Administration municipale en Inde française
Bien que la France ait établi des colonies en Inde dès le XVIIe siècle, ce n'est pas avant la fin du XIXe siècle qu'elle les a divisées en communes.
Historique des communes
Un décret daté du introduisit un système d'administration municipale de type français, avec des mandats de six ans pour les postes de maires et de conseillers municipaux.
Le territoire a d'abord été divisé en dix communes, à savoir :
- colonie de Pondichéry
- Pondichéry
- Oulgaret
- Villenour
- Bahour
- colonie de Karikal
- Karikal
- Grand'Aldee
- Nedoungadou
- colonie de Chandernagor
- Chandernagor
- colonie de Mahé
- Mahé
- colonie de Yanaon
- Yanaon
Comme les différentes communes étaient trop grandes pour permettre une administration efficace, un décret du les réorganisa en 17 communes :
- L'Établissement de Pondichéry fut divisé en huit communes ayant pour chefs-lieux :
- Pondichéry ;
- Ariancoupom ;
- Modéliarpeth ;
- Oulgaret ;
- Bahour ;
- Nettépacom ;
- Villenour ;
- Tiroubouvané ;
- L'Établissement de Karikal fut divisé en six communes ayant pour chefs-lieux :
- Karikal ;
- Tirounallar ;
- NĂ©doungadou ;
- Cotchéry ;
- Grande-Aldée ;
- NĂ©ravy ;
- L'Établissement de Chandernagor forma une commune ayant pour chef-lieu :
- Chandernagor
- L'Établissement de Mahé forma une commune ayant pour chef-lieu :
- Mahé ;
- L'Établissement de Yanaon forma une commune ayant pour chef-lieu :
- Yanaon.
À la suite de la fusion de Chandernagor et du Bengale-Occidental, le nombre de communes fut réduit à seize.
La structure communale
Chaque commune est dotée d'une mairie où siège l'administration municipale et possède douze à dix-huit sièges de conseillers municipaux. La commune est gérée par le conseil municipal et le maire. La durée du mandat d'un conseil municipal est de 6 ans, avec la moitié des membres renouvelé aux 3 ans.
Historique des Ă©lections municipales
Après la réorganisation en 17 communes
Élections tenues sur la base de l'accord indo-français daté de juin 1948
Après le transfert de facto à l'Union indienne le
Élections marquantes
Les élections du et du furent particulièrement marquantes pour l'histoire de l'Inde française.
Élections du 24 octobre 1948
Les élections municipales de 1948 ont été plus ou moins paisibles. L'organisation Congress Karma Parishad (en), une organisation subventionnée par les membres du Parti du Congrès indien du bengale ont gagné 22 des 24 sièges. Le Parishad avait pour objectif la fusion avec l'Inde.
Le 15 décembre le nouveau conseil municipal a voté une résolution pour demander la fusion avec l'Inde et a demandé aux gouvernements français et indiens que le changement d'administration se passe « de une manière lisse et amicale avant le ».
- Nombre de sièges : 24
- Siège du Congress Karma Parishad : 22
- Siège du Groupe pro-français : 2
Le il a été décidé de l'organisation d'un référendum séparé.
Le référendum a été tenu le . Sur 10 503 électeurs, avec 6 387 suffrages exprimés, 6 165 (97 %) étaient pour l'union avec l'Inde, et seulement 119 pour rester sous souveraineté française.
Les autres résultats d'élections de 1948
En les gouvernements français et indien sont parvenus à un accord quant à la détermination de l'avenir des établissements français. Des élections municipales ont été tenues à Pondichéry, Karikal et Yanaon le . Les deux partis principaux étaient le Parti socialiste de l'Inde française (les Socialistes), favorable a la souveraineté française, et le Parti du Congrès National indien, favorable à l'union avec l'Inde.
- Pondichéry : 102
- Socialistes : 83
- Parti du Congrès : 13
- Indépendants : 9
- Karikal: 74
- Socialistes : 64
- Parti du Congrès : 10
- Yanaon : 12
- Socialistes : 03
- Indépendants : 09
- Mahé : 12
- En raison de troubles sérieux, les élections n'ont pas été tenues à Mahé.
Les résultats d'élection de 1954
Les négociations entre la France et l'Inde ont repris le premier . Un compromis entre les points de vue français et indien a été trouvé. Le un communiqué commun a déclaré que « tous les membres élus de l'Assemblée représentative et des conseils municipaux se réuniront en Congrès le à Pondichéry pour considérer les propositions communes des deux Gouvernements pour un règlement définitif sur l'avenir des établissements et enregistrer leur décision sur ces propositions comme une expression des souhaits des gens ».
Le Congrès s'est réunis à Kizhoor, un village de l'établissement de Pondichéry. Après avoir considéré le projet d'accord mis en avant par les Français et les Indiens, le Congrès a voté à bulletin secret pour l'union avec l'Inde. Un accord pour le transfert de fait des Établissements a été ensuite signé à Delhi le .
L'administration communale après le transfert
Même après le transfert à l'Union indienne, l'administration communale est basée sur le décret de 1880, mais avec des modifications considérables.
Voir aussi
Articles connexes
- Établissements français de l'Inde
- Intégration des établissements français de l'Inde à l'Union indienne
- Administration française
- Commune française
- Coup d'État de Yanaon
- Benoît Mottet de la Fontaine, commandant et président du Conseil provincial de Chandernagor, commissaire-ordonnateur des établissements français de l'Inde, président du Conseil supérieur à Pondichéry sous la Restauration.
Liens externes
- « Site officiel de la région de Pondichéry »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté en )
- « Site officiel du Gouvernement du Territoire d'Union de Pondichéry »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté en )
Sources
- « Décret du 25 décembre 1907 », Journal officiel des établissements français dans l'Inde, Pondichéry, no 7 bis « Supplément »,‎ , p. 100 (lire en ligne).
- « Tableau annexe du décret du 25 décembre 1907, indiquant les limites des communes des Établissements de l'Inde et la liste des aldées faisant partie de ces communes », Journal officiel des établissements français dans l'Inde, Pondichéry, no 7 bis « Supplément »,‎ , p. 100 (lire en ligne).
- (en) R. H. Parker, « The french and portuguese settlements in India », The Political Quarterly, vol. 26, no 4,‎ , p. 389–398 (ISSN 0032-3179, DOI 10.1111/j.1467-923X.1955.tb02588.x)