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Adolphe Simonis Empis

Adolphe-Dominique-Florent-Joseph Simonis, dit Empis[1], né à Paris le et mort à Paris 6e le , est un auteur dramatique français.

Adolphe Simonis Empis
Empis, représenté sur le tableau Andrieux faisant une lecture dans le foyer à la Comédie Française en 1828, François-Joseph Heim, 1847.
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Biographie

Son Ĺ“uvre

Après des études au lycée Impérial, il devient maître clerc dans une étude de notaire[2]. C'est à ce titre qu'il se rend un jour chez le compositeur Spontini, qui réside alors à Paris. Le musicien en manque d'inspiration consulte le maître clerc et se déclare enchanté de ses conseils. Ainsi encouragé à se lancer dans une voie nouvelle, Empis écrit en collaboration deux livrets, dont le deuxième, Vendôme en Espagne, est mis en musique en 1823 par Herold et Auber. L'année suivante, il commence à écrire pour le théâtre et entame en même temps une carrière administrative, devenant tour à tour secrétaire des bibliothèques du roi, vérificateur du service des gouvernements des maisons de la couronne et enfin chef de la première division au ministère de la maison du roi. Ses drames et des comédies lui valent d'être élu membre de l'Académie française en 1847, puis de succéder à Arsène Houssaye comme administrateur général du Théâtre-Français en 1856.

Si quelques-unes de ses pièces ont remporté un succès de vogue, notamment La Mère et la fille, jouée au théâtre de l'Odéon en 1830 avec Frédérick Lemaître dans le rôle principal, elles furent pour la plupart accueillies avec froideur par la critique et boudées par le public. Après avoir vu Un Jeune Ménage au Théâtre-Français en 1838, un critique théâtral écrivait dans L'Artiste : « Rien ne distingue ce drame nouveau des autres pièces données au théâtre par M. Empis. On y retrouve le même genre d'intrigue et les mêmes idées. En un mot, c'est un ouvrage qui, sans être absolument mauvais, ne brille ni par l'invention, ni par le caractère des personnages, ni par le style, un ouvrage médiocre et sans portée, qui n'a d'autre but que de reproduire dans toute leur réalité vulgaire quelques scènes de la vie commune. »[3] Les pièces d'Empis n'ont connu par la suite aucun regain de popularité.

Vie privée

Il était marié à Catherine-Edmée Davésiès de Pontès (1796-1879), artiste peintre connue sous le nom de Catherine Empis.

Ils eurent un fils, Georges, né en 1824 à Paris, qui deviendra médecin.

Il est enterré au cimetière des Longs Réages à Meudon.

Théâtre

  • Sapho, tragĂ©die lyrique en 3 actes, Paris, AcadĂ©mie royale de musique,
  • VendĂ´me en Espagne, drame lyrique en 1 acte, Paris, AcadĂ©mie royale de musique,
  • Bothwell, drame historique en 5 actes et en prose, Paris, Théâtre-Français,
  • L'Agiotage, ou le MĂ©tier Ă  la mode, comĂ©die en 5 actes et en prose, Paris, Théâtre-Français,
  • Lambert Simnel, ou le Mannequin politique, comĂ©die en 5 actes et en prose, Paris, Théâtre-Français,
  • La Mère et la fille, comĂ©die en 5 actes et en prose, Paris, théâtre de l'OdĂ©on,
  • La Dame et la demoiselle, comĂ©die en 4 actes et en prose, Paris, Théâtre-Français,
  • Un Changement de ministère, comĂ©die en 5 actes et en prose, Paris, théâtre de l'OdĂ©on,
  • Une Liaison, comĂ©die en 5 actes et en prose, Paris, Théâtre-Français,
  • Lord Novart, comĂ©die en 5 actes et en prose, Paris, Théâtre-Français,
  • Julie, ou Une sĂ©paration, comĂ©die en 5 actes et en prose, Paris, Théâtre-Français,
  • Un Jeune MĂ©nage, drame en 5 actes et en prose, Paris, Théâtre-Français,
  • Théâtre (2 volumes, 1840)
  • L'HĂ©ritière, ou Un coup de partie, comĂ©die en 5 actes et en prose, Paris, Théâtre-Français,
  • L'IngĂ©nue Ă  la cour, comĂ©die en 5 actes, Paris, théâtre de l'OdĂ©on,
  • Les Six Femmes de Henri VIII, scènes historiques (2 volumes, 1854) Texte en ligne 1 2

Notes, sources et références

  1. Par décret impérial du 16 janvier 1858 (consultable ici), « M. Simonis (Adolphe-Dominique-Florent-Joseph) [...] est autorisé à ajouter à son nom patronymique celui de Empis, et à s’appeler, à l’avenir, Simonis-Empis. » Ses ouvrages étaient publiés sous le nom de A. S. Empis ou simplement Empis.
  2. Éléments biographiques d'après Tyrtée Tastet, Histoire des quarante fauteuils de l'Académie française depuis la fondation jusqu'à nos jours, 1635-1855, volume III, 1855, p. 554-550, et Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, 1858, p. 624-625.
  3. L'Artiste, revue de la littérature et des beaux-arts, 2e série, t. I, 1839, p. 303-304.

Liens externes

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