Accueil🇫🇷Chercher

Élections municipales de 1965 à Marseille

Des élections municipales ont lieu à Marseille les 14 et .

Élections municipales de 1965 à Marseille
63 sièges du conseil municipal
Les 14 et
Type d’élection Élections municipales
Gaston DefferreSFIO
Voix au 1er tour 100 926
36,48%
Voix au 2e tour 119 457
46,71%
Sièges obtenus 41 en augmentation 2
Daniel MatalonSFIO diss.
Voix au 1er tour 101 027
36,52%
Voix au 2e tour 98 170
38,39%
Sièges obtenus 22 en diminution 2
Joseph ComitiUNR
Voix au 1er tour 50 359
18,20%
Voix au 2e tour 34 349
13,43%
Sièges obtenus 0 en diminution 5
Liste arrivée en tête par secteur
Carte
Conseil municipal
Diagramme
  • SFIO-Rad.-MRP (41)
  • SFIO diss.-PCF (22)
Maire de Marseille
Sortant Élu
Gaston Defferre
SFIO
Gaston Defferre
SFIO

Gaston Defferre, maire de Marseille depuis 1953, est réélu pour un troisième mandat à la tête d'une majorité qui allie socialistes, radicaux et droite non-gaulliste face à Daniel Matalon, candidat de l'« Union des forces démocratiques » qui regroupe des dissidents de la SFIO et le PCF, et Joseph Comiti, gaulliste.

C'est lors de cette élection que Jean-Claude Gaudin — maire LR de 1995 à 2020 — est élu pour la première fois au conseil municipal, sur la liste de Gaston Defferre.

Mode de scrutin

En 1965, les conseillers municipaux au scrutin de liste majoritaire dans le cadre de huit secteurs : la liste gagnante remporte la totalité des sièges du secteur. Pour l'emporter, une liste doit recueillir la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour ou la majorité relative au second.

Nombre de conseillers municipaux élus par secteur[1]
Secteur I II III IV V VI VII VIII Total
Conseillers 108997677 63

Candidats

Gaston Defferre

Gaston Defferre est maire de Marseille depuis 1953, à la tête d'une coalition qui regroupe tous les partis sauf le Parti communiste qui est reconduite en 1959. Il se représente en 1965 alors qu'il tente en même temps d'obtenir l'investiture de la SFIO pour l'élection présidentielle avec un programme d'ouverture au centre[2].

Toutefois, sa majorité se fissure avant les élections : une partie des socialistes décide de s'allier au PCF alors que certains élus de droite de la majorité rallie le candidat de l'UNR. Les listes de Gaston Defferre, « Défense et expansion de Marseille », comptent finalement des candidats de la SFIO et des modérés, des radicaux et des MRP[3] - [4].

Têtes de liste par secteur
Secteur Tête de liste Parti Commentaire
Ier (1/4) Jacques Rastoin CNI
IIe (2/3) Jean-François Guérini SFIO
IIIe (6/7) Gaston Defferre SFIO
IVe (8/9) Étienne Girbal CNI
Ve (5/10) Irma Rapuzzi SFIO
VIe (11/12) Francis Leenhardt SFIO
VIIe (13/14) Jean Masse SFIO
VIIIe (15/16) Edmond Decomis SFIO

Daniel Matalon

Une minorité de la SFIO, conduite par Daniel Matalon et Marius Massias, refuse l'alliance à droite de Gaston Defferre. Ils ne peuvent le mettre en minorité au sein du parti mais décide toutefois de s'allier au PCF. Des listes d'« Union des forces démocratiques » sont constituées, avec des socialistes, des communistes et des « hommes de gauche ». Elles sont conduites par Daniel Matalon, candidat à la mairie[3].

Têtes de liste par secteur
Secteur Tête de liste Parti Commentaire
Ier (1/4) Edmond Briole SFIO
IIe (2/3) Paul Cermolacce PCF
IIIe (6/7) Jean Blanc du Collet SFIO
IVe (8/9) Daniel Matalon SFIO
Ve (5/10) Marius Massias SFIO
VIe (11/12) Roger Giana PCF
VIIe (13/14) Lucien Molino PCF
VIIIe (15/16) François Billoux PCF

Joseph Comiti

Le parti gaulliste UNR tente depuis le début des années 1960 de concurrencer Gaston Defferre à Marseille, sans toutefois y parvenir[5]. Son candidat, Joseph Comiti, rassemble sur les listes « Rénovation pour Marseille » des gaullistes, des indépendants et quelques anciens socialistes[4].

Têtes de liste par secteur
Secteur Tête de liste Parti Commentaire
Ier (1/4) Charles Colonna d'Anfriani RI
IIe (2/3) Félicien Grimaldi RI
IIIe (6/7) Joseph Comiti UNR
IVe (8/9) Francis Ripert RI
Ve (5/10) Pierre Marquand-Gairard UNR
VIe (11/12) Henri Birri UNR
VIIe (13/14) Fernand Trompette CNI
VIIIe (15/16) Maurice Régnier UNR

Autres listes

Une liste gaulliste dissidente se présente dans le Ve secteur et le Dr Luccioni mène une liste d'extrême droite proche des thèmes de l'« Algérie française »[3].

Résultats

Résultats des élections municipales de 1965 à Marseille[6]
Tête de liste Partis Premier tour Second tour Sièges
# % # % # %
Daniel Matalon SFIO diss.-PCF 101 027 36,52 % 98 170 38,39 % 22 34,9 %
Gaston Defferre SFIO-Rad.-MRP 100 926 36,48 % 119 457 46,71 % 41 65,1 %
Joseph Comiti UNR 50 359 18,20 % 34 349 13,43 %
Luccioni EXD 22 008 7,96 % 3 750 1,46 %
Gaullistes dissidents 2 316 0,84 %
Inscrits 100 % 100 % 63 100 %
Abstention
Votants
Blancs et nuls
Exprimés 276 636 255 726

Au premier tour, les listes de Gaston Defferre et de Daniel Matalon sont au coude à coude, la liste soutenue par ce dernier parvenant même à gagner au premier tour le VIIIe secteur, bastion communiste. Les listes de l'UNR réalisent un meilleur score que lors des précédentes élections mais ne sont en mesure de gagner dans aucun secteur[6]. Malgré l'appel national de l'UNR au barrage anti-communiste, Joseph Comiti maintient ses listes au second tour alors que les listes Luccioni ne se maintiennent que dans le Ier secteur[7].

Dans l'entre-deux-tours, Gaston Defferre fait campagne à droite, contre le PCF. Il parvient finalement à l'emporter dans quatre secteurs, ce qui lui permet de disposer d'une majorité de 41 sièges sur 63 au conseil municipal[7].


Références

  1. « Fac-similé JO du 28/06/1964, page 05635 », sur Légifrance (consulté le ).
  2. Roncayolo 1965, p. 930-931
  3. Roncayolo 1965, p. 936
  4. Roncayolo 1965, p. 937
  5. Roncayolo 1965, p. 934
  6. Roncayolo 1965, p. 938
  7. Roncayolo 1965, p. 940

Voir aussi

Bibliographie

  • Marcel Roncayolo, « L'élection de Gaston Defferre à Marseille », Revue française de science politique, vol. 15, no 5, , p. 930-946 (lire en ligne).

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.