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Église de l'Assomption de Rieux-Minervois

L'église de l'Assomption-de-Notre-Dame ou église Sainte-Marie est une église romane située à Rieux-Minervois, dans le département français de l'Aude en région Occitanie.

Église de l'Assomption
de Rieux-Minervois
Image illustrative de l’article Église de l'Assomption de Rieux-Minervois
Présentation
Culte Catholique
DĂ©dicataire Assomption de Marie
Type Église
Début de la construction XIe siècle
Style dominant Art roman languedocien
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1840)
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
DĂ©partement Aude
Ville Rieux-Minervois
CoordonnĂ©es 43° 16′ 57″ nord, 2° 35′ 14″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Aude
(Voir situation sur carte : Aude)
Église de l'Assomptionde Rieux-Minervois
GĂ©olocalisation sur la carte : Occitanie
(Voir situation sur carte : Occitanie)
Église de l'Assomptionde Rieux-Minervois
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église de l'Assomptionde Rieux-Minervois

Historique

Le plan initial de l'Ă©glise.
Congrès archéologique de France, tenu à Carcassonne et Perpignan, en 1906

L'église est citée pour la première fois en 1096/1097, quand l'archevêque de Narbonne, Dalmace, meurt à Rieux en venant superviser la construction de l'église qu'il a donnée au chapitre de Narbonne. L'archevêque Arnaud de Lévézou confirme le don aux chanoines de la cathédrale en 1129. Les actes de 1165, 1181, 1185, 1252 montrent qu'elle a été érigée en prieuré. Elle a été réunie à la mense capitulaire au milieu du XVe siècle. La réunion est confirmée en 1448 par Nicolas V.

L'Ă©glise avait deux portes :

  • la porte mĂ©ridionale donnait accès au prieurĂ©,
  • la porte occidentale qui Ă©tait la porte principale. Elle a Ă©tĂ© mutilĂ©e au XIVe siècle quand on a ajoutĂ© un porche. Au dĂ©but du XIXe siècle le porche a Ă©tĂ© transformĂ© en chapelle, ce qui a imposĂ© le dĂ©placement du portail.

La seigneurie de Rieux acquise par une famille originaire du Limousin, les La Juigie, en 1372. Une chronique de 1397 nous apprend que Guillaume de La Jugie-Puydeval a fait creuser une chapelle souterraine dédiée à sainte Madeleine sous la pile sud du sanctuaire. En 1512, Tristan de La Jugie-Morèze, a fait construire la chapelle des seigneurs sous l'invocation des saints Germain, Joseph et Michel.

L'église a été restaurée après 1840 par l'architecte départemental Champagne. L'opération a déclenché un concert de protestations. L'architecte Charles-Auguste Questel est venu voir le monument et a fait un rapport critique daté de 1844.

Eugène Viollet-le-Duc est envoyé à Rieux pour examiner les travaux faits et proposer ceux qu'il serait urgent de faire. Son rapport du est très critique sur ce qui a été fait : « Il est très difficile de croire à cet acte de vandalisme lorsqu'on ne l'a pas vu. » Par ailleurs, Prosper Mérimée a affirmé que le ministre avait souhaité ramener l'église dans son plan ancien mais comme cela entraîne de démolir les chapelles, ce projet a été abandonné. Dans son rapport de 1844, Viollet-le-Duc a écrit qu'on ne pourrait rétablir l'église dans son état ancien qu'en construisant une nouvelle église. Le coût d'une telle opération a fait définitivement enterrer ce projet.

Pour permettre d'accueillir plus de fidèles, on a construit au-dessus des bas-côtés une tribune sur poteaux en fer qui a été supprimée en 1968.

Le clocher s'est effondré à la suite d'un orage, le . Il a été reconstruit en simplifiant l'ancien modèle.

L'église fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1840[1] : elle fit donc partie de la première liste de monuments historiques français, la liste des monuments historiques de 1840.

L'Ă©glise et ses abords sont inscrits au titre des sites naturels depuis 1943[2].

Architecture

L'église de Rieux-Minervois fait partie du groupe des rotondes à collatéral circulaire comme Saint-Vital de Ravenne, la chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle, Saint-Bénigne de Dijon construite par Guillaume de Volpiano dont il subsiste la crypte, l'église de Neuvy-Saint-Sépulchre, l'abbatiale de Charroux...

L'église a été construite suivant un plan centré de rotonde de 7 côtés dans sa partie centrale couverte d'une coupole à sept pans, entouré d'un déambulatoire de 14 côtés. La poussée de la coupole est contre-butée par une voûte en quart de cercle qui couvre le déambulatoire.

Cette forme heptagonale est unique au monde. Le chiffre sept est le symbole de la sagesse divine[3] à laquelle est assimilée la Vierge Marie. Une "Mandorle" représentant l'Assomption de la Vierge Marie est une des nombreuses sculptures attribuées au Maître de Cabestany[4].

  • L'intĂ©rieur de l'Ă©glise.
    L'intérieur de l'église.
  • Chapiteau de l'Assomption de Marie attribuĂ© au maĂ®tre de Cabestany.
    Chapiteau de l'Assomption de Marie attribué au maître de Cabestany.
  • Chapiteau de l'Assomption de Marie : dĂ©tail
    Chapiteau de l'Assomption de Marie : détail
  • Lion
    Lion
  • Chapiteaux Ă  droite de l'ancien portail
    Chapiteaux Ă  droite de l'ancien portail
  • Chapiteau du portail sud : oiseaux
    Chapiteau du portail sud : oiseaux

Notes et références

  1. Notice no PA00102874, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « Eglise romane et ses abords (Rieux Minervois) »
  3. Livre des Proverbes 9/1 : « La Sagesse a bâti sa maison, elle a taillé ses sept colonnes ».
  4. « Aude Cathare - Eglise de Rieux Minervois », sur www.audecathare.fr (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Jules de Lahondes, « Rieux-Minervois », dans Congrès archĂ©ologique de France. 73e session. tenue Ă  Carcassonne et Perpignan. 1906, Paris, SociĂ©tĂ© française d'archĂ©ologie, (lire en ligne), p. 54-56
  • Marcel Durliat, « L'Ă©glise de Rieux-Minervois », dans Congrès archĂ©ologique de France. 131e session. Pays de l'Aude. 1973, Paris, SociĂ©tĂ© française d'archĂ©ologie, (lire en ligne), p. 30-43
  • Georges Escourrou, Rieux-en-Minervois : l'Ă©glise Sainte-Marie, Carcassonne, 1984
  • Jacques Lugand, Jean Nogaret, Robert Saint-Jean, AndrĂ© Burgos, Languedoc roman, Zodiaque (collection la nuit des temps no 43), La Pierre-qui-Vire, 1985, p. 193-199, 359, planches 62 Ă  75
  • Sous la direction de Jean-Marie PĂ©rouse de Montclos, Le guide du patrimoine Languedoc Roussillon, Hachette, Paris, 1996, p. 475-479

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