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Adaptation d'impédances

L’adaptation d'impĂ©dances est une technique utilisĂ©e en Ă©lectricitĂ© permettant d'optimiser le transfert d'une puissance Ă©lectrique entre un Ă©metteur (source) et un rĂ©cepteur Ă©lectrique (charge)[1] et d'optimiser la transmission des signaux de tĂ©lĂ©communications.

  • la thĂ©orie de la puissance maximale dĂ©termine que l'impĂ©dance de la charge doit ĂȘtre le complexe conjuguĂ© de l'impĂ©dance du gĂ©nĂ©rateur ;
  • dans les lignes de transmission, l'impĂ©dance caractĂ©ristique est une sorte de permĂ©abilitĂ© du milieu qui cause des rĂ©flexions quand elle change (comme en optique ou en acoustique) et qui deviennent gĂȘnantes quand la longueur de la ligne approche une fraction non nĂ©gligeable de la longueur d'onde du signal. Elle a la valeur de l'impĂ©dance qu'on mesurerait aux bornes d'une ligne de longueur infinie. À la fin d'une ligne de transmission l'impĂ©dance du rĂ©cepteur doit ĂȘtre Ă©gale Ă  l'impĂ©dance caractĂ©ristique de celle-ci pour Ă©viter les rĂ©flexions en simulant une prolongation infinie Ă  celle-ci.
Une résistance variable à connecteurs BNC, permettant d'adapter l'impédance aux bornes d'instruments de laboratoire.

Ceci est valable uniquement si l'impédance de l'émetteur est également égale à l'impédance caractéristique de la ligne.

Généralités

Dans certains domaines, l'adaptation d'impĂ©dance est indispensable, par exemple dans certains systĂšmes de transmission de l'information ou de transmission radioĂ©lectrique. Ce sont gĂ©nĂ©ralement les systĂšmes mettant en jeu les lignes de transmission. Cependant, dans d'autres cas, l'adaptation d'impĂ©dance peut ĂȘtre inutile ou nuisible. La raison est que quand les impĂ©dances sont adaptĂ©es, la puissance dissipĂ©e dans la charge est Ă©gale Ă  la puissance dissipĂ©e dans la rĂ©sistance interne de la source. L'adaptation donne un rendement Ă©nergĂ©tique maximal de 50 %. Si l'on veut un bon rendement Ă©nergĂ©tique il faut que l'impĂ©dance de la source soit nĂ©gligeable par rapport Ă  celle de la charge.

Histoire

Le principe de maximisation du transfert de puissance Ă©lectrique a Ă©tĂ© Ă©voquĂ© par Moritz von Jacobi en 1837-1839. Ce principe a Ă©tĂ© Ă  ses dĂ©buts mal interprĂ©tĂ©, en dĂ©duisant qu'un moteur Ă©lectrique alimentĂ© par une batterie ne pourrait ĂȘtre plus efficace que 50 %, car l'Ă©nergie perdue dans la batterie serait au moins aussi importante que celle dĂ©livrĂ©e au moteur[2]. En 1880, cette interprĂ©tation est contestĂ©e par Edison et son collĂšgue Francis Robin Upton, qui rĂ©alisent que le rendement maximal est diffĂ©rent du transfert de puissance maximale. Pour atteindre le rendement maximal, la rĂ©sistance de la source (batterie ou dynamo) devrait ĂȘtre minimale. Avec ce constat, ils obtiennent une efficacitĂ© de 90 %, et prouvent que le moteur Ă©lectrique peut ĂȘtre une alternative aux machines thermiques.

L'adaptation d'impédance des lignes de transmission est quant à elle issue de l'industrie téléphonique, pour réduire les échos dans les fréquences audibles. La compagnie Bell semble avoir été à l'origine des études d'adaptation d'impédance. L'autotransformateur à impédance adaptée a été inventé par Emil Berliner[3] et breveté le en tant que systÚme Bell-Berliner[4].

Les travaux de Oliver Heaviside, mis en application par Mihajlo Pupin vers 1896, sur l'utilisation de bobines de charge pour adapter les longues lignes de transmission ont réellement lancé les études sur les adaptations d'impédance.

Optimisation du rendement

Circuit Ă©lectrique

La puissance transférée entre une source électrique et une charge électrique dépend de la tension de la source et des impédances de la source comme de la charge. Le rendement électrique du systÚme est le rapport entre la puissance fournie à la charge (dissipée dans ) et la puissance totale délivrée par la source (dissipée par et ) et il s'écrit :

On peut considérer trois cas remarquables :

  • si , alors ;
  • si , alors ;
  • si , alors .

