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Émile et Jean-Louis Bertrand

Émile et Jean-Louis Bertrand sont deux frères, tous deux combattants de la Résistance.

Émile Bertrand

NĂ© le Ă  Lyon[1], il est le symbole de la RĂ©sistance Ă  DĂ©cines-Charpieu.

À l'âge de 23 ans seulement il dirigeait un groupe de combat de Francs-tireurs et partisans français (F.T.P.F) de la région Lyonnaise, il fit de nombreuses et audacieuses actions contre l'occupant et ses complices. Il fut arrêté le avec sa mère, sa sœur et son ami Pierre Blanc.

Après avoir subi d'odieuses tortures sans parler, il comparut devant la section spéciale de la cour d'appel de Lyon et fut condamné à mort et guillotiné à la prison St Paul de Lyon[2].

Le , Élie Mignot, commandant militaire F.T.P.F pour dix-sept départements du Sud-Ouest, emprisonné depuis le , put apercevoir de la fenêtre grillagée de sa cellule, le jeune patriote enchaîné au poignet et aux chevilles conduit jusqu'au lieu du supplice. Aussitôt, il alerta ses compagnons de cellules et une vibrante "Marseillaise" accompagna le jeune F.T.P avant de monter à l'échafaud. Émile Bertrand refusa la dernière cigarette et le dernier verre de rhum et déclara : "Je n'ai jamais rien accepté des ennemis des travailleurs, et de la France, ce n'est pas au moment de mourir que je le ferai" et il joignit sa voix à celles de ses camarades : "Au armes, citoyens ..." Le couperet du bourreau arrêta sa "Marseillaise".

Jean-Louis Bertrand

Né le à Lyon, engagé volontaire dans les brigades internationales pour défendre l'Espagne républicaine contre le nationalisme de Franco, dès le début de l'Occupation, il s'engage dans la Résistance pour lutter contre le régime de Vichy complice d'Adolf Hitler, il trouve la mort à Montchal, au maquis de la vallée d'Azergues, lors d'une attaque de policiers, gendarmes et GMR organisée et dirigée par le préfet de la Loire André Boutemy, le

Hommage

  • Au cimetière de DĂ©cines-Charpieu a Ă©tĂ© Ă©rigĂ© une stèle oĂą reposent les deux hĂ©ros avec leur sĹ“ur, Virginie Didier qui fut elle-mĂŞme condamnĂ©e aux travaux forcĂ©s en raison de son action dans la RĂ©sistance, leur frère Xavier Bertrand qui s'engagea dans les maquis de l'Ain et leurs parents.
  • Ă€ DĂ©cines, il y a une rue Émile-et-Jean-Louis-Bertrand
  • A Vaulx-en-Velin, une rue porte le nom des frères Bertrand

Plaque(s) commémorative(s) de la prison Saint Paul

Après la guerre, à l'entrée de l'ancienne prison Saint Paul, une plaque commémorative en l'honneur d'Émile Bertrand et 7 autres résistants fusillés indiquait "tombés sous les balles nazies". En réalité, tous ces hommes ont été arrêtés, jugés et condamnés par les autorités françaises.

Pendant de nombreuses années, les familles des victimes ont demandé une nouvelle plaque rectifiant l'histoire[3]. C'est finalement l'Université catholique, nouveau propriétaire des lieux depuis 2013, qui a pris en charge le financement d'une plaque "rectificative", fixée à la gauche de l'ancienne[4].

Notes et références

  1. « BERTRAND Émile - Maitron », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le )
  2. « Vaulx-en-Velin - Commémoration. Libération de la ville : la famille Blanc, symbole de la Résistance vaudaise », sur www.leprogres.fr (consulté le )
  3. « De l'art de faire parler les murs », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « …aujourd’hui, ils ont eu gain de cause grâce à l’Université catholique », sur www.leprogres.fr (consulté le )

Voir aussi

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