Abaton d'Épidaure
L'Abaton d'Épidaure appelé aussi Portique d'incubation est un édifice faisant partie du sanctuaire d'Asclépios à Épidaure, en Argolide dans le dème d'Épidaure en Grèce.
Étymologie
Abaton (grec ancien : τὸ ἄϐατον / tò ábaton) signifie un « lieu où l’on ne doit pas marcher, saint, sacré, inviolable »[1].
On y pratiquait un rite appelé « incubation » (enkoimétèrion), consistant à obtenir une guérison par intervention divine au cours d'un rêve[2].
Fonction du bâtiment
Le bâtiment accueillait les pèlerins qui venaient au Sanctuaire pour obtenir leur guérison. Après les rites de purification, les pèlerins passaient la nuit dans l'abaton et le dieu Asclépios leur apparaissait en songe et les guérissait en les touchant, ou leur dictait les ordonnances nécessaires à leur guérison[3].
Quarante-trois tablettes de remerciement en argile, écrites par les pèlerins à la suite de leur guérison, ont été retrouvées sur le site.
Description
Le bâtiment mesure 70 m de long sur 9,50 m de large.
Restauration
Des travaux d'anastylose ont été effectués au début des années 2000.
Quelques vues du bâtiment
- Niveau inférieur de l'abaton
- Extrémité est de la façade
- Détail du mur de façade
Notes et références
- Anatole Bailly, Abrégé du dictionnaire grec français, Paris, Hachette, 2019 [1901], p. 1
- Maud Vidal-Naquet, « Mycènes, Nauplie, Epidaure : les trésors de l'Argolide grecque en un week-end », Le Figaro, (lire en ligne)
- « Epidore, fiche de présentation » [PDF], sur Blog académie de Versailles
Voir aussi
Bibliographie
- René Ginouvès, « Dieux guérisseurs et sanctuaires de sources dans la Grèce antique », dans Christian Landes (Dir.), Dieux guérisseurs en Gaule romaine, Paris, Musée de Lattes, , 288 p. (ISBN 2-950-64170-9, lire en ligne), p. 97-105
- Hélène Castelli, « Pèlerines à Epidaure. Femmes, guérison et publicité dans un sanctuaire panhellénique au IVe siècle av. J.-C. », Archimède : archéologie et histoire ancienne, no 5, , p. 124-133 (HAL halshs-01826293)
- Pierre Sineux, « Les récits de rêve dans les sanctuaires guérisseurs du monde grec: des textes sous contrôle », Sociétés & Représentations, no 23, , p. 45-65 (DOI 10.3917/sr.023.0045)