Étienne Joseph Ferroux
Étienne Joseph Ferroux, né à Besançon le , mort à Salins-les-Bains le , est membre de la Convention puis député au Conseil des Anciens.
Étienne Joseph Ferroux | |
Fonctions | |
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Député du Jura | |
– (3 ans, 1 mois et 20 jours) |
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Gouvernement | Convention nationale |
Député au Conseil des anciens | |
– (2 ans, 7 mois et 7 jours) |
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Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Besançon (Doubs) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Salins-les-Bains (Jura) |
Nationalité | Française |
Parti politique | Girondins |
Profession | Directeur des contributions directes |
députés du Jura | |
Biographie
Fils d'un négociant, il adopta les idées de la Révolution et fut le , le 7e sur 8, « à la pluralité des voix, » élu membre de la Convention par le département du Jura. Lors du procès de Louis XVI, forcé de voter à la tribune, il dit : « Nous avons reconnu que Louis était coupable de conspiration ; les raisons d'État ne prédominent pas ma conscience ; je vote pour la mort ». Il se prononça pour l'appel au peuple et pour le sursis.
Ami des Girondins, il signa les protestations contre la journée du 31 mai, fut compris dans les arrestations provoquées par la Montagne et resta détenu au Luxembourg jusqu'au , époque de sa rentrée à la Convention. Il obtint alors un congé pour rétablir sa santé, se rendit en mission à Lyon (1795), et écrivit, le , à l'Assemblée pour lui proposer d'associer Pétion, Buzot et Barbaroux aux honneurs que la nouvelle majorité se proposait de rendre aux députés morts sur l'échafaud. Sa mission s'étendit aux départements voisins du Rhône, et particulièrement à la Loire.
Élu, le 21 vendémiaire an IV, par 266 voix sur 291 votants, député du Jura au Conseil des Anciens, il continua d'opiner avec les modérés, fit rapporter un décret rendu par la Convention contre les administrateurs de Longwy, pour avoir, en 1792, rendu cette ville aux Prussiens, et, le , devint secrétaire du Conseil. Le , il fit sur l'administration des salines un rapport dont l'impression fut ordonnée.
Ses accointances avec les députés royalistes le firent porter, le 18 fructidor an V, sur les listes de déportés de Cayenne, il dut à l’influence de plusieurs de ses collègues la radiation de cette liste ; mais, quand son mandat législatif fut expiré (1er prairial an VI), il ne put se faire réélire. Nommé sous le Directoire, directeur des salines du Jura, et après le 18 brumaire, Ferroux fut nommé directeur des contributions directes à Lons-le-Saulnier, puis à Besançon.
Admis à la retraite en 1815, et sans fortune, ayant signé l’acte additionnel lors des Cent-jours et régicide (loi du 12 janvier 1816), il fut contraint à l’exil, en dépit de ses réclamations réitérées et des gages donnés par lui aux partisans de la monarchie. Après son exil à Nyon , revint à Salins après la révolution de 1830, et mourut quelques années plus tard.
Mandats
- 06/09/1792 - 26/10/1795 : Jura - Girondins
Travaux législatifs
- Étienne Joseph Ferroux, Corps législatif. Conseil des anciens. Résumé de l'avis de la commission des salines, d'après le message du Directoire exécutif adressé au Conseil des anciens le 18 floréal an V, par Ferroux. Séance du 22 floréal an V, Paris, Impr. nationale, an iv, 50 p. (BNF 30431423)
- Étienne Joseph Ferroux, Corps législatif. Conseil des anciens. Nouveau rapport fait par Ferroux... sur la résolution du 7 nivôse relative aux salines de la République. Séance du 8 thermidor an V, Paris, Impr. nationale, an v, 8 p. (BNF 30431424)
- Étienne Joseph Ferroux, Corps législatif. Conseil des anciens. Rapport sur la résolution relative aux salines... de la Meurthe, du Jura, du Doubs, de la Haute-Saône et du Mont-Blanc, par Ferroux... Séance du 2 ventôse an V, Paris, Impr. nationale, an v, 19 p. (BNF 30431425)
- Étienne Joseph Ferroux, Testament politique de M. Ferroux, ex-conventionnel, Besançon, impr. de C. Deis, , 17 p. (BNF 30431421)
Notes
Sources
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Dictionnaire des parlementaires français par Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, tome 2, Cay-Fes, Bourloton éditeur, Paris, 1890.
- Biographie nouvelle des contemporains, Tome 7, Paris, 1822
- Les Guillotines – les conventionnels régicides