Accueil🇫🇷Chercher

Abbaye d'EssĂ´mes

L’abbaye d'Essômes est une ancienne abbaye de chanoines de Saint-Augustin, située sur la commune d'Essômes-sur-Marne, dans l'Aisne. Fondée en 1090 par l'évêque de Soissons, Thibaut de Pierrefonds, pour les chanoines réguliers de Saint Augustin.

Abbaye d'EssĂ´mes
Image illustrative de l’article Abbaye d'Essômes
Présentation
Culte Catholique romain
Type Ancienne abbaye
Rattachement Chanoines réguliers de Saint-Augustin
Début de la construction XIe siècle
Fin des travaux XIIIe siècle
Style dominant Gothique
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1846)
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Aisne
Ville EssĂ´mes-sur-Marne
CoordonnĂ©es 49° 01′ 46″ nord, 3° 22′ 27″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Aisne
(Voir situation sur carte : Aisne)
Abbaye d'EssĂ´mes
GĂ©olocalisation sur la carte : Hauts-de-France
(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Abbaye d'EssĂ´mes
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye d'EssĂ´mes

Histoire

Gravure ancienne présentant l'abbaye.

À la suite des ravages de la guerre de Succession de Champagne, Henri III de Champagne fit des dons aux moines pour réparer les dommages, ceux-ci comptaient le château d'Essômes et d'autres propriétés.

Elle résista en 1370[1] aux destructions de la guerre de Cent Ans. Le siège d'Essômes et de Château-Thierry par les Anglais dura 6 semaines, sans succès. Le , le général anglais décida de lever le siège et les habitants saluèrent et attribuèrent cette délivrance au saint du jour Ferréol de Vienne qui devint le nouveau patron, alors que la dédicace précédente était à la Vierge. L'église fut de nouveau consacrée en 1548 par l'abbé Claude Guillart[2] après une rénovation. Une rénovation par la venue de génovéfains se fit par réaction aux abandons de la commende mais une partie de la nef fut jetée bas en 1765 à cause de son état.

Il ne subsiste aujourd'hui qu'une partie de l'église abbatiale Saint-Ferréol, construite au cours de la première moitié du XIIIe siècle. Les bâtiments conventuels, la tour furent détruits après la saisie des biens nationaux en 1793.

Très endommagée par la Première Guerre mondiale, une campagne de restauration se poursuivit de 1919 à 1930 sous la direction de l'architecte Jules Tillet.

Protection

Cette église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1846[3].

HĂ©raldique

Devise

« Spes mea Deus. »

Blason

D'azur chargé d'un chevron d'or, deux étoiles de même en chef et une rose pourpre en pointe[4].

Liste des abbés

  • Odo 1090 ;
  • Guido,
  • Arnulfe de Vallechamp ;
  • Odo II ;
  • Radulfe II jusque 1150 ;
  • Godefroy, 1164-1168 ;
  • Guillaume, 1172 ;
  • Hugo, 1182 ;
Des gargouilles.
Gisant d'un abbé.
  • Geoffroy II, 1194 ;
  • Odo III; 1210 ;
  • Odo IV, 1225 ;
  • Baudouin III, 1240 ;
  • Robert, 1250 ;
  • Manasses, 1268 ;
  • Simon, 1290 ;
  • Guillaume II, 1300 ;
  • Nicolas, 1320 ;
  • Jacob, 1349 ;
  • Henri de Querçus, 1365 ;
  • Jean de Cuys, 1374 ;
  • GĂ©rard de Justin, 1402 ;
  • Jean le Gode de NicĂ©e, 1419 ;
  • Nicolas Bourselot, 1460 ;
  • Thomas Thierry, 1496 ;
  • Nicolas Thibaut de Neuvy, 1513 ;
  • Claude Guillart, 1548 ;
  • Jean III de Lennoncourt, 1557 ;
  • Robert II PĂ©an, 1600 ;
  • François II de la Nauve, v. 1626 ;
  • Samule de la Nauve, v. 1645 ;
  • Raimond de la Nauve, v. 1649 ;
  • Claude de Rogre de LanglĂ©e ;
  • François de Rogre de LanglĂ©e, 1670 ;
  • François-Alexandre Joubert de la Bastie de Chateaumorand, 1704 ;
  • Michel NĂ©el, 1731 ;
  • Louis-François NĂ©el de Christot, 1733.