Le rendement sera donc optimisé si l'impédance de la charge est trÚs grande par rapport à celle de la source, donc désadaptée.

L'adaptation entre quadripĂŽles Ă©lectriques n'est donc pas toujours dĂ©sirĂ©e. Par exemple, de nombreux quadripĂŽles nĂ©cessitent d'ĂȘtre chargĂ©s par une rĂ©sistance grande par rapport Ă  leur rĂ©sistance de sortie. C'est le cas de filtres avec amplificateurs opĂ©rationnels. C'est aussi le cas de filtres LC, pour lesquels les rĂ©jections hors bandes sont justement dues au fait qu'il n'y a pas d'adaptation sur les frĂ©quences hors bande passante. C'est aussi le cas en distribution d'Ă©nergie Ă©lectrique.

L'adaptation sera recherchée lorsqu'on veut maximiser le gain ou conserver les caractéristiques d'un quadripÎle, si le constructeur a caractérisé ce dernier sous condition d'adaptation.

Optimisation du transfert d'énergie (théorie de la puissance maximale)

Source de puissance Ă  gauche et charge Ă  droite.

Pour maximiser la puissance transférée (c'est-à-dire la puissance dans la charge) il faut adapter les impédances. Pour réaliser cette adaptation, on commence par compenser la partie réactive de l'impédance de la source. Il faut, pour cela que :

.

Puis, il faut que la partie résistive de l'impédance de la charge soit égale à la partie résistive de l'impédance de la source :

.

En langage mathématique, les deux impédances sont conjuguées. Dans ce cas, la puissance dissipée dans la résistance de charge est :

Il faut remarquer que la mĂȘme puissance est alors dissipĂ©e dans la rĂ©sistance de la source (le rendement est de 50%).

En vert : puissance transférée à la charge Pch/Pmax.
En rouge : rendement du systĂšme.

Dans la figure de droite est représentée la puissance relative transférée à la charge en fonction de la résistance de charge. Les deux grandeurs sont exprimées de façon relative. La puissance par rapport à la puissance maximale et la résistance de charge par rapport à la résistance de la source.

Le maximum n'est pas trÚs critique. Quand les résistances sont désadaptées d'un facteur 2, la puissance transférée est encore à 89 % du maximum possible.

Adaptation des lignes de transmission en transmission du signal

Le problĂšme gĂ©nĂ©ral consiste Ă  transmettre un signal depuis une source jusqu'Ă  une charge (ou rĂ©cepteur) distante de cette source. Ceci est rĂ©solu par l'utilisation d'une ligne de transmission entre cette charge et cette source. La source et la charge prĂ©sentent en gĂ©nĂ©ral une rĂ©sistance interne R (gĂ©nĂ©ralement R = 50 ohms pour les signaux RF, et R = 600 ohms pour les signaux audio...).

Le principe fondamental est le suivant : en connectant sur la charge de rĂ©sistance R, une ligne de transmission d'impĂ©dance caractĂ©ristique R, on retrouvera Ă  l'autre extrĂ©mitĂ© de la ligne la mĂȘme rĂ©sistance R. Autrement dit, la source et la charge de rĂ©sistance R seront « adaptĂ©es » si la ligne qui les relie possĂšde une impĂ©dance caractĂ©ristique de mĂȘme valeur. L'adaptation sera conservĂ©e quelle que soit la longueur de la ligne.

Par contre, si la charge présente une résistance différente de l'impédance caractéristique de la ligne, on aura des phénomÚnes d'ondes stationnaires. On observera alors les phénomÚnes suivants :

  • les tensions et courants ne sont plus constants le long de la ligne : on a des « ondes stationnaires », ce qui induit plus de pertes dans la ligne ;
  • une partie de l'Ă©nergie n'est plus absorbĂ©e par la charge : on a une perte de la puissance transmise Ă  la charge ;
  • si la longueur de la ligne n'est pas trĂšs petite par rapport Ă  la longueur d'onde, la source ne verra plus une rĂ©sistance fixe R, mais une impĂ©dance dĂ©pendant de la frĂ©quence et de la longueur de la ligne. La courbe de rĂ©ponse en frĂ©quence de la ligne sera alors perturbĂ©e, ce qui peut ĂȘtre grave en tĂ©lĂ©phonie ou en transmission de donnĂ©es.

