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Émile Hoffet

Émile Hoffet, né à Schiltigheim le d'un père protestant et d'une mère catholique et mort à Paris le [1], est un paléographe et un prêtre de la Congrégation des missionnaires oblats de Marie-Immaculée, et est indirectement mêlé à l'affaire de Rennes-Le-Château.

Émile Hoffet
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Biographie

Émile Hoffet fait ses humanitĂ©s au juniorat lorrain de Sion (dont la cĂ©lèbre Colline inspirĂ©e sera bientĂ´t chantĂ©e par Barrès) avant d'ĂŞtre ordonnĂ© prĂŞtre en . Il est successivement nommĂ© au SacrĂ©-CĹ“ur de Montmartre ainsi qu'Ă  Notre-Dame de la Garde Ă  Marseille (en 1901). Il reçoit ensuite son obĂ©dience pour le juniorat italien de la porte Tiburtine Ă  Rome. Il est le directeur des Petites Annales (1904-1908) et donne des articles sur la thĂ©ologie pontificale au journal L'Univers, qui, sous la direction de Louis Veuillot (mort en 1883), avait soutenu le projet d'une restauration monarchique en faveur du « comte de Chambord Â». Émile Hoffet se signale par[2] « son esprit romain, son amour pour le Pape et pour la sainte Église Â», ce qui ne s'accorde guère avec les affirmations de MM. Baigent, Leigh et Lincoln, vulgarisateurs des thĂ©ories du PrieurĂ© de Sion qui, dans L'Énigme sacrĂ©e, en font un « porte-Ă©tendard du Modernisme Â».

Il collabore Ă  la revue Regnabit (1921-1929), fondĂ©e par un autre oblat de Marie ImmaculĂ©e, le R. P. FĂ©lix-Marie Anizan, qui lui aussi passa par le juniorat de Sion et s'Ă©tait fait l'apĂ´tre du SacrĂ©-CĹ“ur tout en ayant connu des difficultĂ©s avec les autoritĂ©s de sa congrĂ©gation qui lui reprochaient d'Ă©tablir une distinction entre le « SacrĂ©-CĹ“ur Â» et « la personne de JĂ©sus-Christ Â».

La vie d'Émile Hoffet, linguiste renommĂ© correspondant avec des sommitĂ©s du monde universitaire[3], semble comporter deux faces antinomiques car parallèlement Ă  sa stricte orthodoxie catholique il s'intĂ©ressa de près aux milieux occultistes. Il frĂ©quenta donc le jeune Pierre Plantard, liĂ© au « PrieurĂ© de Sion Â», et surtout Georges Monti, alias « comte IsraĂŞl Monti Â», alias « Marcus Vella Â», qui fut le secrĂ©taire de JosĂ©phin Peladan.

Gérard de Sède, qui a pu acquérir en 1966 une partie des archives Hoffet, y a trouvé le dossier que l'ecclésiastique avait constitué sur Monti. C'est donc en partie par ces fréquentations que Hoffet fut indirectement lié à toute l'histoire entourant Bérenger Saunière[4].

Notes et références

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 9e, n° 211, vue 21/31.
  2. M.-F. James, Ésotérisme, Occultisme, Franc-Maçonnerie et Christianisme aux XIXe et XXe siècles, Nouvelles Éditions Latines, Paris, 1981.
  3. J. Robin, Le Royaume du Graal, Guy Trédaniel Éditeur, 1992.
  4. J. Robin, op. cit.

Bibliographie

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