Mobilier

La partie conservée de l'église était celle dédiée aux moines, elle recèle encore aujourd'hui des stalles du XVIe siècle[5], une pierre tombale [6] en pierre bleue de l'abbé Claude Guillart et un tombeau plus ancien, XIIIe siècle[7], d'un abbé non nommé.

Des vitraux classés[8] remontent aux XIIIe, XIVe et XVIe siècles.

Un grand tableau, non signé La Colère de Noé qui a été restauré.

Une chaire à prêcher du XVIIIe siècle[9].

  • Visages sur la voĂ»te.
    Visages sur la voûte.
  • Sculptures de stalles.
    Sculptures de stalles.
  • Vitrail de la vie du Christ.
    Vitrail de la vie du Christ.
  • La nef vers le chĹ“ur.
    La nef vers le chœur.
  • Le clocher.
    Le clocher.

Actualité

L'église de l'abbaye a retrouvé son clocher-flèche perdu en 1812[10]. Les travaux sur la toiture se finissent en 2012 par la restauration de cette flèche. L'abbaye est ouverte l'été avec la présentation d'expositions organisées par l'association de l'abbaye d'Essômes.

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Alexandre Poquet (membre de la commission dĂ©partementale des antiquitĂ©s de l'Aisne), Notice historique et descriptive sur l'Ă©glise abbatiale d'EssĂ´mes, près Château-Thierry,
    • ImprimĂ© Ă  Château-Thierry, Parmentier, 1842.
    • ImprimĂ© Ă  Soissons, FossĂ© Darcosse, 1842.
  • Alphonse Barbey, « Stalles et boiseries de l'Ă©glise d'EssĂ´mes », Annales de la sociĂ©tĂ© historique et archĂ©ologique de Château-Thierry. 1872,‎ , p. 71-96 (lire en ligne).
  • Heinrich Denifle, La DĂ©solation des Ă©glises, monastères, hĂ´pitaux en France vers le milieu du XVe siècle, Mâcon, Protat frères, 1897.
  • AbbĂ© Guyot, « Note sur la pierre tombale dans l'Ă©glise d'EssĂ´mes », Annales de la SociĂ©tĂ© historique et archĂ©ologique de Château-Thierry . 1901,‎ , p. 108-114 (lire en ligne)
  • AbbĂ© Guyot, « Les vitraux rĂ©parĂ©s des XIVe et XVIe siècles dans l'Ă©glise d'EssĂ´mes », Annales de la SociĂ©tĂ© historique et archĂ©ologique de Château-Thierry . 1904,‎ , p. 96-104 (lire en ligne).
  • Pierre HĂ©liot, Deux Ă©glises champenoises mĂ©connues : les abbatiales d'Orbais et d'EssĂ´mes in : MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© d'agriculture, commerce, sciences et arts du dĂ©partement de la Marne, tome 80, 1965, ISSN 0293-9525.
  • Peter Kurmann, « L'ancienne abbatiale d'EssĂ´mes : nouvelles considĂ©rations sur son architecture », dans Congrès archĂ©ologique de France. 148e session. Aisne mĂ©ridionale. 1990, t. 1, Paris, SociĂ©tĂ© française d'archĂ©ologie, (lire en ligne), p. 309-325
  • Dany Sandron, « EssĂ´mes-sur-Marne. Église Saint-FerrĂ©ol », dans Picardie gothique. Autour de Laon et Soissons. L'architecture religieuse, Paris, Éditions A. et J. Picard, (ISBN 2-7084-0607-8), p. 151-161

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.