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Addiction aux corticoïdes ou syndrome de la peau en feu

L'addiction aux corticoïdes, également connue sous les noms de syndrome de la peau rouge, de la peau brûlante ou de la peau en feu ou de dermatite due à la cortisone, est signalée chez des patients qui ont utilisé pendant une longue période des dermocorticoïdes avant d'arrêter leur utilisation ou chez des patients pour qui ces médicaments n'agissaient plus[3] - [4] - [1] - [5]. Les symptômes comprennent une rougeur de la peau, une sensation de brûlure et des démangeaisons. Cela peut ensuite être suivi d'un peeling cutané.

Addiction aux corticoïdes ou syndrome de la peau « en feu »
Description de cette image, également commentée ci-après
Syndrome de la "peau en feu" qui arrive après l'usage de longue durée de corticoïdes. En général, uniquement les paumes des mains demeurent blanches.
Causes Arrêt de corticoïdes après l'usage fréquent ou de longue durée [1]
Traitement
Prévention Utilisation de corticoïdes pendant deux semaines au maximum [1] - [2]
Épidémiologie
Fréquence Rare[1]
Classification et ressources externes

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Ce syndrome résulte de l'usage de dermocorticoïdes durant plus d'un an[1] et ne survient pas à la suite d'une utilisation ponctuelle. Cela semble être un effet indésirable spécifique de l'utilisation de corticoïdes[6]. Les personnes atteintes de dermatite atopique sont les plus à risque[7].

Le traitement implique l'arrêt de l'utilisation de corticoïdes topiques ou ou de la prise par voie orale[1]. Ceux-ci peuvent être arrêtés progressivement ou soudainement. Des conseils et des compresses froides peuvent aider à réduire les symptômes. La condition est rare. Des cas ont été rapportés chez des adultes et quelques cas possibles chez des enfants[5]. Cette maladie a été décrite pour la première fois en 1979[2].

Signes et symptômes

Syndrome de la peau "en feu" due aux corticoïdes topiques. Motif typique sur les bras et les mains

La dépendance aux corticoïdes est caractérisée par une dermatite incontrôlable qui se propage et une aggravation de l'inflammation de la peau qui nécessite un corticoïde topique plus fort pour obtenir le même résultat que la première prescription. Ce cycle est connu sous le nom de la dépendance aux corticoïdes[8]. Lorsque les corticoïdes topiques sont arrêtés, la peau présente des rougeurs, des brûlures, des démangeaisons, une peau chaude, un gonflement et / ou un suintement pendant un certain temps. Ceci est également appelé syndrome de la "peau en feu" ou "addiction aux corticoïdes" (AC). Une fois l'état de manque terminé, la dermatite atopique peut cesser ou être moins sévère qu'auparavant[9].

Durée

La durée de l'état de manque aigu est variable, le retour à l'état d'origine de la peau peut prendre des mois, voire des années[1]. La durée de l'utilisation de corticoïdes peut influencer le temps de récupération, les patients qui ont utilisé des corticoïdes pendant une longue période rapportent la récupération la plus lente.

Cause

Cette maladie est due à une application de corticoïdes topiques au moins quotidiennement pendant plus d'un an[1]. Cela ne se produit pas avec une utilisation normale. Des cas ont cependant été rapportés après seulement 2 mois d'utilisation[10] - [5].

Mécanisme d'action

Historiquement, on croyait que le cortisol n'était produit que par les glandes surrénales. Des recherches récentes ont montré que les kératinocytes de la peau humaine produisent également du cortisol[11]. L'application prolongée de corticoïdes modifie le modèle d'expression du récepteur des glucocorticoïdes (GR) à la surface des lymphocytes ; les patients présentant une résistance aux corticoïdes ont un faible rapport GR-α / GR-β. De plus, l'érythème caractéristique du «syndrome de la peau en feu» est dû à une libération d'oxyde nitrique endothélial (NO) stocké et à une vasodilatation ultérieure des vaisseaux cutanés[5].

