Étienne Pélabon
Étienne Pelabon (né le à Toulon et mort le peut-être à Marseille) est l'un des principaux écrivains provençal de langue d'oc.
Estève Pelabon
Naissance |
Toulon (Provence, Royaume de France |
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Décès |
Marseille (Provence, Var, Empire français) |
Activité principale |
Machiniste, auteur de théâtre |
Langue d’écriture | Langue d'oc (Provençal maritime de Toulon) |
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Œuvres principales
Biographie
La plupart des faits de la vie de Pélabon ont été transmis par Jan Monné, auteur de l'avant-propos de l'édition de 1901, préfacée par Frédéric Mistral.
Né à Toulon, Pélabon fut d'abord machiniste de théâtre dans sa ville natale puis à Marseille.
Par la suite, il publia d'autres œuvres telles que La réunion patriotique vo Minerve à Toulon (1790) , Matiu e Ana (1792) et Lou sèns-culoto à Niço (1793), composition traitant de l'entrée des armées de la Convention dans Marseille qui fut motivée par la menace qui pesait sur lui car il était accusé d'être pro-aristocrate. Selon Jan Monné, les manuscrits de ces deux dernières pièces furent perdus car leur auteur les légua à son fils Louis-Étienne qui, aspirant de marine, les perdit à Cadix lors du naufrage de son bateau après la bataille de Trafalgar.
Sa maison natale de la rue des Boucheries (proche de la Cathédrale) porte une plaque en souvenir de Pélabon et de Maniclo.
Maniclo ou Lou Groulié bel esprit
Son nom reste associé à sa comédie la plus célèbre : Maniclo (Manicla en norme classique de l'occitan). Cette pièce conte les amours de Suseto (la fille du cordonnier éponyme) et de Tribord, son fiancé (également fils adoptif de Maniclo) qui s'est fait matelot avant de partir pour un long voyage mais non sans avoir obtenu la main de Suseto qu'il doit épouser à son retour. Entre-temps, Maniclo, se voyant hissé au rang de syndic de sa corporation et ayant reçu une demande en mariage faite par le marchand fortuné (Trottoir), cherche à faire croire à sa fille que Tribord ne reviendra pas. Ce dernier revient heureusement à temps pour reprendre sa place tout en ménageant son père adoptif et futur beau-père. Il faut également souligner qu'un certain nombre de scènes sont ponctuées d'airs chantés qui prolongent les tirades.
Selon le critique Robert Lafont l'édition de 1790 de la pièce Maniclo se serait vendue au nombre de 12 000 exemplaires[1].