Élision en espéranto

Le « o » final d’un nom peut être élidé[1]. Toutefois, cette élision est applicable lorsque le mot est au singulier nominatif, c’est-à-dire que le « o » n’est ni suivi de la marque du pluriel -j ou de la marque de l’accusatif -n[1]. Ainsi, le « o » est remplacé par une apostrophe[1]. Par exemple, turmento donne turment’, metroo donne metro’ et ĉielo donne ĉiel’[1]. Élider un mot ne modifie pas sa prononciation : c’est la syllabe considérée comme avant-dernière avant l’élision qui reste accentuée[1]. Il faut noter que seul un mot se terminant par « o » peut être élidé[1]. Ainsi, ruĝ’ ne peut pas porter à confusion de savoir s’il s’agit du nom (ruĝo), de l’adjectif (ruĝa), de l’adverbe (ruĝe) ou du verbe (ruĝi) : il s’agit toujours du nom[1].

Les mots-simples finissant par « o » (kio, tio, io, ĉio, nenio) ne peuvent normalement pas être élidés[1]. Toutefois, un usage est parfois attesté en poésie[1].

Le déterminant la peut être élidé pour former l’[1]. L’élision du déterminant est généralement utilisée après une préposition finissant par une voyelle[1]. Par exemple, de l’, tra l’, pro l’[1].

: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

• (eo) Bertilo Wennergren, Plena Manlibro de Esperanta Gramatiko, E@I et La Ranetoj, 2020, 748 p. (ISBN 978-91-970515-3-8, lire en ligne).