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Aéroport de Deauville-Normandie

aéroport desservant Deauville, France

Deauville - Normandie
Logo de l'aéroport de Deauville-Normandie
Logo de l'aéroport de Deauville-Normandie
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Ville Deauville, Normandie
Coordonnées 49° 21′ 50″ nord, 0° 09′ 36″ est
Altitude 146 m (479 ft)
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
DOL
DOL
Pistes
Direction Longueur Surface
12/30
(119°/299°)
2 550 m (8 366 ft) Revêtue
Informations aéronautiques
Code IATA DOL
Code OACI LFRG
Nom cartographique DEAUVILLE
Type d'aéroport Civil
Gestionnaire Chambre de commerce et d'industrie Seine-Estuaire

L'aéroport de Deauville-Normandie (ex Saint-Gatien) (code IATA : DOL • code OACI : LFRG) est un aéroport de la région Normandie, situé sur la commune de Saint-Gatien-des-Bois, qui dessert principalement les villes de Deauville et du Havre . Il est la propriété du Syndicat mixte de l'aéroport de Deauville-Normandie, qui a confié sa gestion à la Chambre de commerce et d'industrie Seine-Estuaire. Avec 134 621 passagers transportés en 2019, l'aéroport du pays d'Auge voit sa fréquentation baisser de 8,7 %. Il est le deuxième aéroport normand le plus fréquenté après celui de Caen-Carpiquet.

Histoire

L'aéroport est créé à l'initiative d'Eugène Colas, alors maire de Deauville. Il est inauguré en 1931. Il est longtemps un aéroport d'affaires, avec une dominante de vols privés. Quelques liaisons estivales sont ensuite créées, notamment avec Nice (Air Limousin). L'aéroport s'ouvre enfin aux vols touristiques par charters.

Pendant un temps, l'aéroport est étudié comme troisième aéroport de Paris, mais la distance à la capitale et la mauvaise desserte (l'autoroute et la voie ferrée les plus proches se situent dans la vallée à une dizaine de kilomètres de l'aéroport et à deux heures de Paris) écartent cette option.

Les aménagements s'enchaînent. En 1952, une piste en ciment est construite, suivie en 1959 d'une tour de contrôle et d'un allongement de la piste à 1 600 mètres en 1966[1].

Au début des années 70 jusque dans les années 80, la compagnie Lucas Air Transport (devenue ensuite Lucas Aigle Azur) assurait une liaison vers Londres[2] en direct ou via Dieppe[3].

En 1971, l'aérogare est inaugurée par Jean Chamant, ministre des Transports[1]. En 1973, la Chambre de commerce de Honfleur-Lisieux (depuis 2016 CCI Seine Estuaire) devient gestionnaire[1]. Une liaison vers Lyon-Bron est créée[4].

Le 14 novembre 1986, la Ville de Deauville conclut avec l'État une convention déterminant les conditions d'aménagement, d'entretien et d'exploitation de l'aérodrome, conformément à l'article L122-1 du Code de l'aviation civile.

Par un sous-traité de gestion en date du 8 juin 1990, la Ville de Deauville confie l'exploitation de l'aérodrome à la Chambre de commerce et d'industrie du pays d'Auge (depuis 2016 CCI Seine Estuaire), conformément à l'article R221-5 du Code de l'aviation civile.

Le 15 avril 2011, un arrêté ministériel lui donne pour nouvelle dénomination « Aéroport de Deauville-Normandie »[5].

Infrastructures

La piste goudronnée est longue aujourd'hui de 2 550 m, après avoir été rallongée en 1993. Elle mesurait auparavant 1 070 m, depuis 1952. Une petite piste en herbe parallèle à la piste goudronnée est balisée, mais elle n'est plus utilisée actuellement.

Le renforcement de la piste principale est réalisé en 2010 pour la mettre en conformité avec la loi sur l’Eau, ainsi que la réfection du balisage et la création d'une rampe d'approche simplifiée. Le coût des travaux est de 6 millions d'euros. Le parking maintenant de 930 places est agrandi en 2011.

En 2019, la construction d'une nouvelle aérogare est décidée, ainsi que l'achat d'une nouvelle passerelle pour les passagers et la réfection de la passerelle pour le trafic équin : il en coûtera 9,5 millions d'euros pour une livraison prévue en 2021 [6]. L'architecte Jacques Ferrier fera passer l'aérogare de 1 750 mètres carrés à 4 000 avec un hall de départ et un hall d'arrivée, ainsi qu'un espace dédié aux vols privés, en privilégiant « une ambiance douce et lumineuse » et un parcours « simple et intuitif »[7].

Situation

L'aérogare de Deauville

Équipements

L'aéroport est constitué d'un tarmac qui entourait la tour de contrôle jusqu'à sa reconstruction en périphérie de l'aéroport en 1998, les petits avions peuvent être entreposés sur une grande pelouse. L'aéro-club possède un hangar près de la tour de contrôle. Ce club va être déplacé vers l’ouest dans le cadre du nouveau Plan de composition générale.

Le trafic privé et commercial dispose d'un hall de départ avec service de bagages.

Un restaurant avec vue panoramique sur l'aire de stationnement des avions et la piste principale est aménagé au-dessus de l'aérogare. Il est ouvert 7 jours sur 7 et offre un service de « catering » (approvisionnement à bord des avions).

