Adou Elenga
Adou Elenga était un chanteur, auteur-compositeur-interprète et guitariste congolais né en à Watsa et décédé le à Kinshasa. Signé chez Éditions Ngoma depuis [1], au cours de sa carrière musicale, il a composé plusieurs tubes dont Mokili ekobaluka, qui est son plus connu. La chanson est considérée par plusieurs Congolais comme une prophétie de leur indépendance. D'autres parmi ses tubes sont Maria Tchebo, Pyramide, Tout le monde samedi soir. Sa musique a été reprise par de nombreux artistes, dont Sam Mangwana et Bopol Mansiamina.
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Biographie
Adou Elenga est né à Watsa, Haut-Uélé en . Son père, Mohamed, était originaire de Zanzibar, était guitariste. Sa mère, Amba, était une Congolaise précisément de l'éthnie Tetela[2].
Adou Elenga a commencé sa carrière musicale en . Avec l'aide de son frère Saidi Mambuleo, en à l'âge de 21 ans, il apprend à jouer de la guitare[3]. Plus tard, il compose sa première chanson, Kumambele.
En , il rejoint le label des Éditions Ngoma, dirigé par le producteur grec Nicolas Jeronimidis[1]. L'année suivante, il enregistre son premier single Pyramide / Maria Tchebo et plus tard Aminatou / Tout le monde samedi soir.
Son adaptation française de Bobo Waro Fero Satodeh, Tout le monde samedi soir a été reprise par plusieurs artistes dont Ousmane M'Baye et Sheila. Le guitariste congolais Bopol Mansiamina[4] a également repris l'adaptation d'Adou. Le chanteur congolais Evoloko Jocker a inclus un court texte de la chanson. Plus tard en , Maria Tchebo a été repris par le chanteur Sam Mangwana sous le nom de Maria Tebbo.
Ata ndélé
En , Adou Elenga enregistre plusieurs chansons pour le label Ngoma, dont O Likouleo avec Louis Mousaidi et le Groupe Rythmique Ngoma. La face B du disque vinyle contenait le tube intemporel d'Elenga, Mokili ekobaluka, mieux connu sous le nom Ata ndele. La chanson était un appel à la décolonisation et visait les autorités coloniales belges, qui l'ont censurée et avaient emprisonné Adou Elenga, quelques jours après la parution du titre[5] - [6] : « Ata ndele mokili ekobaluka, ata ndele mondele akosukwama » (en lingala : « Tôt ou tard le monde changera, tôt ou tard les Blancs seront expulsés. »)
À ce jour, de nombreux Congolais considèrent la chanson comme une prophétie de l'indépendance du Congo, qui a eu lieu en 1960[7].
Décès
Adou Elenga s'est Ă©teint le au sanatorium de Makala, Kinshasa, des suites d'une tuberculose chronique[2]. Il avait 55 ans.
Discographie partielle
- Singles
- Pyramide / Maria Tchebo
- Aminatou / Tout Le Monde Samedi Soir
- Bandeladie Kongo / Eyaye Wantulala
- Mina Kwenda Kisangani / Yolele Sika Monene
- Kumambélé / Eyamba
- O Likouleo / Mokili Ekobaluka
- Artiste contribuant
- Anthologie de la musique zaïroise moderne, tomes 1-2, 1974, Bureau du Président de la République du Zaïre
Notes et références
- Hassan-Lengo, « Adou Elenga 1921-1981 - Univers Rumba Congolaise », https://www.universrumbacongolaise.com/ (consulté le ).
- Messager, « Les photos d'adieu de mama Angebi et Adou Elenga », MBOKAMOSIKA (consulté le ).
- Ossinonde, « Une vedette et une chanson : Adou Elenga dans "Ata Ndele" », Pagesafrik.info, (consulté le ).
- (de) « Cover.info – Cover-Versionen, Samples, Medleys », COVER.INFO (consulté le ).
- Manda Tchebwa, Terre de la chanson: La musique zaïroise hier et aujourd’hui, De Boeck Supérieur, , 67 p. (ISBN 978-2-8011-1128-4, lire en ligne).
- (en) Maria Grosz-Ngate et Omari Kokole, Gendered Encounters: Challenging Cultural Boundaries and Social Hierarchies in Africa, Routledge, , 76 p. (ISBN 978-1-136-67058-9, lire en ligne).
- « Annales Aequatoria 2001 », Annales Aequatoria, vol. 22,‎ , p. 8 (lire en ligne).