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Élisabeth Le Michaud d'Arçon de Vaudey

Élisabeth le Michaud d'Arçon de Vaudey, née à Besançon[1] le et morte à Paris, rue des Martyrs[2], le , est célèbre pour avoir été la maîtresse de Napoléon[3]. Leur liaison a été la cause d'une violente scène de ménage entre l'Empereur et sa femme Joséphine peu de temps avant leur couronnement.

Élisabeth Le Michaud d'Arçon de Vaudey
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Père

Biographie

Lettre dans laquelle Napoléon accepte la démission de Mlle de Vaudey.

Élisabeth de Vaudey, fille du général Jean Le Michaud d'Arçon, est issue d'une famille de petite noblesse. Mariée à l'âge de 16 ans à M. Barberot de Vellexon de Vaudey, lequel émigre un an après cette union, elle devint en 1804 dame du palais de l'Impératrice[4]. Elle est décrite par ses contemporains comme « une très jolie personne, spirituelle, musicienne, voix sympathique, très instruite, mais aussi très intrigante[5] ».

Pour un autre[5], elle est « charmante, toute grâce, toute douceur, avec joli visage, de très belles dents, d'admirables cheveux blonds, un nez aquilin un peu long, mais busqué et plein de caractère, une main à remarquer, un très petit pied ».

Elle est choisie pour être demoiselle d'honneur de l'impératrice Joséphine. Elle est remarquée par l'Empereur lors d'un voyage à Aix-la-Chapelle.

Durant son séjour à la cour impériale, elle tient un journal intime dans lequel elle raconte les détails de sa vie, des conversations et anecdotes diverses. Ce journal où elle se découvre attachée à son éducation aristocratique, d'un ton très libre, souvent caustique et ouvertement critique à l'égard de l'Empereur notamment, sera découvert et lu par ce dernier. Napoléon ayant donné son accord à sa démission, Élisabeth quitte officiellement ses fonctions de dame du palais le . Elle relate avoir présenté sa demande de démission une première fois à Joséphine qui l'avait refusée et semble ne s'être séparée d'elle qu'avec regret[6].

Élisabeth Le Michaud d'Arçon de Vaudey écrivit ses Mémoires sous le titre « Souvenirs du Directoire et de l'Empire de Madame la baronne de V*** », qui furent publiés en 1848 à compte d'auteur, dans lesquels elle dit avoir voulu assassiner l'Empereur lors de son retour de l'île d'Elbe[4].

Elle mourut à l'Asile de la Providence dans la plus complète indigence.

Interprétations dans les œuvres fictives

Notes et références

  1. Thiébaud et Tissot-Robbe 2006, p. 39
  2. L'Asile de la Providence, no 77, rue des Martyrs.
  3. Thiébaud et Tissot-Robbe 2006, p. 165
  4. Jean-Marie Thiébaud, Thierry Choffat et Gérard Tissot-Robe, Les Comtois de Napoléon : Cent destins au service de l'Empire, Cabédita, , p. 194.
  5. Thiébaud et Tissot-Robbe 2006
  6. Constant (valet de chambre de Napoléon Ier), Mémoires de Constant, premier valet de chambre de l'empereur, sur la vie privée de Napoléon, sa famille et sa cour, Ladvocat, (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Marie-Jeanne Avrillion, Mémoires de Mademoiselle Avrillion, Première femme de chambre de l'impératrice, sur la vie privée de Joséphine : Sa famille et sa cour, Paris, Garnier Frères,
  • Frédéric Masson, Napoléon et les Femmes, Paris, Paul Ollendorff, , 4e éd.
  • Claire Élisabeth de Rémusat, Mémoires, 1802-1808, vol. 3, t. 2, Paris, Calmann-Levy, 1879-1880, p. 44-47
  • Jean-Marie Thiébaud et Gérard Tissot-Robbe, Élisabeth Le Michaud d'Arçon, maîtresse de Napoléon, Cabédita, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Madame de Vaudey, Souvenirs du Directoire et de l'Empire, Paris, Imprimerie de Cosson,

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