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Étienne-Jean-François Le Herpeur

Étienne-Jean-François Le Herpeur (, Caen[1] - , Fort-de-France) est un ecclésiastique catholique français, il fut le premier évêque de Fort-de-France et Saint-Pierre de 1850 à 1858.

Étienne-Jean-François Le Herpeur
Biographie
Naissance
Caen
Ordination sacerdotale
Décès (à 61 ans)
Fort-de-France
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Mgr Louis-François Robin
Dernier titre ou fonction Évêque de Fort-de-France et Saint-Pierre
Évêque de Fort-de-France et Saint-Pierre
Autres fonctions
Fonction religieuse
Missionnaire de la Délivrande

Blason
Veniens evangelizo pacem (Eph., II, 17).
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Étienne-Jean-François Le Herpeur, né à Caen le , rue des Capucins, est le fils de Jean-François Le Herpeur, fabricant de bas, et de Marie-Françoise-Adélaïde Lubin[1]. Il est ordonné prêtre le [2].

Alors qu'il n'est encore que diacre, il est choisi pour rejoindre la toute nouvelle communauté religieuse crée par l'Evêque de Bayeux, Monseigneur Brault[3], les Missionnaires de Bayeux. D'abord installés à Sommervieu, la communauté est bientôt envoyée au bourg de la Délivrande[4]. Le Herpeur restera avec ses confrères pendant près trente ans, participant à de nombreuses missions d'évangélisation et desservant la chapelle de Notre-Dame de la Délivrande, alors important lieu de pèlerinage du diocèse.

Le , il est nommé premier évêque de Fort-de-France. Il arrive en Martinique le , après avoir essuyé une forte tempête sur la route qui le pousse à faire un vœu à Notre-Dame de la Délivrande, c'est l'origine du pèlerinage diocésain qu'il instaure le [5].
Il manifeste alors une volonté de reprise en mains du clergé local pour affirmer son autorité et uniformiser les pratiques locales par rapport à la Métropole et insiste même pour que la liturgie romaine soit « respectée dans toute sa pureté »[6]. il manifeste cependant une plus grande souplesse que son collègue de Basse-Terre et Pointe-à-Pitre[7]. En même temps, il est aussi désireux d'établir un clergé autochtone en Martinique et fonde dès son arrivée un petit et un grand séminaire à Saint-Pierre[8] Il favorise aussi l'arrivée de la congrégation du Saint-Esprit pour former les nouveaux prêtres[9], il développe le nombre de paroisses et réorganise celles qui existaient déjà, tout en rénovant les lieux de cultes[10]. Enfin, il fait appel aux congrégations enseignantes pour augmenter le nombre des établissements scolaires de son diocèse[11]. Il fait de la lutte contre les « mauvais livres » et les « distractions suspectes » une action prioritaire de son apostolat[12]. Il veut aussi développer la piété mariale et la communion fréquente[13].
Après une œuvre importante de fondation et d'organisation du nouveau diocèse, il meurt le au séminaire-collège de Saint-Pierre. Il est enterré dans la Cathédrale de Saint-Pierre[2].

Source

Notes et références

  1. Archives du Calvados, « Registre d'Etat-Civil de la Ville de Caen - An V, vues 127-128, acte 494 »
  2. Jack Corzani (dir.), Dictionnaire encyclopédique des Antilles et de la Guyane : Index-thésaurus, vol. 2, Fort-de-France, Éditions Désormeaux, , 2343 p. (ISBN 978-2-85275-020-3, lire en ligne), « Leherpeur Jean-François, Etienne », p. 445.
  3. Père Gautier, Histoire des Missionnaires de Notre-Dame de la Délivrande, Caen, Imprimerie E. Domin - 10 rue de la Monnaie, , "M. le Herpeur, Jean-François-Étienne, né à Saint-Ouen de Caen, reçut les premières leçons de religion d'un confesseur de la foi, M. le Comte, Curé de Saint-Ouen. il n'était encore que diacre quand il fut choisit par M. Gournay pour être l'une des pierre du nouvel édifice"
  4. Mgr Brault, évêque de Bayeux, Ordonnance de Monseigneur Brault, en date du 7 avril 1823, Bayeux, , Voulant réaliser le dessein que nous avions formé depuis longtemps et que nous avions manifesté au clergé du diocèse, par notre circulaire du 2 décembre 1822, de fixer au bourg de la Délivrande, l'établissement des Missionnaires Diocésains [...] Article 1: L'association des Missionnaires de Notre-Diocèse sera désormais chargée, sous notre juridiction directe et immédiate, de la desserte de la Chapelle de la Délivrande
  5. monSeigneur et monDieu, « 30 août : Pélérinage de Notre-Dame de la Délivrande en Martinique », sur blog.com, MonSeigneur et monDieu, (consulté le ).
  6. Philippe Delisle, Histoire religieuse des Antilles et de la Guyane françaises : Des chrétientés sous les tropiques ? 1815-1911, Paris, Éditions Karthala, coll. « Mémoire d'Églises », , 347 p. (ISBN 978-2-84586-085-8, OCLC 44971779, BNF 37119805, lire en ligne), p. 190
  7. Delisle 2000, p. 160.
  8. Delisle 2000, p. 163.
  9. Delisle 2000, p. 166.
  10. Delisle 2000, p. 169.
  11. Delisle 2000, p. 171.
  12. Delisle 2000, p. 185.
  13. Delisle 2000, p. 192.

Liens externes

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