Ăphod
L'Ă©phod est un vĂȘtement sacerdotal anciennement utilisĂ© par les IsraĂ©lites et liĂ© de prĂšs aux pratiques oraculaires. Son nom latin est superhumerale.
Dans les traditions les plus anciennes, l'éphod se présente sous une forme de statue, sans que sa fonction exacte soit connue[1] :
« Gédéon fit un éphod qu'il plaça dans sa ville à Ophrah »
â Juges 8, 27
« Le prĂȘtre rĂ©pondit: "L'Ă©pĂ©e de Goliath, le Philistin, que tu as vaincu dans la vallĂ©e du TĂ©rĂ©binthe, est lĂ , derriĂšre l'Ă©phod, enveloppĂ©e dans un drap." »
â I Samuel 21, 10
Le nom Ă©phod pourrait ĂȘtre le substantif d'un verbe hĂ©breu signifiant « couvrir, plaquer ». Il dĂ©signerait une statue plaquĂ©e de mĂ©tal prĂ©cieux ou recouvert d'un tissu. AssociĂ© au culte de Yahweh, il devient un habit du grand prĂȘtre d'IsraĂ«l dont une description est donnĂ© dans la Torah[1]. L'Exode et le LĂ©vitique donnent une description dĂ©taillĂ©e de sa conception et de son usage[2]. Il se distingue notamment des autres vĂȘtements des prĂȘtres du fait qu'il est entiĂšrement en lin.
L'éphod était utilisé pour des pratiques oraculaires :
« Il dit au prĂȘtre Ebiatar, fils d'AhimĂ©lek: "Fais-moi, je te prie, avancer l'Ă©phod." Ebiatar prĂ©senta l'Ă©phod Ă David, et David consulta le Seigneur »
â I Samuel 30, 7-8
Les opinions divergent quant à son apparence réelle. Selon Flavius JosÚphe il s'agit d'un sorte de tunique courte, avec une ouverture au niveau de l'abdomen. Philon d'Alexandrie le compare à une cuirasse.
Selon le Talmud, le port de l'éphod permettait d'expier le péché et l'idolùtrie commis par les enfants d'Israël[3].
Notes et références
- Daniel Faivre L'idĂ©e de Dieu chez les HĂ©breux nomades: une monolĂątrie sur fond de polydĂ©monisme Ăditions L'Harmattan, 1996
- Exode 28 sur Wikisource
- Talmud de Babylone, Zevachim 88:B