Église Saint-Pierre de Vendeuvre-sur-Barse
L'église Saint-Pierre est située sur la commune de Vendeuvre-sur-Barse, dans le département de l'Aube, en France[1].
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Classé MH () |
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Coordonnées |
48° 14′ 06″ N, 4° 27′ 56″ E |
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Historique
L’ancienne église, dédiée à la Trinité fut détruite pendant les guerres du 15e siècle, dite de 100 ans. Elle était assise presque à l’angle formé par les routes de Troyes et Bar-sur-Seine.
L’actuelle église, placée à l’origine sous le vocable de saint Pierre et saint Paul, fut construite entre 1510 et 1530. Charles II d’Amboise, seigneur de Vendeuvre avait donné le terrain nommé « Pré des bons enfants ». Monsieur Jean de Montlucin (ou Montluzen), curé de Vendeuvre, en aurait décidé la construction en 1502 et imposé les plans. Financée pour une partie par les seigneurs de Vendeuvre (Charles II, Georges III et Antoinette d’Amboise) et pour la majeure partie par le prieur, gros décimateur (personne ayant le droit de lever la dîme). De leur côté les paroissiens eurent beaucoup de difficultés à réunir leur part d’investissement.
Elle sera la seule église de la contrée dont le vaisseau entier soit le produit d’un plan unique et dont le cimetière qui lui était adossé était ceint d’une muraille avec poternes et meurtrières, à la manière d’une forteresse. L’édifice présente un plan homogène. Elle est en forme de croix latine. Le transept est à double travée. La nef est à deux collatéraux et 3 travées. L’abside est à 3 pans et précédée d’une travée de cœur. Pour cette construction, la pierre provenait de Tonnerre, et plus précisément de la carrière d’Angy. Le calcaire étant très pur et de qualité.
Vingt années avaient suffi aux bâtisseurs de l’époque pour édifier la magnifique église Saint-Pierre, où le gothique finissant et les premiers apports de la renaissance se mariaient harmonieusement. Le portail Nord-Est, est une œuvre de transition où l’on retrouve les lignes de la renaissance alliées aux décoration antérieures. À l’extérieur, à droite, se trouve une belle piéta du 16ème siècle, abritée par un petit édifice couvert d’essentes de châtaigniers. Une tour, à caractère défensif, surmontée d’une flèche majestueuse domine cet édifice de ses 55 mètres. Cette tour-clocher était dotée de cloches dès l’origine, mais celle-ci ont disparu à la révolution. En 1861, quatre nouvelles cloches ont été fondues à Robécourt (Vosges). La plus grosse s’appelle : CÉLESTINE 2500 kg, puis MARIE 1800 kg, ANGÉLIQUE 1700 kg et CONSTANCE 1500 kg. Le 18 décembre 1725, la foudre tomba sur le clocher détruisant la couverture et la charpente. L’ensemble fut rétabli en le forme actuelle, car auparavant il n’y avait pas de petit clocher. On n’oubliera pas de remarquer en haut de chacun des six piliers de la nef, les restes des litres funéraires (bandeaux noirâtres) qui indiquaient une seigneurerie. Cette coutume sera supprimée à la révolution française. De ce fait, il reste peu d’église qui portent ces traces.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, en juin 1940, un engagement entre chars et infanterie se déroule dans la région. Une citerne d’essence, abrité sous les platanes situés près du portail de l’église, s’enflamme après avoir été touchée par un obus. Le feu se communique à la toiture de l’église. L’hiver 1940 – 1941 fut très pluvieux. Puis virent les premières gelées qui provoquèrent l’effondrement de la voute du maître-autel suivi peu à peu de celui des voûtes. Seule celles du transept sont épargnées.
La restauration fut longue puisque l’église ne fut rendue au culte que le 17 février 1963 au cours d’une célébration solennelle. Les verrières anciennes, qui dataient du XVIe siècle, ont été définitivement perdues en 1940. Elles ont été remplacées par des vitraux du maître-verrier et décorateur Max Ingrand (1908-1969)
L’édifice est classé monument historique (au titre d’immeuble) en date du 6 juillet 1907.
Description
Bâtie sur un plan en croix latine,
cette église possède une abside à trois pans.
Mobilier
L'église présente des statues du XVIe :
- un bas relief de saint Hubert[2] en calcaire polychrome,
- une déploration[3] en bois polychrome doré.
Un tableau de la même époque représente sainte Ursule et les onze mille vierges[4].
Des fonts baptismaux[5] sont de 1653, en calcaire et marbre avec la dédicace de S. Collarey.
Annexes
Liens internes
Références
- « Église », notice no PA00078297, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « bas-relief », notice no PM10002768, base Palissy, ministère français de la Culture
- « groupe sculpté », notice no PM10002767, base Palissy, ministère français de la Culture
- « tableau », notice no PM10002759, base Palissy, ministère français de la Culture
- « fonts-baptismaux », notice no PM10002762, base Palissy, ministère français de la Culture
Liens externes
- Ressources relatives Ă la religion :
- Ressource relative Ă l'architecture :