Église Sainte-Élisabeth de Roubaix
L'église Sainte-Élisabeth est une église catholique située 115 rue de Lannoy à Roubaix, dans le département du Nord. Elle dépend du diocèse de Lille et de la paroisse de la Fraternité. Elle est dédiée à sainte Élisabeth de Hongrie, patronne d'Isabeau de Roubaix qui fut la fondatrice de l'hôpital Sainte-Élisabeth en 1488[1]. Elle est inscrite à la liste de l'inventaire supplémentaire des monuments historiques dans sa totalité en 2014[2].
Type | |
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Diocèse | |
Paroisse |
Paroisse de La Fraternité-à-Roubaix (d) |
Religion | |
Patrimonialité |
Inscrit MH () |
Coordonnées |
50° 41′ 17″ N, 3° 11′ 04″ E |
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Histoire
Au milieu du XIXe siècle, Roubaix connaît un essor industriel qui va durer un siècle et provoquer l'arrivée d'abord de population des campagnes du Nord, puis d'au-delà. C'est une veuve fortunée, Madame Delaoutre, née Decrême, qui fait don d'un terrain en 1858 pour faire construire une église avec une école. La proposition est acceptée par le conseil municipal en 1859. La bénédiction de la première pierre a lieu le . L'église est bâtie en style néo-roman à l'extérieur et romano-byzantin à l'intérieur, selon les plans de Théodore Lepers, architecte de la ville, et achevée en 1863[3]. Elle devient l'église paroissiale des quartiers du Tilleul, du Pile, des Trois Ponts, et de la Potennerie.
La pose de la flèche n'a lieu qu'en 1877, mais elle est démolie en 1972, « par crainte des chutes d'ardoises »[3].
À cause du climat anticlérical du début du XXe siècle, l'église n'est consacrée que le par l'évêque auxiliaire de Lille, Mgr Jansoone.
Description
Cette grande église de briques aux encorbellements de pierre calcaire est de plan en croix latine. Elle présente un haut clocher carré massif au-dessus du portail, flanqué de tourelles hexagonales. Le tympan montre le Christ trônant, avec deux anges agenouillés portant un encensoir.
L'intérieur comprend une large nef et deux bas-côtés séparés par de lourdes colonnes aux chapiteaux composites. Il est décoré de copies de tableaux de maîtres et d'œuvres de peintres roubaisiens. L'orgue de tribune provient de la maison Schyven de Bruxelles et a été posé en 1885. Le riche maître-autel en marbre blanc, qui remplace un ancien autel de chêne, est de style néo-roman et date de 1897, avec un banc de communion de marbre blanc offert par la veuve de l'industriel Alfred Motte cinq ans plus tôt[3].