Abbaye de Chantoin
L’abbaye de Chantoin était une abbaye située dans l'actuel quartier des Carmes à Clermont-Ferrand. Elle avait été fondée au VIIe siècle par l'évêque d'Auvergne saint Priest et a disparu au XIXe siècle.
Abbaye de Chantoin | ||||
Présentation | ||||
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Culte | Catholicisme | |||
Type | Abbaye | |||
Début de la construction | VIIe siècle | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | |||
Département | Puy-de-Dôme | |||
Ville | Clermont-Ferrand | |||
Coordonnées | 45° 47′ 04″ nord, 3° 05′ 46″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Auvergne
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
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Histoire
Sous l'antiquité, Chantoin était une localité située dans les faubourgs nord de Clermont, à l’est du vicus christianorum (l’actuel quartier Saint-Alyre). Grégoire de Tours raconte qu'Urbice,le deuxième évêque d'Auvergne, fut inhumé à cet endroit dans un hypogée voûté[1]. C’est à Chantoin, dans la petite propriété d’une femme nommée Césarie, que l’évêque Priest fit construire un monastère pour moniales. Avant cette époque il n'y avait pas de couvent de jeunes filles dans la province[2].
L’existence de cette institution est confirmée dans la seconde moitié du Xe siècle par le Libellus de ecclesiis Claromontanis, qui signale la présence d’un autel honorant saint Priest. L’abbaye de Chantoin a prospéré pendant tout le Moyen Âge et comptait de nombreuses possessions en Auvergne. D'abord augustinienne, plusieurs congrégations s’y succédèrent ensuite jusqu’à la Révolution[3]. Les derniers furent les Carmes Déchaux. Après la disparition de l'ordre au 18e siècle, le monastère fut vendu comme bien national en 1791. La Ville acquit une partie de l'enclos des Carmes en 1816 contre la somme de 36.000 francs et lui redonna la fonction de cimetière[4]. Le Cimetière des Carmes est le plus ancien cimetière en activité de la ville de Clermont-Ferrand.
Des découvertes archéologiques ont permis d’identifier la présence d’une occupation mérovingienne à l’emplacement du monastère. Le couvercle de sarcophage mis au jour à cette occasion est peut-être à mettre en relation avec le cimetière du monastère primitif[5].
Voir aussi
Bibliographie
- Damien Martinez, « Les premiers monastères d’Auvergne à la lumière de la documentation textuelle et archéologique (Ve-Xe siècle) : état de la question », Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre, no Hors-série n° 10,‎ (ISSN 1623-5770, DOI 10.4000/cem.14484, lire en ligne, consulté le )
- Christian Lauranson-Rosaz, « Espace ecclésial et liturgie en Auvergne autour de l’an mil à partir du Libellus de sanctis ecclesiis et Monasteriis Claromontii », dans Anne Baud (dir.), Espace ecclésial et liturgique au Moyen Âge, Lyon, MOM Éditions, coll. « Travaux de la Maison de l'Orient méditerranéen », (ISBN 978-2-35668-011-2, lire en ligne), p. 43-66
- Pierre-François Fournier, « Clermont-Ferrand au Ve siècle : Recherches sur la topographie de la ville », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 128, no 2,‎ , p. 273–344 (DOI 10.3406/bec.1970.449866, lire en ligne, consulté le )
- L Boutin, « Restauration de la statue romane polychromée de Notre-Dame des Lumières, provenant de l'Abbaye de Chantoin », Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne,‎ (ISSN 1153-2599)
- Bruno Krusch et Wilhelm Levison, Passiones vitaeque sanctorum aevi Merovingici, t. III, Hanovre, Hahnsche Buchhandlung, coll. « Scriptores rerum Merovingicarum » (no 5), (lire en ligne), « Passio Praeiecti episcopi et martyris Arverni », p. 212-248
- Jean-Baptiste Bouillet, Statistique monumentale de l’Auvergne, Clermont-Ferrand, Imprimerie de Perol, , 2e éd. (1re éd. 1845)
Articles connexes
Notes et références
- Grégoire de Tours, Historia Francorum, I, 44 et II, 21 éd. Krusch et Levison 1910, p. 28-29, 67.
- Passio Praeiecti…, éd. Krusch et Levison 1910, p. 235 : Cernens itaque vir Deo plenus ubertim Christi
- Libellus de ecclesiis Claromontanis, 26, éd. Krusch et Levison 1910, p. 464.
- clermont-ferrand.fr - Le cimetière des Carmes, témoin remarquable de l'histoire clermontoise
- Bouillet 1846, p. 91.