Église Saint-Saturnin de Nagol
L'église Saint-Saturnin (catalan : església de Sant Serni) est une église construite en Andorre à Nagol (paroisse de Sant Julià de Lòria[1]) dans le style roman[2] - [3].
Église Saint-Saturnin de Nagol | |
Présentation | |
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Culte | Catholique romain |
Type | Église |
Début de la construction | XIe siècle |
Fin des travaux | XIe siècle |
Style dominant | Roman |
Protection | Bé d'interès cultural |
Site web | www.cataloniasacra.cat/llocs/esglesia-de-sant-cerni-de-nagol/629/l_ca |
Géographie | |
Pays | Andorre |
Coordonnées | 42° 28′ 10″ nord, 1° 30′ 03″ est |
Situation
Le village de Nagol est bâti à une altitude de 1 120 m[4] au dessus de la vallée de la Valira[5]. Nagol se situe à 3 km au nord-est de Sant Julià de Lòria[6]. Le village est accessible par la route CS-120 débutant à Sant Julià et se poursuivant au delà jusqu'à Llumeneres et Certers (2,5 km)[6]. C'est au bord d'un lacet de cette route et légèrement au sud des habitations du village que se trouve l'église[1] - [6]. Elle s'élève sur un promontoire dominant toute la vallée[7].
Histoire
L'église a été construite au XIe siècle[7] et consacrée en 1055[3] - [8]. Des remaniements ont néanmoins eu lieu plus tardivement (XVIIe siècle et XVIIIe siècle) avec notamment l'ajout d'un porche[3] - [9].
Architecture
Plan architectural
Le plan architectural est typique de l'architecture romane de l'Andorre : nef rectangulaire, abside semi-circulaire et clocher-mur[7] - [9] - [10].
La porte d'entrée s'ouvre sur la façade sud[3]. Elle est placée sous un porche et surmontée d'un arc en plein cintre[3]. Le clocher mur surplombe quant à lui la façade ouest et comprend également deux arcs en plein cintre abritant les cloches[3]. L'abside fait saillie extérieurement à l'est[3]. Un petit cimetière est attenant à l'église[3].
Intérieur
L'intérieur abrite les peintures romanes les plus anciennes de la principauté d'Andorre[8]. Celles-ci, découvertes en 1976, sont contemporaines de la construction de l'église[10] et diffèrent nettement de par leur style des autres peintures du pays[10] - [9]. Elles apparaissent en effet plus primitives, marquées par l'art préroman, et sont à rapprocher de celles retrouvées dans l'église de Marmellar (El Montmell)[10]. Les peintures représentent notamment l'Agnus Dei (au sommet de l'arc donnant accès à l'abside où sont situées les peintures)[10], des figures angéliques[10] - [9] (l'une d'elles apparaissant barbue pouvant correspondre en réalité à Jean le Baptiste[10]) et des éléments symboliques liés au bien et au mal[9]. Dans cette dernière catégorie on retrouve un aigle (pouvant correspondre à l'aigle de Jean, à une allégorie du Christ triomphant ou encore à l'aigle de l'Apocalypse) ainsi qu'une représentation de Saint Georges tuant le dragon[10]. Cette dernière constitue de plus la plus ancienne trace de culte voué à Saint Georges de toute la Catalogne[10].
Au moment de la re-découverte des peintures, des pièces de monnaie ont également été trouvées dans l'église[11]. Celles-ci dataient uniquement du XVIe siècle et du XVIIe siècle[11] et ont été frappées dans les environs : Urgell, Castellbò ou encore Vic[11]. Enfin l'intérieur de l'église comprend un retable du XVe siècle ou du XVIe siècle dédié à Saint Sernin[3] - [9].
Références
- (ca) « Nagol », Gran Enciclopèdia Catalana, sur enciclopedia.cat, Barcelone, Edicions 62.
- Vivier et Lapique 2011, p. 16
- « Església de Sant Serni de Nagol », sur www.cultura.ad (consulté le )
- (ca) « Mapa « Muntanyes d'Andorra » - Carte des montagnes andorranes éditée par le Govern d'Andorra » (consulté le )
- François Taillefer, « Le paradoxe andorran », Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, vol. 62, no 2, , p. 117–138 (DOI 10.3406/rgpso.1991.3244, lire en ligne, consulté le )
- Google Maps
- « Église Sant Serni de Nagol », sur visitandorra.com (consulté le )
- (ca) Marta Planas i de la Maza, « Andorra Romànica, Centre d’Interpretació » (consulté le )
- (ca) « Església de Sant Serni de Nagol » (consulté le )
- (ca) « Singularitats del romànic andorrà » (consulté le )
- (ca) Pere Canturri, « Monedes d’Andorra a través de la història » (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Julie Vivier et Sylvain Lapique (préf. Virginie Czerniak), Guide des Pyrénées romanes, Toulouse, Éditions Privat, , 365 p. (ISBN 978-2-7089-6902-5)