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Émile Aerts

Émile, (« Emiel ou Miel » pour les flamands), Aerts, né le à Laeken et mort le à Bruxelles, est un coureur cycliste belge. Émile Aerts a été un coureur de six jours dans les années 1920. Il a pris part à 25 courses de six jours, dont sept victoires, avec des coureurs comme Walter Rütt, Reginald McNamara et Piet van Kempen. Avec Rütt, il a remporté en 1925 les six jours de Berlin. Il a été aussi spécialiste du demi-fond.

Émile Aerts
Informations
Naissance
Décès
(Ă  61 ans)
Bruxelles
Nationalité
Spécialité
Équipes amateurs
1908-1913PĂ©dale Royale de Laeken
Bruxelles Sportif
Équipes professionnelles
1913-1926Individuel
1927GĂ©nial Lucifer
1928-1930Individuel

Émile Aerts est l'oncle du cycliste Jean Aerts.

Biographie

DĂ©buts et courses sur route

Émile Aerts est né à Laeken le . Il suit une formation de sculpteur. Vers 1908, Aerts commence à courir comme amateur et fait ses débuts dans la « Course du Premier pas » à Laeken et entre dans le club « Pédale Royale de Laeken », puis il court pour « Bruxelles Sportif ». En 1909, il prend la 2e place dans le « GP de Bruxelles ». Un an plus tard, à 18 ans, il termine 6e dans Bruxelles-Roubaix et retour, remporté par Louis Mottiat. En 1912, il prend une licence comme indépendant. Il termine 3ème de Bruxelles-Esneux puis gagne le Grand Prix de Bruxelles, dans le parc de Laeken, et aussi Bruxelles-Spa, test d'endurance sur 466 km. Il fait partie de l'équipe belge pour le match Belgique-France de 1912, au vélodrome du Karreveld[1].

Au cours de 1913, Aerts est déjà professionnel et en 1914, il s'inscrit dans Paris-Roubaix 1914 où il finit 9e. La Première Guerre mondiale entrave sa carrière sportive.

Coureur de six-jours

Les Six jours de Bruxelles en 1915 ont lieu sur le vélodrome du Karreveld. En raison de la guerre, la course a lieu seulement pendant 14 ou 18 heures, jusqu'à la tombée de la nuit[note 1]. Le quatrième jour Aerts, en équipe avec son frère François, fait tomber son rival, de Bruxelles Jozef Van Bever, qui subit une fracture de la clavicule et doit être hospitalisé. Jozef Van Bever et Cyrille Van Hauwaert sont neutralisés, Van Bever retourne le lendemain sur la piste, et remporte la compétition. Les frères Aerts n'ont jamais recouru ensemble à Bruxelles. On ne sait pas si cette décision est volontaire[2].

En 1919, Aerts se décide pour les épreuves sur piste. Lors d'une invitation à Paris, du fait de sa participation à Paris-Roubaix, pour une tournée internationale, il prend trois tours, dans une course de 6 heures, et va battre des noms établis tels que Spears et Julien Pouchois.

Les premiers six jours de Bruxelles d'entre deux guerres ont lieu du au , il y a encore de la neige et il fait très froid à l'intérieur même du palais des sports. Le duo Aerts-Alfons Spiessens arrive, au bout de six jours entiers à vélo[note 2], derrière Philippe Thys-Marcel Dupuy. Cette même année, Aerts participe également aux six jours de New York au Madison Square Garden[note 3].

Aerts essaye le sprint, s'il peut lutter en vitesse pure, il n'est nĂ©anmoins pas le meilleur. Il exprime mieux son talent, issu de son passĂ© de coureur sur route, dans les courses Ă  l’amĂ©ricaine[3]. Aerts est rapide et aime la course lucrative des six jours. En 1920, il se marie et ont un fils, son Ă©pouse dĂ©cède subitement en [4]. Il termine 3e dans les six jours de Bruxelles, avec Henri Van Lerberghe. Le champion dĂ©cide de se lancer dans le demi-fond[5] et gagne le Grand Prix d'Auteuil derrière motos[6]. En 1921, il fait 2e aux six jours de Paris avec Alfons Spiessens, en 144 heures.

En 1922, il s'engage auprès de Ernest Van Hammée, le directeur des six jours de Bruxelles[note 4], à condition qu'un partenaire solide lui soit présenté. Aerts-Van Kempen gagnent, le et totalisent deux fois plus de points que les poursuivants les plus proches. Un mois plus tard, il remporte également avec Georges Sérès, les six jours de Paris, avec un tour d'avance. En 1923, Aerts-Van Kempen sont encore les grand favoris, à Bruxelles. Cependant, c'est compter sans les « Flandriens »[note 5], César Debaets et Jules Van Hevel auxquels Aerts-Van Kempen n'ont pas pu faire face. Aerts-Rielens et encore Aerts-Van Kempen reportent les six jours de Bruxelles en 1924 et 1925. Cette année-là, il est le premier à Berlin, couplé avec le légendaire pistard allemand Walter Rütt.

En 1927, il court pour la marque française Génial Lucifer. Sa victoire dans les six jours de Paris est sa dernière grande victoire. Il court encore les six jours de Bruxelles en 1930, pour ses adieux aux 6 jours, il fait 7ème avec André Leducq qui fait ses débuts dans les courses de six jours[7].

Fin de carrière

Ensuite, il conseille son neveu Jean Aerts pendant plusieurs années. Il exhorte son poulain d'aller, en tant que junior et amateur, en France, dans le grand club de vélo parisien de Levallois. Avec une note en poche de son oncle toutes les portes lui sont ouvertes. Quand Jean Aerts, devient champion du monde en 1927. Émile et Susse Aerts sont un temps les conseillers du VCL.

Il lance l'élargissement du modeste Club de vélo Laeken, pour en faire une association qui attire les meilleurs amateurs. Aerts a ouvert au cours de sa grande carrière de coureur un magasin de vélos Rue de Brabant (Bruxelles). Il a pris sa retraite après la Seconde Guerre mondiale. Il est mort en 1953.

Palmarès

Six jours

Grand Prix

Records

Notes et références

Notes
  1. Initialement, cette course de six jours, n'a pas été reconnue en tant que telle, mais seulement rétrospectivement
  2. Ce qui était toujours autorisé par le règlement
  3. 7e avec Alfred Beyl
  4. Ernest Van Hammée, (1885-1974), fut le président-fondateur du palais des Sports de Schaerbeek (1911-1966)
  5. l’appellation « Flandrien » est utilisée pour désigner les coureurs flamands importants ou les grands vainqueurs des courses flandriennes, voir Karel Van Wijnendaele
Références
  1. L'AĂ©ro du 11 septembre 1912 sur Gallica
  2. (de) Roger de Maertelaere, Mannen van de nacht : 100 jaar zesdaagsen, Eeklo De Eecloonaar, , 254 p. (ISBN 907412867X).
  3. Le Gaulois du 1er février 1920 sur Gallica
  4. La PĂ©dale, 13 novembre 1923 sur Gallica
  5. La Presse du 2 août 1920 sur Gallica
  6. Le Miroir des Sports, 5 mai 1920 sur Gallica
  7. Le Temps, 2 janvier 1930 sur Gallica
  8. L'Est RĂ©publicain du 4 octobre 1926

Liens externes

Image externe
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