Élections générales espagnoles de 1876
Les élections générales espagnoles de 1876 sont les élections à Cortes constituantes de la Restauration bourbonienne, tenues le dimanche 20 janvier 1876, pour élire les 406 sièges du Congrès des députés et 180 des 360 sièges du Sénat, et approuver la nouvelle Constitution du régime[1].
Il s’agit des premières élections après la chute de la Première République, à la suite du pronunciamiento de Martínez Campos de fin décembre 1874, qui avait rétabli la Monarchie en la personne d’Alphonse XII.
Comme cela était habituel dans les régimes parlementaires espagnols, et comme cela deviendra une constante de la Restauration, elles donnent une large majorité au Parti gouvernemental, dans ce cas le Parti libéral-conservateur mené par Antonio Cánovas del Castillo, l'architecte du nouveau régime, avec 333 sièges[2].
La Constitution de 1869 n’ayant pas été officiellement dérogée, les élections se font au suffrage universel masculin et Cánovas choisit de ne pas assumer la présidence du gouvernement, cédant le pas au général Jovellar, ce mode de scrutin suscitant des oppositions dans les rangs conservateurs et étant contraire à ses convictions personnelles[3] - [4].
Participation
Le taux d’abstention s’élève à 45 %, pour 3 989 612 électeurs inscrits[2].
Approbation de la Constitution
Le 15 janvier, les Cortes sont convoquées pour approuver le nouveau texte constitutionnel, déjà rédigé dans ses grandes lignes après les débats jugés opportuns et quelques amendements[3].
Résultats
Parti ou tendance[2] | Sièges |
---|---|
Libéraux-conservateurs et candidats du gouvernement | 333 |
Constitutionnalistes | 27 |
Modérés intransigeants[5] | 12 |
Indépendants | 7 |
Radicaux | 5 |
Démocrates | 1 |
Non identifiés | 6 |
Notes et références
- (es) « Real decreto disponiendo que las Cortes de la Monarquía española se reúnan el 15 de Febrero, y señalando los días en que han de comenzar las elecciones de Senadores y de Diputados », Agencia Estatal Boletín Oficial del Estado, no 1, , p. 1–2 (lire en ligne)
- Martínez Ruiz, Maqueda Abreu et de Diego 1999, p. 108.
- Elizalde Pérez-Grueso et Buldain Jaca 2011, p. 394
- Hermet 1992, p. 46.
- Il s'agit de ceux n’ayant pas rejoint les rangs du Parti conservateur
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- (es) Margarita Caballero Domínguez, « El derecho de representación: sufragio y leyes electorales », Ayer, no 34, , p. 41–63 (lire en ligne, consulté le )
- [Elizalde Pérez-Grueso 2011] (es) María D. Elizalde Pérez-Grueso, María Dolores Buldain Jaca (dir.) et al., « La Restauración, 1875-1902 », dans Historia contemporánea de España (1808-1923), Madrid, Akal, (ISBN 978-84-460-3104-8), p. 371-521
- Guy Hermet, L'Espagne au XXe siècle, Paris, Presses universitaires de France, , 320 p. (ISBN 2-13-045091-1)
- (es) Miguel Martínez Cuadrado (es), Elecciones y Partidos Politicos de Espana : 1868-1931, Madrid, Taurus, , 998 p.
- (es) Enrique Martínez Ruiz, Consuelo Maqueda Abreu et Emilio de Diego, Atlas histórico de España, vol. 2, Bilbao, Ediciones KAL, , 108–110 p. (ISBN 9788470903502, lire en ligne)
- (es) Montserrat García Muñoz, « La documentación electoral y el fichero histórico de diputados », Revista General de Información y Documentación, vol. 12, no 1, , p. 93–137 (ISSN 1132-1873, lire en ligne, consulté le )
- (es) Albert Carreras de Odriozola et Xavier Tafunell Sambola, Estadísticas históricas de España, siglos XIX-XX, vol. 1, Bilbao, Fundación BBVA, , II éd. (1re éd. 1989), 1072–1097 p. (ISBN 84-96515-00-1, lire en ligne [archive du ])
- (en) Alejandro Martínez Relanzón, « Political Modernization in Spain Between 1876 and 1923 », Université Marie Curie-Skłodowska, Madrid, vol. 24, no 1, , p. 145–154 (DOI 10.17951/k.2017.24.1.145, lire en ligne)