On peut quantifier ces perturbations par le rapport d'ondes stationnaires (ROS, ou SWR/VSWR pour voltage standing wave ratio) :

avec l'amplitude de l'onde incidente
l'amplitude de l'onde réfléchie

On trouve aussi d'autres indicateurs : le taux d'onde stationnaire

le return loss

avec

La mesure du ROS indique la désadaptation entre charge et ligne, et la perte de puissance associée.

À titre de donnĂ©es pratiques : Si une ligne d'impĂ©dance caractĂ©ristique 50 ohms est chargĂ©e par 100 ohms ou par 25 ohms, le ROS sera Ă©gal Ă  2, et le taux d'Ă©nergie rĂ©flĂ©chie par la charge sera de 11 %.

Si la mĂȘme ligne est chargĂ©e par 150 ohms ou par 16,6 ohms, le ROS sera de 3 et le taux d'Ă©nergie rĂ©flĂ©chie par la charge sera de 25 %.

L'abaque de Smith permet de trouver l'impédance à l'extrémité d'une ligne de longueur donnée, chargée à l'autre extrémité par une impédance quelconque donnée.

Il est toutefois Ă  remarquer que si la ligne qui alimente la charge est pourvue d'un dispositif d'adaptation d'impĂ©dance entre la source et l'entrĂ©e de la ligne, l'Ă©nergie rĂ©flĂ©chie par la charge dĂ©sadaptĂ©e est renvoyĂ©e en phase avec l'Ă©nergie incidente et n'est donc pas perdue, aux pertes en ligne prĂšs. Il finit par s'installer un rĂ©gime d'ondes stationnaires tel que la ligne transporte une Ă©nergie incidente supĂ©rieure Ă  l'Ă©nergie dĂ©bitĂ©e par la source mais compensĂ©e par l'Ă©nergie rĂ©flĂ©chie par la charge. Au total la charge utilise bien toute l'Ă©nergie de la source mais pas plus. Ceci implique que le dispositif de couplage au dĂ©but de la ligne ne modifie pas le ROS en ligne ni Ă  la charge. En cas de pertes en ligne, en parcourant celle-ci de la charge vers la source, le ROS s'amĂ©liore et si la ligne est trĂšs longue il peut mĂȘme arriver Ă  1:1. Dans l'abaque de Smith, le parcours se visualise par une spirale qui tend vers le centre. En absence de pertes la spirale devient un cercle centrĂ©.

Exemples pratiques particuliers

Amplificateur connecté à une ligne de transmission

Dans le cas d'un Ă©metteur radio reliĂ© Ă  une antenne par un cĂąble, le rendement maximal doit ĂȘtre obtenu, et la rĂ©sistance interne de l'Ă©metteur doit ĂȘtre la plus faible possible. Un amplificateur de puissance RF est ainsi conçu pour fournir sa puissance nominale sur une charge rĂ©sistive standard (en gĂ©nĂ©ral 50 ohms) mais sa rĂ©sistance interne peut ĂȘtre beaucoup plus faible (5 Ă  10 ohms par exemple). La charge prĂ©sente par ailleurs une impĂ©dance quelconque et est reliĂ©e par une ligne de transmission d'impĂ©dance standard. Le systĂšme d'adaptation doit dans ce cas remplir deux critĂšres :

  • minimiser les ondes stationnaires dans la ligne, qui augmentent les pertes ;
  • prĂ©senter l'impĂ©dance nominale Ă  l'amplificateur.

Un quadripÎle réactif placé entre ligne et antenne, appelé adaptateur d'antenne, remplit ces deux critÚres. Mais d'autres variantes sont possibles :

  • si la ligne est courte ou Ă  faibles pertes, le quadripĂŽle d'adaptation peut ĂȘtre entre ligne et amplificateur ;
  • si l'adaptation est Ă  une seule frĂ©quence, une ligne de longueur et d'impĂ©dance choisie peut Ă©galement remplir ce rĂŽle.

Antenne de réception trÚs courte devant le quart d'onde

Si l'antenne a une longueur trÚs inférieure au quart d'onde, sa résistance de rayonnement est trÚs faible. L'antenne est alors équivalente à une capacité en série avec une résistance trÚs petite, donc à une capacité en parallÚle avec une résistance trÚs grande. Dans ce cas, l'adaptation à la ligne de transmission est simplement impossible. C'est le cas, par exemple, d'une antenne de voiture en grandes ondes et en ondes moyennes, qui présente une résistance de rayonnement de quelques milliohms. L'antenne est reliée par une ligne courte directement sur l'étage d'entrée à haute impédance du récepteur. Si ce dernier possÚde un circuit accordé en entrée, on inclut la capacité constituée par l'antenne et son cùble, dans la capacité d'accord de ce circuit.

