Émile Duport

Issu d'une famille de huit enfants, Émile Duport est le fils d'une mère professeur de lettres et d'un père marchand de vin[1]. Jeune adulte, il passe par le Foyer de charité de Saint-Bonnet, à Châteauneuf-de-Galaure, puis par l'Idrac de Lyon, dont il suit le cycle préparatoire intégré[2]. Il intègre ensuite Warner Music France, où il devient producteur et enregistre deux albums avec son groupe de rock-catho « Elles et ils sonnent », dont il est le leader, puis un album solo[2]. Après cette expérience[1], il quitte la société de production et rejoint une agence de communication.

Au début de l'année 2016, il crée sa propre agence de communication nommée Newsoul. Elle s'adresse notamment aux « structures d'intérêt général ou d'influence »[1], et où il a une activité de graphiste[3]. Il se concentre au fur et à mesure de plus en plus sur les marques engagées et les organisations caritatives.

Sa société s'occupe de la communication du vidéaste controversé Thierry Casasnovas[4].

Proche du Renouveau charismatique catholique[5], Émile Duport se dit politiquement proche de José Bové et de la revue Limite, dont il partage l'« écologie intégrale ». Son mentor est par ailleurs Arnaud Bouthéon, cofondateur de Sens commun[5].

Pour La Croix, il est, en 2010, l'un des « dix jeunes qui font bouger l'Église »[5].

Militant pro-vie, Émile Duport fonde en 2016 Les Survivants[6], « un mouvement d'agit-prop, d'activisme non-violent, animé par des jeunes nés après 1975 »[2]. Porte-parole de la Marche pour la vie, il est aussi le fondateur de la Life Parade, une manifestation « populaire, sociale et culturelle, destinée à promouvoir les valeurs de la vie et de la famille »[5].

En 2012-2013, il fait par ailleurs de la « com’ de mobilisation » pour La Manif pour tous[5], dont il inspire les tracts, calqués sur ceux de Mai-68, et dont il crée l'hymne, sur l'air de Non, je ne regrette rien d'Édith Piaf[1].

Responsable d'une agence spécialisée dans l'opinion, Émile Duport est un adepte des coups d'éclat. En juin 2016, par exemple, il réunit quelques dizaines de militants devant le Centre Pompidou : quatre cinquièmes d'entre eux sont enroulés dans des rubans verts siglés « conforme » ; les autres dans un rouge marqué « non-conforme »[5]. Dans le même esprit, il crée plusieurs sites internet, dont Test positif, Parole de soignants, Parler de mon IVG, Sauvez Pikachu, Mon corps, mon choix[7] ou encore Afterbaiz, qui traite de la sexualité de manière humoristique[5], tout en rappelant aux jeunes le lien entre sexualité et procréation[1]. Il crée aussi simoneveil.com, un portail destiné à rappeler « la vérité sur Simone Veil, celle d'une femme trahie dans ses intentions, puisque sa loi n'existe plus tant elle a été modifiée et parce que la légalisation de l'avortement n'a pas amélioré la santé des femmes, bien au contraire »[1]. Ce site a fait l'objet de poursuites judiciaires[8]. Pour Frigide Barjot, Duport est, en effet, « l'homme de la com’ dans les milieux cathos pro-life, car il a ce côté très branché sur les modes de communication »[5].