Destinations

Des vols charters et saisonniers sont assurés par des voyagistes et des compagnies aériennes durant le printemps, l'été et l'automne.


Statistiques

Voir la requête brute et les sources sur Wikidata.


Statistiques de fréquentation de l'aéroport[9]
Année Passagers Fret (t)
2019 134 621 41
2018 147 370 45
2017 163 626 42
2016 139 900 38
2015 149 326 8
2014 114 984 10
2013 138 554 36
2012 142 230 26
2011 129 809 5
2010 125 461 24
2009 86 994 67
2008 91 446 38
2007 80 420 89
2006 57 021[10] 52
2005 42 012 83
2004 35 270 112
2003 23 548 103
2002 22 824 112
2001 18 388 162
2000 21 111 208
1999 21 500 121
1998 30 424 213
1997 22 230 153
Fret

L'aéroport exploite un trafic de chevaux d'élevage, notamment avec l'Irlande, les États-Unis, et le Royaume-Uni. Depuis juillet 2013, l'aéroport est l'un des seuls en France à permettre l'arrivée de chevaux hors espace Schengen[11]. Une centaine de chevaux par an se posent ainsi à Deauville.

Une volonté commune de coordonner le développement aéroportuaire en Normandie

« Afin d'éviter un saupoudrage des investissements réalisés, préjudiciable à la réalisation d'un équipement d'envergure nationale et à l'atteinte d'un seuil de rentabilité minimal » (rapport public de la Cour des comptes, Les aéroports français face aux mutations du transport aérien, 9 juillet 2008, p. 138), les régions normandes sous les présidences d'Alain Le Vern et Philippe Duron ont souhaité coordonner le développement aéroportuaire sur leur territoire et optimiser leur soutien financier dans ce domaine. Ce projet a été abandonné depuis.

Principales activités

Les charters occupent une place importante de l’activité de Deauville–Normandie, principalement vers le sud de l’Europe (Îles Baléares) et également vers le pourtour du bassin méditerranéen (Maroc et Tunisie). Des nouvelles destinations viennent s'ajouter pour la saison 2013 (Pologne, Croatie, Grèce (Santorin) et Bastia).

L'aéroport de Deauville, un choix stratégique

Une étude lancée en 2005 conclut que l'aéroport de Deauville–Saint-Gatien est celui qui offre le plus de chances de succès pour le développement de nouvelles dessertes au départ de la Normandie, par sa position géographique, son fort potentiel permettant de favoriser le développement économique et touristique du territoire normand et l'existence préalable d'infrastructures aéroportuaires développées.

Constitution du Syndicat mixte de l'aéroport de Deauville–Normandie

Les Régions de Basse-Normandie et de Haute-Normandie se sont ainsi rapprochées de la ville de Deauville et ont examiné les modalités de partenariat. Par délibérations concordantes, respectivement des 9 mai 2006, 12 mai 2006 et 12 juin 2006, la Ville de Deauville, la Région de Basse-Normandie et la Région de Haute-Normandie ont décidé de la création du Syndicat mixte de l'aéroport de Deauville–Normandie, de leur adhésion à celui-ci et ont approuvé les statuts. Le préfet du Calvados a autorisé la constitution de ce syndicat mixte par arrêté préfectoral en date du 21 juillet 2006 dont le président est Alain Le Vern. Le siège du syndicat est fixé à l'aéroport de Deauville–Normandie – 14130 Saint-Gatien-des-Bois.

Services

Les services de l'État présents sur l'aéroport sont :

- Les Services de la navigation aérienne, chargés du contrôle du trafic aérien.

- La direction générale des douanes et droits indirects représentée par une brigade de surveillance extérieure (BSE).

- Une brigade de Gendarmerie des transports aériens, chargée du contrôle de l'application des mesures de sûreté aéroportuaires et de la sécurité des installations en zone côté piste. Cette unité a également compétence sur les départements du Calvados, de l'Orne de l'Eure et de la Seine-Maritime.

- Un SSLIA (Services de sauvetage et de lutte contre l'incendie des aéronefs) qui assure au quotidien un niveau de 5 à 7 selon la demande. Ces treize sapeurs-pompiers sont employés de la CCI du pays d'Auge exploitant de l'aéroport.

Notes, sources et références

  1. Roland Godefroy, « Une piste plus longue pour de nouvelles ambitions », Ouest-France, éd. Pays d'Auge, 28 octobre 1988.
  2. « Présentation LUCAS AIR TRANSPORT », sur snpnc.org (consulté le )
  3. « Lucas Air Transport », sur www.timetableimages.com (consulté le )
  4. « Anciens Aérodromes: Agenda de l'aviation dans la région Rhône-Alpes »
  5. « L'aéroport de Saint-Gatien s'appelle officiellement Deauville-Normandie », Ouest-France, 20 mai 2011.
  6. « Deauville : 9,5 millions d'euros pour l'aérogare », Ouest-France, 20 mars 2019.
  7. Guilhem Dubernet, « Deauville : une aérogare bientôt modernisée », Ouest-France, 25 juillet 2019.
  8. « Aéroport Deauville Normandie: Calendrier des vols » (consulté le ).
  9. « Statistiques annuelles - Aéroport de Deauville - Normandie », sur Union des aéroports français (consulté le ).
  10. D'après le site internet de l'aéroport.
  11. Daphné Cagnard, « Normandie. L’aéroport de Deauville veut booster les frets de chevaux », sur Ouest-France, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes