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Abbaye Saint-FĂ©lix-de-Montceau

L'abbaye Saint-Félix-de-Montceau est une ancienne abbaye située sur le massif de la Gardiole, sur la commune de Gigean, dans le département de l'Hérault en région Occitanie.

Abbaye Saint-FĂ©lix-de-Montceau
Image illustrative de l’article Abbaye Saint-Félix-de-Montceau
Présentation
Nom local Abbaye Saint-FĂ©lix-de-Montceau
Culte Catholique romain
Type Abbatiale
Rattachement Ordre bénédictin - Ordre cistercien - Ordre bénédictin
DĂ©but de la construction 1025
Style dominant Gothique
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1925, Église)
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
DĂ©partement HĂ©rault
Ville Gigean
CoordonnĂ©es 43° 29′ 14″ nord, 3° 43′ 34″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : HĂ©rault
(Voir situation sur carte : HĂ©rault)
Abbaye Saint-FĂ©lix-de-Montceau
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye Saint-FĂ©lix-de-Montceau
Vue nocturne.

Historique

Aucune date ne peut être donnée pour la création de l'abbaye, mais un document permet d'affirmer que l'abbaye existait déjà en 1104 sous l'épiscopat de Godefroi, évêque de Maguelonne (1080-1104)[1] - [2]. La notice des archives départementales de l'Hérault dit qu'elle aurait été fondée par Bermond de Lavézou, évêque de Béziers, vers 1025.

En 1163 l'évêque de Maguelonne, Jean de Montlaur, dut rendre une sentence partageant en deux les revenus de la grange du Farlet destinés au départ au vestiaire des religieuses que contesta la prieure, Raymonde.

À la fin du XIIIe siècle, l'abbatiale de style gothique est érigée afin d'accueillir un nombre croissant de religieuses.

Le , Jean de Vissec, évêque de Maguelone, porte au monastère une ordonnance visant à remettre dans « le droit chemin » les moniales (c'est à cette époque qu'apparaît le dicton Saint-Félix de Monceau, 12 nonnes, 13 berceaux)[2].

En 1433, le monastère de Saint-Léon, couvent d'Augustines sur la commune de Saint-Bauzille-de-Montmel, dit aussi Saint-Germain-de-Founez fut annexé à celui de Saint-Félix.

À la suite de pillages récurrents se produisant dans le Languedoc au XVIe siècle (Épisode des Routiers), la prieure Bone Garsabalde décide de transférer l'abbaye dans un nouveau bâtiment situé à l'intérieur des remparts de la ville de Gigean en 1514[3] - [2].

L'église fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [4].

L'abbaye reste en ruine et sert de pierrier jusqu'en 1970, date à laquelle une association est créée pour l'entretien et la restauration du monument[5].

Obédience

D'obédience bénédictine, elle devient en 1167 cistercienne, réforme faite par l'évêque de Maguelonne monseigneur Jean Ier de Montlaur[6], les moniales eurent un rythme de vie plus rude, pour redevenir au XVe siècle d'obédience bénédictine.

Architecture et bâtiments

Restes de la salle capitulaire adossée à l'église abbatiale gothique.

L'abbaye se composait de plusieurs bâtiments organisés autour d'un cloître : une petite église romane, un réfectoire, une cuisine, une salle capitulaire et divers autres bâtiments annexes[7].

Au gré de l'histoire, une grande église gothique a été ajoutée ainsi qu'une enfermerie (prison où les religieuses qui avaient commis des écarts étaient enfermées)[8].

La visite du site et des jardins monastiques recréés est possible.

