Émile Damais
Émile Damais, né le à Paris – mort le à Ivry-sur-Seine[1], est un violoniste, compositeur et musicographe français. Prisonnier dans un Stalag durant la Seconde Guerre mondiale, il y compose Ô nuit… pour chant et orchestre. Il était également professeur d’histoire de la musique.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 97 ans) Ivry-sur-Seine |
Nom de naissance |
Émile Henri Damais |
Nationalité | |
Activités |
Biographie
Élève du violoniste Lucien Capet et de l'altiste Maurice Vieux, il commence une carrière de violoniste professionnel, puis rencontre Charles Koechlin et Arthur Honegger (1924) et se lance dans la composition avant de devenir chef d'orchestre (1936). En 1930, son mariage l'amène à se fixer au Havre, il devient alors maître de chapelle de l'Église Saint-Joseph du Havre.
Prisonnier au Stalag II-B durant la Seconde Guerre mondiale, il y compose Ô nuit… (d'après Le Mystère des Saints Innocents de C. Péguy) pour ténor et orchestre, qu'il crée en décembre 1942, peu de temps après son retour, avec l'Orchestre de la Société des concerts du Conservatoire qu'il dirige lui-même.
Il participe au deuxième concert de la Pléiade", avec Apparition, pour chant et orchestre (par l'orchestre de chambre Hewitt)[note 1].
Après la guerre, il enseigne l’histoire de la musique à l'Ecole normale de musique de Paris (1945-87). En 1946, avec le violoncelliste Jacques Serres, Damais fonde les Centres musicaux ruraux pour former ou perfectionner "des étudiants en musique, jeunes professeurs, instituteurs et animateurs de chorales"[2].
Il a Ă©crit plusieurs ouvrages sur la musique.
Compositions
D'après la nécrologie parue dans Le Monde, "son catalogue est riche de quelque quatre cents œuvres touchant à tous les genres". Liste de ses œuvres : http://www.musimem.com/Damais_Emile.htm
- O Nuit...[3]pour voix et orchestre
- Apparition pour chant et orchestre (Concerts de la Pléiade, 27 mars 1943)
- Esquisse symphonique pour saxophone et orchestre, 1944 (aussi : version pour piano)
- Cinq Divertissements pour saxophone alto solo, 1946[4]
- Le Chemin de la Croix, Oratorio, texte de Paul Claudel, pour chœurs mixtes, grand orchestre, soprano solo, ténor solo, basse, récitant (Concerts Pasdeloup, 1946)
- Passion selon saint Mathieu (Limoges, 1948)
- Pièces pour orgue : Interlude pour Noël (Musique et Liturgie No 6, 1948)…
- Don Gonzalve, tragédie lyrique inédite sur un livret d'André Boll (Paris-Inter, dimanche 21 mars 1948)[5]
- Les Sortilèges pour orchestre et trois " Martenot " (Orchestre Lamoureux dirigé par Damais, Paris, janvier 1950[6]
- Appassionato pour contrebasse et piano, 1951
- Quatuor Ă cordes, 1954[7]
- La Dame de l'aube, sur un livret d'André Boll (Théâtre de Tours, début mars 1962)[8].
- Sonate pour violon
- Litanies florales, mélodie pour voix and piano
- Petites Phrases pour violin and piano
- Motets (publiés par la Schola Cantorum)
Ouvrages
- Émile Damais, Haendel, Paris, Hachette, coll. « Classiques Hachette de la musique », , 89 p. (BNF 35303423). (Hachette, 1970, 96 p. dont 4 généreusement mises à disposition sur http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb353034232)
Liens externes
- Émile Damais on musiquecontemporaine.fr
- Biography
- Centenaire d'Émile Damais
- Messiaen et les autres, compositeurs au stalag on Le Monde (13 December 2008)
- The Musical Legacy of Wartime France
Notes et références
Notes
- On y entendit également Pleurs d'or (duo pour mezzo-soprano et baryton de Fauré, par Irène Joachim et Jacques Jansen), Suite pour onze instruments de Michel Ciry, Poèmes hindous de Maurice Delage, Cinq Bagatelles de Georges Auric qui "font triste figure", et pour finir Apollon musagète. Comœdia, 27 mars 1943
Références
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- "Centres%20musicaux%20ruraux".zoom « Cité nouvelle : ancienne Avant-garde », sur Gallica, (consulté le ).
- O Nuit
- Emile Damais, 5 Divertissements
- Le Monde, « LA RADIODIFFUSION », Le Monde,‎ (lire en ligne , consulté le ).
- RENÉ DUMESNIL., « Emile Damais - Henri Tomasi Marie-Claude Theuveny Françoise Labroquère - Dean Dixon », Le Monde,‎ (lire en ligne , consulté le ).
- Quatuor Ă cordes
- "d'une naïveté consternante et d'un symbolisme éculé :https://www.lemonde.fr/archives/article/1962/03/15/creation-a-tours-la-dame-de-l-aube_3134571_1819218.html