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Église Sainte-Eulalie de Bordeaux

L'église Sainte-Eulalie est une église catholique située rue Mazarin à Bordeaux, en France[1].

Église Sainte-Eulalie de Bordeaux
Église Sainte-Eulalie
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse de Bordeaux-Sainte-Eulalie (d)
DĂ©dicataire
Saint Eulalie
Style
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Inscrit MH (Ă©glise en )
Site web
Localisation
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune
Coordonnées
44° 50′ 00″ N, 0° 34′ 39″ O
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Localisation

L'église est située dans le département français de la Gironde et la commune de Bordeaux. Son ancienne paroisse s'étend dans la partie sud-ouest de la ville.

Restée longtemps à l'écart de la ville hors les murs du castrum construit au IIIe siècle, la paroisse est enfin incluse par la 3e enceinte élevée au XIVe siècle, englobant également les paroisses de Saint-Michel et Sainte-Croix.

Historique

Élevée sur une chapelle du VIIe siècle, à laquelle succéda un monastère fondé par le roi des Francs de la dynastie mérovingienne Dagobert Ier, (629-638), en l'honneur de saint Pierre. Puis après le don par Sigebert III, fils de Dagobert, de la relique d'un des bras de sainte Eulalie, jeune martyr espagnole de la fin du IIIe siècle, l'église du monastère prend le nom de Sainte-Eulalie.

En 732, les Sarrasins incendient le monastère, lors de la bataille de Bordeaux. Les textes mentionnent une église au IIIe siècle. Selon la légende, Charlemagne aurait fait bâtir une chapelle vers 811 afin de déposer et d'abriter les reliques de sept saints, évangélisateurs de la Novempopulanie, afin de les soustraire aux destructions des grandes invasions : saint Clair, saint Géronce, saint Sever, saint Babyle, saint Policarpe, saint Jean et saint Justin.

L’église fut construite à l’époque gothique marquant un angle de rempart. Sa voûte occidentale est achevée en 1398, en atteste une inscription de l'époque. Au XVe est reconstruite toute la partie Est pour construire l'abside polygonale. Deux chapelles sont ajoutées au nord-est et au sud-est, ainsi que la chapelle Saint-Clair (ou des Corps-Sains) abritant le bâton de Saint Roch et les reliques de Saint Clair[2].

Son clocher, endommagé par la foudre, fut détruit au XVIIIe siècle. Pendant la Révolution française, l'église est utilisée comme entrepôt d’œuvres d'art en provenance des autres églises de Bordeaux. Le cimetière longeant l'église sur son côté nord disparaît. Au début du XXe siècle l’église fut fortement remaniée : le portail gothique occidental est supprimé et la façade occidentale est entièrement reconstruite, l'église est agrandie.

Le bâton de Saint Roch avait la réputation de guérir la maladie, ainsi était-il vénéré par les lépreux de la ville (disposant d'une entrée séparée par la porte nord, dite Porte des lépreux). Plus tard les reliques furent restituées à leurs sanctuaires actuels (Saint Clair à Lectoure en 1855, saint Sever à l’abbaye de Saint-Sever en 1875). Au début des années 1970, Jean-Louis Tauran a été vicaire à Sainte-Eulalie[3].

L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1840 et inscrit en 2004[1].

La nef et le chœur.

Annexes

Bibliographie

  • Anne-CĂ©line Lhuillier, « Étude architecturale de l'Ă©glise Sainte-Eulalie de Bordeaux », Revue archĂ©ologique de Bordeaux, vol. XCV,‎ , p. 63-82 (ISSN 1154-1342)
  • Jacques Fourcaud (prĂ©f. Didier Monget, photogr. Pierre Lauroua), Au cĹ“ur de Bordeaux, l'Ă©glise Sainte-Eulalie : Entrez dans son histoire... et laissez-vous sĂ©duire, Ă©ditions Brière, , 77 p. (ISBN 978-2-85276-112-4)

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « Église Sainte-Eulalie », notice no PA00083178, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Ezéchiel Jean-Courret, Sandrine Lavaud, Atlas historique de Bordeaux, Éditions Ausonius, 2009, (ISBN 978-2-35613-019-8), tome III, pp. 142-143.
  3. « Le cardinal Jean-Louis TAURAN », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
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