Prieures et abbesses

Prieures
  • v.1104 - Dominique (Prieure) sĂ»rement un peu avant[9]
  • v.1120 1148 - Lucie, Ă©change d'une vigne avec Galtier, l'Ă©vĂŞque de Magdelonne
  • v.1162 - Raymonde
  • 1170-1182 - Ermengarde
  • 1195-1197 - Lombarde
  • 1207 ? - Sibilde ou Sibende, RenĂ©e AngĂ©lique de la Croix de Castries
  • 1223 ? - Marsibille
  • 1231 ? - Ermengarde
  • 1238-1248 - Marie Itier
  • 1262-1270 - Guillaumette de Soriech rĂ©compense le , deux religieuses pour l'organisation des belles cĂ©rĂ©monies religieuses qu'elles organisent Ă  savoir Guillaumette de Villeneuve, sacristine, et Rostagne, vice-prieure en leur donnant le droit qu'elle avait sur deux terres dans la dĂ®merie de Gigean rĂ©servant toutefois certains droits fĂ©odaux comme le lods et l'usage[10] pour servir l'autel Saint-FĂ©lix. Le couvent compte alors avec la prieure 28 religieuses.
  • 1283-1288 - Marie Roger
  • 1288-1294 - CĂ©cile de Boisdelis
  • 1399 - ? - Alamande de Saussan
  • 1423-1457 - Jeanne de Montlaur
  • 1457-1479 - Marie des Ports, Ă©lue le , morte le
  • 1479 - Bone Garsabalde, dernière prieure du premier monastère et fait reconstruire en 1514, le nouveau sanctuaire Ă  l'intĂ©rieur de la ville. Encore prieure le .
  • 1496-1517 - Jeanne Garsabalde
  • 1517-1554 - Anne Garsabalde
  • 1554-1583 - Marguerite Garsabalde
  • 1590-1600 - Isabeau de Roquefeuil de Montpeyroux
Abbesses
  • 1600-1638 - Jeanne de Carcassonne de Soubès, première prieure Ă  prendre le titre d'abbesse[11]
  • v.1723-1746 - Anne de La Fare (1662-1746), dernière abbesse, trois ans après sa mort, le roi Louis XV fait fermer l'abbaye.

Bienfaiteurs célèbres

Terrier, propriétés

Abbayes, églises, prieurés, chapelles
  • 1433 - Abbaye Saint-LĂ©on ou abbaye Saint-Germain-de-Fournez, qui apportait avec elle les revenus de l'hĂ´pital de Silvegautier sur la commune de Vacquières, et prieurĂ© paroissial de Saint-Bauzille-de-Montmel
  • Chapelle Sainte-Christine Ă  Mauguio (s.d.)
Terres, vignes, maisons
  • - ns 1149 - Flandrine de Pons de Murs cède pour sa mère Rixende entrĂ©e en religion des propriĂ©tĂ©s qu'elle possĂ©dait sur le territoire de Mèze se rĂ©servant le droit de les reprendre Ă  la mort de sa mère moyennant 200 sols melgoires[12]
  • La mĂŞme annĂ©e 1148, Lucie fait l'acquisition d'une garrigue qu'elle transforme en grange au lieu-dit Farlet dans le tènement de Mèze, dont les revenus doivent servir au vestiaire des religieuses.
  • 1248 - Une pièce de terre avec ses dĂ©pendances sur le paroisse de Grabels donnĂ©es par Guillaume de Solgra de Grabels, qu'il tenait de Jean Itier procureur de l'hĂ´pital Notre-Dame de Montpellier,
  • Une maison Ă  Montpellier pour laquelle les religieuses ayant perdu le parchemin les exemptant de payer le cens, la prieure demanda Ă  Jacques d'Aragon une demande de dispense qu'il accorda, l'Ă©tendant aux autres maisons qu'elles sont susceptibles d'acquĂ©rir Ă  conditions que chaque maison ne dĂ©passe pas le prix d'acquisition ne dĂ©passe pas 40 livres du
Châteaux, hôpitaux
  • 1213 - Marie de Montpellier (entre 1180 et 1183 - 1213), donne dans son testament en 1213 son château de Mireval aux religieuses. Jacques Ier d'Aragon (1208-1276), son fils refuse d'exĂ©cuter les dernières volontĂ©s de sa mère et pour avoir la paix donne aux religieuses le l'HĂ´pital de Saint-Guilhem de Montpellier[13] -[14]

