (en) Shaw et Chess, « We Are All Fishes Now: DiGRA, Feminism, and GamerGate », Transactions of the Digital Games Research Association, vol. 2, no 2,‎ (ISSN 2328-9422, DOI 10.26503/todigra.v2i2.39)