Antenne d'Ă©mission fluctuante

C'est le cas commun des Ă©metteurs des tĂ©lĂ©phones portables. Comme l'impĂ©dance de l'antenne change suivant la position de la tĂȘte et les mains de l'utilisateur, l'adaptation dans toutes les circonstances est impossible, l'adaptation est alors simplement une compensation moyenne, permettant un fonctionnement satisfaisant.

Adaptation par réseau LC

Un rĂ©seau LC est gĂ©nĂ©ralement utilisĂ© pour obtenir une courbe de rĂ©ponse en frĂ©quence donnĂ©e. Mais il est Ă©galement utilisĂ© pour adapter la charge Ă  la source, par exemple entre deux Ă©tages d'amplification radiofrĂ©quence. Les frĂ©quences transmises sans attĂ©nuation sont celles pour lesquelles l'adaptation entre la source et la charge est rĂ©alisĂ©e. Par contre, l'adaptation n'aura pas lieu d'ĂȘtre pour les frĂ©quences que l'on ne veut pas transmettre. Les frĂ©quences non transmises seront rĂ©flĂ©chies par le filtre (sauf si celui-ci possĂšde un systĂšme de dissipation des signaux hors bande).

Le problĂšme de l'adaptation Ă  l'aide de composants L ou C ou de lignes, peut ĂȘtre traitĂ© par la mĂ©thode de l'abaque de Smith, pour les coefficients de surtension faibles ou moyens.

À la frĂ©quence de rĂ©sonance , pour les coefficients de surtension Ă©levĂ©s (filtres sĂ©lectifs) on peut faire appel aux formules de transformations d'impĂ©dances. Ces formules sont trĂšs commodes, et sont d'autant plus prĂ©cises que le Q du circuit est Ă©levĂ©. Les trois rĂ©seaux les plus utilisĂ©s sont le circuit LC sĂ©rie/parallĂšle, le circuit LC en π, et le circuit LC en T.

Circuit LC série/parallÚle (circuit en L) : idéale pour l'adaptation d'une résistance élevée à une résistance faible. On trouve la résistance de faible valeur r en série dans le circuit LC, et la résistance de forte valeur R en parallÚle sur le condensateur ou sur l'inductance .

Si Z est le module de l'impĂ©dance de l'inductance ou du condensateur (car ce sont les mĂȘmes Ă  la rĂ©sonance), on a la condition d'adaptation : r . R = Z2.

Pour adapter r à R, il suffit donc de choisir un circuit résonant LC à la fréquence considérée, avec l'impédance Z calculée ci-dessus pour le condensateur et l'inductance.

Le Q du circuit chargé par la résistance série r est Q = Z/r, et le Q du circuit chargé par la résistance parallÚle R est Q = R/Z . Comme il y a les deux résistances (source et charge), le coefficient Q est la moitié de celui calculé. On remarque que l'adaptation est réalisée quand les résistances de source et de charge amortissent identiquement le circuit LC.

Circuit LC en π : rĂ©servĂ© pour l'adaptation de rĂ©sistances Ă©levĂ©es ou moyennes, filtrage passe-bas ou passe-haut.

Par exemple, pour un circuit passe bas en π, la rĂ©sistance d'entrĂ©e R1 sera placĂ©e en parallĂšle sur le condensateur d'entrĂ©e C1, et la rĂ©sistance de sortie R2 en parallĂšle sur le condensateur de sortie C2.

La condition d'adaptation sera R1/R2 = (impédance de C1/impédance de C2)2 = (C2/C1)2.

Le circuit résonant sur la fréquence considérée sera constitué par la maille C1 - L - C2, c'est-à-dire que l'inductance résonne avec C1 en série avec C2.

Le Q en charge du circuit sera d'autant plus élevé que les impédances de L, C1 et C2 seront faibles

Circuit LC en T : réservé pour l'adaptation de résistances faibles ou moyennes, filtrage passe-haut ou passe-bas.

Par exemple, pour un T passe haut (donc avec l'inductance à zéro), la résistance d'entrée R1 sera placée en série avec le condensateur d'entrée C1, et la résistance de sortie R2 en série avec le condensateur de sortie C2.

La condition d'adaptation sera R1/R2 = (impédance de C1/impédance de C2)2 = (C2/C1)2 .

Le circuit résonant sur la fréquence considérée sera constitué par l'inductance L, et par C1 en parallÚle avec et C2.

Le Q en charge du circuit sera d'autant plus élevé que les impédances de L, C1 et C2 seront grandes.