Notes et références

  1. Hollier, opcit
  2. Histoire de l'abbaye
  3. Site Officiel - Histoire
  4. « Ancienne abbaye Saint-Félix-de-Montceau », notice no PA00103458, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. Site Officiel - L'association
  6. Hollier, opcit, p.7.
  7. Site Officiel - Vestiges restaurés
  8. Site Officiel - Enfermerie
  9. Hollier, opcit, p.4.
  10. Le droit d'usage désigne le plus souvent les droits d'une communauté villageoise de prendre du bois ou de faire paître le bétail dans une forêt seigneuriale, ou d'autres particuliers, ainsi qu'une série de petits droits, tels que le droit, pour femmes et enfants, de ramasser les grains tombés des épis durant la moisson, etc.
  11. Abbé Émile Hollier, opcit, p.118 et suivante
  12. 1 sol ou un sou, monnaie des comtes de Mauguio
  13. Émile Hollier, opcit, p.13
  14. Académie des sciences et belles-lettres de Montpellier, 12 décembre 2011 par Robert Dumas Les hôpitaux médiévaux de Montpellier: « L’hôpital Saint Guilhem, créé entre 1068 et 1121 par Guilhem V et son épouse Ermessence, s’établit au faubourg du Courreau. Il va longtemps jouer le rôle d’hôpital municipal, disposant de trente-six lits et d’une chapelle en 1323. Détruit par un incendie en 1364, ses locaux seront confiés par le Consuls aux Dominicaine »

Voir aussi

Sources bibliographiques

  • AbbĂ© Émile Hollier (curĂ© de Sainte-Ursule-de-PĂ©zĂ©nas), Histoire de l'abbaye de Gigean (Saint-FĂ©lix-de-Montceau), PĂ©zĂ©nas, chez l'auteur, 1925, in-8, 238.p. Plan
  • Archives dĂ©partementales de l'HĂ©rault : Ordres religieux de femmes 57H-74H - BĂ©nĂ©dictines: 57H -58H - Abbaye Saint-FĂ©lix-de-Montceau: 58H. 1-66 - Saint-LĂ©on ou Saint-Germain de Fournez ou PrieurĂ© Saint-Bauzille-de-Montmel (1163-1745) : 58H.36-42
  • Dom Charles Beaunier (1676-1737), dom Jean-Martial Besse (1861-1920), Abbayes et prieurĂ©s de l'ancienne France, t.IV: Provinces ecclĂ©siastiques d'Albi, Narbonne et Toulouse, Paris, Jouve, 1911, p. 200-201.
  • Dom Laurent-Henri Cottineau (1863-1936), RĂ©pertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurĂ©s, Mâcon, Protat frères, 1938, t.II, col. 1977, 2606, et 2696-2697.
  • Louis AndrĂ©, Gigean, notre village, histoire d'une commune de l'HĂ©rault, Toulon, Imprimerie du Sud-Est, 1973, 266.p.
  • Bruno Collin, Monnaies de fouilles provenant de l'abbaye Saint-FĂ©lix-de-Montceau Ă  Gigean (HĂ©rault), dans : Bulletin de la SociĂ©tĂ© d'Ă©tudes scientifiques de Sète et de sa rĂ©gion, t.XII-XIII, 1983, p.113-118.
  • Luc Routier, L'Ă©glise gothique de l'abbaye Saint-FĂ©lix-de-Montseau, dans Bulletin de la SociĂ©tĂ© d'Ă©tudes scientifiques de Sète, 1986
  • Luc Routier, Abbaye Saint-FĂ©lix de Montseau et l'eau, dans Bulletin de la SociĂ©tĂ© d'Ă©tudes scientifiques de Sète et sa rĂ©gion, t.
  • J. Rouquette, Saint-FĂ©lix de Montseau, dans Revue historique du diocèse de Montpellier, 5e annĂ©e, 1913-1914, p.188-202
  • J. Renouvier, Histoire, antiquitĂ©s et architectonique de deux monastères de femmes : Le Vignogoul, et Saint-FĂ©lix du Montseau
  • Marthe Moreau, Les monastères fĂ©minins dans le diocèse de Maguelone, des origines au XIIIe siècle, thèse de 3e Cycle
  • L. Gasset-Morel, Une villette de la baronnie de Lunel: Lansargues, Montpellier, Imprimerie centrale du Midi, 1903, 178.p.

En littérature

  • Yves Desmazes, Les enfants perdus de Saint-FĂ©lix, TDO Éditions, 2015, 356.p.

Articles connexes

Liens externes

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