Émile Wenz
Émile Wenz (1863-1940) est le fils ainé d'Émile Wenz (1834-1926), négociant en laine à Reims, et de Marie Dertinger (1839-1925). Les autres enfants du couple sont Frédéric(1865-1940), Paul (1869-1939), Alfred (1872-1947) et Aline (1873-1958).
- Émile est un pionnier de la photographie aérienne en France par l'utilisation de cerfs-volants ;
- Frédéric Wenz est un peintre, ami de Henri de Toulouse-Lautrec ;
- Paul Wenz est un baroudeur, qui émigre en Australie et devient écrivain australien de langue française.
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Naissance | Reims |
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Décès |
(Ă 76 ans) Bayeux |
Nom de naissance |
Emile Wenz |
Nationalité |
Français |
Activité | |
Famille | |
Fratrie |
Distinction |
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Biographie
Émile est le premier fils d'Émile Wenz et de Marie Dertinger. Il se marie en 1888 avec Mairie Pauline Chaponnière (1861-1945), née à Marseille. De leur union naissent trois enfants : Marguerite (1889-1988) ; Jean (1890-1916) ; Isabelle (1893-?)[1].
Comme c'était la coutume, il entre dans l'entreprise familiale de négoce en laine au plus bas niveau pour apprendre tous les rouages de l'organisation. Plus tard, au décès de son père en 1926, Émile et son frère cadet, Alfred, prennent la direction de la société.
Émile avait une forte personnalité et il était passionné de sciences et techniques. À 21 ans, en 1884, ans il fait un tour du mode. Le récit de ce voyage est publié en 1886 : Mon Journal, voyage autour du monde 1884-1885, Paris, Plon, . Le musée de Reims fut enrichi par des objets qu'il ramenait, et en particulier par une momie des temps pharaoniques[2].
Depuis environ 1880 il était passionné par la photographie et fit paraître de nombreuses études[3] dans les Travaux de l'Académie nationale de Reims[4], dont il fut élu membre titulaire en 1913.
Il participa également à l'organisation de la première Grande Semaine d'aviation de la Champagne en 1909, la première au monde.
La photographie avec cerf-volant
La photographie aérienne sous cerf-volant débute en 1888 avec Arthur Batut. L'appareil photographique, initialement accroché au cerf-volant et le déclenchement par l'aide d'une mèche, était trop tributaire des mouvements de ce dernier. Émile Wenz perfectionne la méthode en se servant de l’électricité pour le déclenchement, du bambou pour le cadre du cerf-volant et il remplace le papier par un tissu de coton. Il réalise durant le mois d' ses premières photos aériennes par cerf-volant sur plaques de verre à Berck-Plage (Pas-de-Calais). Dès lors, de nombreux « aérophotographes » vont se succéder, faisant de Berck-Plage, le site le plus photographié des airs avant la Première Guerre mondiale[5].
Préparation du cerf-volant
Des archéologues utilisent très rapidement cette méthode. Ainsi au Soudan en 1911 une équipe réalise de nombreux clichés stéréoscopiques sur le site du Jebel Moya à l'aide d'un matériel très sophistiqué pour l'époque. Mais sont les militaires qui font rapidement évoluer le matériel[6]. Ainsi, aux États-Unis en 1895, William Abner Eddy réalise, à 300 m d'altitude, des clichés de navires situés à 80 km, bien au-delà de l'horizon visible depuis la terre. La fin de la guerre de 1914-1918 porte une atteinte fatale aux applications scientifiques et militaires du cerf-volant.
Bibliographie
- Charles Chavoutier, « La photographie par cerfs-volants », L'Aéronaute, no 10,‎ , p. 165-178 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
- G. Beaufort et M. Dusariez, L'aérophotographie prise par cerf-volant, hier et aujourd'hui, Kapwa fondation, , 145 p..
Notes et références
- « Émile Wenz », sur Geneanet
- Eugène Dupont, « La Vie Rémoise en 1888 »
- « Contributions de E. Wenz à l'Académie nationale de Reims », sur Gallica
- « Travaux de l'Académie nationale de Reims », sur Gallica
- « Vues prises par Cerf-Volant », sur BERCK sur MER A travers la Carte Postale Ancienne
- Cap. J. Saconney, « Restitution photographique », dans Roger Aubry, Annuaire Général et International de la Photographie, Paris, Plon, (lire en ligne).