Pour un circuit en T passe bas, avec condensateur central, avec l'inductance L1 cÎté R1 et l'inductance L2 cÎté R2, la condition d'adaptation sera R1/R2 = (impédance de L1/impédance de L2)2 = (L1 / L2)2

Il existe d'autres rĂ©seaux LC permettant une adaptation d'impĂ©dance : circuits LC avec pont capacitif, avec pont inductif, avec prise sur l'inductance, par « capacitĂ© en tĂȘte », etc. D'une façon gĂ©nĂ©rale, il faut toujours se poser la question de savoir si la rĂ©sistance de charge est en parallĂšle (comme c'est le cas du circuit en π), configuration rĂ©servĂ©e aux rĂ©sistances de charge plutĂŽt Ă©levĂ©es, ou si elle est en sĂ©rie (comme c'est le cas du circuit en T), configuration rĂ©servĂ©e aux rĂ©sistances plutĂŽt basses. On remarque que dans les deux cas, la rĂ©sistance crĂ©Ă©e varie comme le carrĂ© de l'impĂ©dance qui la contrĂŽle : si on double l'impĂ©dance, on quadruple la rĂ©sistance.

Voici quatre exemples d'adaptation par circuit LC résonant.

Il faut connaßtre les limites de validité de ces formules :

Elles sont peu précises si Q n'est pas au moins de 3. On leur préfÚrera alors l'abaque de Smith.

Le coefficient de surtension Ă  vide Qo du circuit LC doit ĂȘtre nettement plus Ă©levĂ© que le Q en charge.

Enfin, on ne peut crĂ©er avec un circuit en π une rĂ©sistance plus faible que l'impĂ©dance sur laquelle elle est placĂ©e en parallĂšle, et on ne peut non plus crĂ©er avec un circuit en T une rĂ©sistance plus grande que l'impĂ©dance qui est en sĂ©rie avec cette rĂ©sistance.

Distribution d'Ă©nergie

Un exemple caricatural est celui de la production et distribution de puissance Ă©lectrique. Si les gĂ©nĂ©rateurs d'EDF Ă©taient adaptĂ©s au rĂ©seau, la moitiĂ© de la puissance produite par EDF ne servirait qu'Ă  chauffer les gĂ©nĂ©rateurs
 et Ă  les faire fondre. De mĂȘme, si votre lampe de chevet Ă©tait adaptĂ©e Ă  la prise Ă©lectrique, sa consommation ne serait limitĂ©e que par le courant Ă©lectrique autorisĂ© par le disjoncteur.

Distribution de signaux vidéo

Dans le cas de distribution de signaux amplifiés, le critÚre principal est la distorsion minimale, en particulier due aux échos de désadaptation. L'adaptation des lignes aux deux extrémités est primordiale, plus que le transfert d'énergie, le principe est alors d'utiliser des sources et des récepteurs d'impédance précisément égale à celle des lignes.

Dans le cas, par exemple, de distribution de vidĂ©o (en studios et rĂ©gies), la source est d'impĂ©dance 75 ohms, ainsi que le coaxial, et chaque utilisateur branchĂ© sur la ligne (moniteur, scope, modulateur
) est en haute impĂ©dance, et une rĂ©sistance de 75 ohms ferme la ligne principale. La source « voit » donc toujours 75 ohms.

Distribution de signaux TV collectifs

Pour ces fréquences VHF et UHF, on dispose de « répartiteurs » ou « coupleurs » qui présentent une résistance constante à la source des signaux, quel que soit le nombre de récepteurs connectés en sortie. Les distributeurs actifs réalisent cette condition grùce à une amplification du signal. Les distributeurs passifs réalisent grossiÚrement cette condition par l'utilisation de résistances, et au prix d'une atténuation du signal.

Couplage de plusieurs antennes UHF ou VHF

Le problĂšme consiste ici Ă  mettre en parallĂšle deux antennes de rĂ©sistance 50 ohms, et de retrouver une rĂ©sistance de 50 ohms aprĂšs couplage. Pour cela, on alimente tout d'abord chaque antenne par une longueur identique de cĂąble 50 ohms. Si on mettait ensuite simplement en parallĂšle les deux cĂąbles, on obtiendrait une rĂ©sistance de 25 ohms, ce qui poserait un problĂšme. Pour le rĂ©soudre, on utilise un coupleur en « tĂ© », qui joue le rĂŽle de transformateur d'impĂ©dance. Des fabricants proposent de tels T, qui sont dĂ©finis par leur bande passante et par les puissances admissibles.

Notes

Voir aussi

Liens externes

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