Diagnostic

Le diagnostic est basé sur une éruption cutanée survenant dans les semaines suivant l'arrêt des corticoïdes topiques qui ont été utilisés à long terme[1]. Signe phare - rougeur de la partie inférieure du visage mais pas du nez et autour de la bouche. Manche rouge - éruption de rebond s'arrêtant soudainement aux avant-bras et à la main. Rides d'éléphant - élasticité de la peau réduite[7]. Une peau brûlante rouge peut être mal diagnostiquée[9].

Prévention

La prévention consiste à ne pas utiliser de crèmes aux corticoïdes à intensité modérée ou élevée pendant des périodes de plus de deux semaines[1] - [2].

Traitement

Le traitement consiste à ne pas utiliser de corticoïdes topiques[1]. Ceux-ci peuvent être arrêtés progressivement ou soudainement. Des conseils et des compresses froides peuvent également aider. Les antihistaminiques peuvent aider à soulager les démangeaisons[2]. Les immunosuppresseurs et la luminothérapie peuvent également aider certaines personnes. Un soutien psychologique est souvent recommandé[7] - [10].

Épidémiologie

La condition est rare[1]. Des cas ont été rapportés chez des adultes et quelques cas possibles chez des enfants[5]. Une enquête a estimé que peut-être jusqu'à 12% des personnes atteintes de dermatite atopique ont une dépendance aux corticoïdes[9].

L'histoire

La première description de la maladie remonte à 1979[2].

Références

  1. « Topical corticosteroid withdrawal », DermNet NZ (consulté le )
  2. Sheary, « Topical corticosteroid addiction and withdrawal - An overview for GPs. », Australian Family Physician, vol. 45, no 6, , p. 386–8 (PMID 27622228, lire en ligne)
  3. Nnoruka, Daramola et Ike, « Misuse and abuse of topical steroids: implications. », Expert Review of Dermatology, vol. 2, no 1, , p. 31–40 (DOI 10.1586/17469872.2.1.31, lire en ligne, consulté le )
  4. Sanjay et D'Souza, « Rational and ethical use of topical corticosteroids based on safety and efficacy. », Indian Journal of Dermatology, vol. 57, no 4, , p. 251–259 (PMID 22837556, PMCID 3401837, DOI 10.4103/0019-5154.97655)
  5. Juhász, Curley, Rasmussen et Malakouti, « Systematic review of the topical steroid addiction and topical steroid withdrawal phenomenon in children diagnosed with atopic dermatitis and treated with topical corticosteroids. », Journal of the Dermatology Nurses' Association, vol. 9, no 5, september–october 2017, p. 233–240 (DOI 10.1097/JDN.0000000000000331)
  6. Hajar, Leshem, Hanifin et Nedorost, « A systematic review of topical corticosteroid withdrawal ("steroid addiction") in patients with atopic dermatitis and other dermatoses. », Journal of the American Academy of Dermatology, vol. 72, no 3, , p. 541–549.e2 (PMID 25592622, DOI 10.1016/j.jaad.2014.11.024)
  7. Sheary, BMed, FRACGP, General Practitioner, « Topical corticosteroid addiction and withdrawal – An overview for GPs », The Royal Australian College of General Practitioners Ltd, Australian Family Physician
  8. Smith, Nedorost et Tackett, « Facing up to withdrawal from topical steroids », Nursing, vol. 37, no 9, , p. 60–1 (PMID 17728660, DOI 10.1097/01.NURSE.0000287732.08659.83)
  9. Fukaya, Sato, Sato et Kimata, « Topical steroid addiction in atopic dermatitis. », Drug, Healthcare and Patient Safety, vol. 6, , p. 131–8 (PMID 25378953, PMCID 4207549, DOI 10.2147/dhps.s69201)
  10. Ghosh, Sengupta, Coondoo et Jana, « Topical corticosteroid addiction and phobia », Indian Journal of Dermatology, vol. 59, no 5, , p. 465–8 (PMID 25284851, PMCID 4171914, DOI 10.4103/0019-5154.139876)
  11. Cirillo et Prime, « Keratinocytes synthesize and activate cortisol. », Journal of Cellular Biochemistry, vol. 112, no 6, , p. 1499–505 (PMID 21344493, DOI 10.1002/jcb.23081)

Liens externes

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