Abbaye Saint-Pierre-d'Oyes

Fondée en 676 par saint Gond[1], neveu de saint Wandrille, et ses disciples, l'abbaye n'est à l'origine qu'une simple communauté installée dans les marais d'Oyes et regroupée autour d'une chapelle dédiée à saint Pierre à partir de 660. Ravagé par les incursions normandes au IX^e siècle[2], le prieuré est relevé au X^e siècle sous le nom d'abbaye de Saint-Gond. En 1344, elle perd son rang d'abbaye et redevient prieuré sous la tutelle de l'abbaye de Montier-la-Celle. Par la suite, le prieuré est abandonné et supprimé en 1731[3]. L'église subsiste jusqu'en 1808, date à laquelle elle est rasée[4].

En mai 1891, le curé d'Oyes Aristide-Désiré Millard participe à des fouilles dans les vestiges de l'abbaye et met au jour des carreaux vernissés portant l'inscription de l'artisan Giles me fit[5]. Par la suite, ce qu'il reste de l'abbaye devient une ferme que les troupes allemandes pillent et incendient le 8 septembre 1914 pendant la bataille des Marais de Saint-Gond. Restaurés, les anciens bâtiments de l'abbaye sont aujourd'hui un gîte.

Les archives départementales de la Marne conservent des archives du prieuré allant de 1513 à 1789.

• Gottfried Wilhelm Leibniz, Accessiones historicae. Chronicon Alberici Monachi Trium Fontium, vol. 2, 1698 (lire en ligne).
• Édouard de Barthélémy, Cartulaire de l'abbaye Saint-Pierre d'Oyes (canton de Sézanne) : suivi d'une note sur les anciens seigneurs de Broyes, Impr. de F. Thouille, 1882 (lire en ligne)
• Gustave Laurent, Cahiers de doléances pour les États généraux de 1789 : Département de la Marne, vol. 2, 1909
• Joseph De Baye, « Carreaux vernissés de Sézanne », Revue de Champagne et de Brie, Arcis-sur-Aube, Frémont, vol. 4,‎ 1892 (lire en ligne)