Émile de Curton
Émile de Curton, né le à Saint-Cernin (Cantal) et mort le à Marignane (Bouches du Rhône), est un médecin militaire, administrateur colonial et diplomate français.
Émile Marius de Curton | |
Fonctions | |
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Administrateur des îles Sous-le-Vent | |
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Gouverneur des Établissements Français de l'Océanie | |
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Prédécesseur | Edmond Mansard |
Successeur | Richard Brunot (de facto) Georges Orselli (de jure) |
Ambassadeur de France aux Philippines | |
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Prédécesseur | François Brière |
Successeur | Ghislain Clauzel |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saint-Cernin (Cantal) |
Date de décès | (à 84 ans) |
Nationalité | Française |
Profession | Médecin Administrateur colonial Militaire Diplomate Écrivain |
Religion | Catholique |
Biographie
Émile de Curton entre en service dans l’armée le . Il est admis à l'École principale du service de santé de la Marine en 1928 et soutient sa thèse en 1932. Il est ensuite élève de l'École du Pharo. D'abord nommé à Madagascar en 1933, il y reste jusqu'en 1936 avant d'être envoyé à Fréjus au centre de transition des troupes indigènes coloniales, puis dans les Établissements français de l'Océanie (EFO) en 1938. Alors médecin capitaine, il exerce successivement les fonctions de médecin-chef de maternité puis d'administrateur, d'abord aux Marquises, ensuite aux îles Sous-le-Vent.
Il est un des acteurs centraux du ralliement des EFO à la France Libre du général de Gaulle, membre fondateur du "Comité de Gaulle" en et organisateur du référendum ayant mené au ralliement, aux côtés de personnalités telles que Marcel Sénac, Jean Gilbert ou le maire de Papeete Georges Bambridge. Sur décision du général de Gaulle, il devient gouverneur des EFO, du au . Sous son gouvernorat, des mesures radicales sont prises et génèrent un vif mécontentement qui amène à ce qu'il soit l'objet d'une inspection conduite par l'inspecteur général des colonies Richard Brunot, qui l'incarcère. Devant la persistance des troubles une seconde inspection est conduite par l'Amiral Georges Thierry d'Argenlieu, lequel fait libérer Émile de Curton.
Il quitte alors Tahiti le , arrive à Londres au début de 1942 et s'engage dans les Forces Françaises Libres. Il est ensuite affecté à Saint-Pierre-et-Miquelon comme administrateur principal en pour remplacer le Médecin Commandant Gaux, vichyste.
Émile de Curton est démobilisé le à Paris. Il entame après la guerre une carrière diplomatique et sera entre autres ministre plénipotentiaire chargé d'affaires en Taïwan (république de Chine) de 1960 à 1963, puis ambassadeur de France aux Philippines de 1963 à 1964[1].
Évolution en grade
L'évolution en grade d'Émile de Curton dans le corps de santé des armées est la suivante [2] :
- Sous-lieutenant :
- Lieutenant :
- Capitaine :
- Commandant :
Distinctions
Bibliographie
- Francis Louis et al., Devoirs de mémoire, éditeur : Ceux du Pharo, 2018, (ISBN 978-2-9563051-1-8).
- Émile de Curton, Tahiti 40 : récit du ralliement à la France libre des Établissements français d'Océanie, Paris, Société des Océanistes, 1973.
- Émile de Curton, Tahiti, terre française combattante, Londres, Publications de la France Combattante, 1942.
- Émile de Curton " Tahiti ", Office Français d'Édition, Alger, 1945
- Émile de Curton, Les îles de Saint-Pierre-et-Miquelon.
- François Broche, Le bataillon des guitaristes, l'épopée inconnue des F.F.L. de Tahiti à Bir-Hakeim, 1940-1942, Paris, Fayard, 1970.
- Yacine Benhalima, Le Bataillon du Pacifique, 1940 - 1946, Paris, L'Harmattan, 2021 (ISBN 978-2-343-23679-7)
Références
- Francis Louis (dir.) et al., Devoirs de mémoire, Plan-de-Cuques/13-Le Rove, Ceux du Pharo, , 690 p. (ISBN 978-2-9563051-1-8), « De Curton Émile (1908-1993) », p. 294.
- Service Historique de la DĂ©fense