Čelnik

Sous le règne du roi Stefan Milutin (1282–1321), les détenteurs du titre de « čelnik » « se voyaient confier la protection des terres de l'Église contre l'arbitraire des autorités, de sorte qu'ils apparaissent dans le rôle de juges ou d'exécuteurs des décisions du souverain, lorsqu'il s'agissait de différends entre les églises et les autorités »[1] - [2]. À cette époque, le titre correspondait à un rang plus élevé que celui de stavilac, mais moins élevé que ceux de kaznac et tepčija ; le titre de voïvode désignait le rang le plus élevé[3] ; on ignore si, à cette époque, une seule personne ou plusieurs personnes à la cour portaient ce titre[3].

Sous le règne du roi Stefan Dečanski, il y avait deux ou trois détenteurs du titre en même temps[4]. Le titre de « veliki čelnik » est mentionné pour la première fois sous Stefan Dušan. Le « grand čelnik » supervisait plusieurs autres čelniks[5], chaque čelnik commandant des fortifications militaires et sans doute leurs troupes[6] ou étant l'« ancien » (en serbe : starešina) d'un grand nombre de villages[7]. Après Jovan Oliver et Dimitrije, il semble que ce titre n'ait pas été donné à la cour de Stefan Dušan[8]. Pendant que Branilo (fl. 1347) et Đurica (fl. 1350) ont été au service du roi, il est également fait mention d'Andronik, un čelnik de la région de Polog, qui n'appartient probablement à la même catégorie que les deux précédents[7].

C'est au début du XV^e siècle, à l'époque du Despotat de Serbie que le titre de « veliki čelnik » est devenu l'équivalent de celui de comte palatin ; il a alors désigné le plus rang à la cour après le souverain lui-même. Le plus célèbre d'entre eux a été le grand čelnik Radič (fl. 1413–1441)[1] - [12].

Radič Postupović (à droite), présentant la maquette de l'église Saint-Georges du monastère de Vraćevšnica (au Christ).