Abbaye de Tarouca
L'abbaye de Tarouca est une ancienne abbaye cistercienne située au Portugal, dans la commune de Tarouca (district de Viseu). Fondée en 1140, elle est fermée en 1834 par l'extinction des ordres religieux (pt).
Abbaye de Tarouca | |
La façade de l'église abbatiale | |
Nom local | Santa Maria de Águiar de Riba Coa |
---|---|
Diocèse | Lamego |
Patronage | Saint Jean |
Numéro d'ordre (selon Janauschek) | CXLVIII (148)[1] |
Fondation | 1140 |
Début construction | 1152 |
Dissolution | 1834 |
Abbaye-mère | Clairvaux |
Lignée de | Clairvaux |
Abbayes-filles | Sever (1143-1834) 408 - Abbaye São Pedro das Águias (1145-1834) 332 - Fiães (fin XIIe siècle-1834) |
Congrégation | Cisterciens (1140-1834) |
Période ou style | |
Coordonnées | 40° 59′ 42″ nord, 7° 44′ 45″ ouest[2] |
Pays | Portugal |
Royaume | Portugal |
Région | Nord |
District | Viseu |
Municipio | Tarouca |
Localisation
L'abbaye est située dans la vallée du Rio Varosa (pt), dans une zone de fortes pentes[3] - [4].
Histoire
Fondation
L'abbaye de Tarouca passe pour la première fondation cistercienne de l'actuel territoire du Portugal, entre 1140 et 1144. Le lieu d'implantation est caractérisé par une forte tradition monastique dont témoigne le nom de l'abbaye, dédiée à Saint Jean alors que l'immense majorité des abbayes cisterciennes du XIIe siècle était consacrée à la Vierge Marie[3]. Le fondateur et premier abbé est Bernard de Tarouca, un moine français de naissance noble, entré dans l'ordre cistercien et envoyé par Bernard de Clairvaux pour effectuer cette fondation. Il est déclaré bienheureux et fêté le 28 avril[5] - [6].
Prospérité
Dès sa fondation, l'abbaye reçoit de nombreux dons, en particulier du roi Alphonse Ier. Ces apports lui permettent de développer une grande prospérité aux XIIe et XIIIe siècles, et de constituer dans le nord du Portugal un vaste patrimoine[3].
Les travaux de l'église abbatiale commencent en 1152 ou 1154 suivant les sources. Jean Froilaz en est le maître d'œuvre, comme en témoignait une inscription aujourd'hui disparue[4].
Reconstruction
L'église abbatiale est rebâtie au XVIe siècle ; la campagne de décoration menée à cette époque enrichit notamment l'édifice d'autels de style Renaissance, de sculptures et de panneaux de céramique représentant la fondation du monastère[7].
Fin de l'abbaye
En 1834, l'extinction des ordres religieux (pt) ferme l'abbaye ; l'abbatiale est convertie en église paroissiale[3].
Architecture
Abbatiale
Les parties les plus anciennes de l'abbatiale sont de style roman[4]. L'architecture de Tarouca, comme celle d'Alcobaça, est considérée comme la matrice de celle des autres établissements cisterciens portugais - [8].
La façade principale, du côté occidental, est percée d'un oculus contenant une croix entourée de rubans entrelacés. De manière générale, la sculpture orne assez richement l'édifice, du fait de la campagne de décoration du XVIe siècle[4].
Notes et références
- (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 61.
- (it) Luigi Zanoni, « Tarouca », sur http://www.cistercensi.info, Certosa di Firenze (consulté le ).
- « Mosteiro de São João de Tarouca », Visit Portugal (consulté le ).
- (it) M.J. Barroca, Encyclopédie Treccani, Rome, (lire en ligne), « Beira ».
- (it) Mauro Bonato, « Beato Bernardo Abate di San Giovanni Tarouca », Santi Beati, (consulté le ).
- Ana Maria Tavares Martins 2012, Introduction of the cistercian ordre in Portugal, p. 1 & 2.
- (it) « Portogallo, da Tarouca un evocativo itinerario cistercense », Italian Travel Press, (consulté le ).
- Ana Maria Tavares Martins 2012, From the existential cycles of the Order to the autonomous congregation, p. 2.
Voir aussi
Bibliographie
- [Ana Maria Tavares Martins 2012] (en) Ana Maria Tavares Martins, « Cistercians in Portugal: from order to congregation according to an architectural perspective », ?, , p. 1-22 (lire en ligne, consulté le )