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Église Saint-Pierre de Novacelles

L'église Saint-Pierre est une église catholique située à Novacelles, en France[1]. Elle possède des peintures murales du XIVe siècle qui représentent les douze apôtres ainsi qu'un Christ en gloire et les quatre évangélistes.

Église Saint-Pierre de Novacelles
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse Saint-Jean-François-Régis-en-Livradois-Forez (d)
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Coordonnées
45° 26′ 13″ N, 3° 39′ 00″ E
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Localisation

L'église est située dans le département français du Puy-de-Dôme, sur la commune de Novacelles.

Historique

Sans nul doute, l'église est un des joyaux romans du Pays d'Arlanc. À l'origine, au début du Xe siècle, c'était une simple chapelle qui servait un petit ermitage d'une poignée de moines[2]. Elle fut élevée au XIIe siècle, dans l'enceinte même de la basse-cour contiguë du château dominant le bourg, pour les usages du seigneur du lieu, puis elle servit dès le milieu du XIIIe siècle les moines rattachés à l'abbaye bénédictine de La Chaise-Dieu[3]. Ses proportions sont de dix-huit mètres sur huit, avec une nef unique à deux travées terminée par une abside voûtée en cul de four éclairée par trois étroites baies romanes. Les arcs doubleaux de la nef sont soutenus par des chapiteaux très frustes, à faible relief, couronnant des colonnes engagées. L'entrée se faisait latéralement par un petit porche donnant sur le château. Comme partout, les seigneurs du lieu étaient alors inhumés dans l'église même, dans le pavement ou dans un enfeu, cavité creusée dans l'épaisseur des murs. Il en subsiste encore un, sur le côté gauche, transformé par la suite en fonts baptismaux. Un remarquable bénitier roman, conservé, fut taillé dans un bloc monolithe de granit local.

L'édifice est classé au titre des monuments historiques par arrêté du (Église, sauf abside classée et clocher moderne / cad. A 1069), inscription par arrêté du [1]. L'église est la propriété de la commune.

Cette église, ancienne dépendance casadéenne, fait aujourd’hui partie de la paroisse Saint-Jean-François Régis en Livradois-Forez.

Fresques murales

Une initiative, commune pour l'époque, fut alors prise, sans doute au début du XIVe siècle. On décida de décorer de peintures murales tout le chœur de la petite église. Le cul de four et les murs, y compris les ébrasements des baies romanes, furent alors couverts de fresques. Il s'agissait de proposer aux fidèles des enseignements bibliques et des modèles religieux à suivre. Tous les supports étaient possibles : chapiteaux, vitraux pour les riches cathédrales ou basiliques, mosaïques ou sculptures des tympans et des jubés. Les petites églises rurales se "contentaient" de fresques peintes. Ces fresques ont été découvertes en 1965, lors de travaux à l'intérieur de l'église. C'est le peintre Marcel Nicaud, restaurateur notamment du "Christ en majesté" de Lavaudieu, qui a reconstitué ce chef-d'œuvre afin de lui redonner son éclat.

Modifications de l'Ă©difice

  • Moyen-Age : Traditionnellement, les seigneurs du lieu Ă©taient enterrĂ©s dans l'Ă©glise castrale et paroissiale, le plus souvent dans un enfeu, niche funĂ©raire que l'on Ă©tablissait dans l'Ă©paisseur mĂŞme du mur de l'Ă©glise (celle que vous pouvez voir Ă  gauche, a Ă©tĂ© ultĂ©rieurement transformĂ©e pour servir de fonts baptismaux).
  • : Testament de Messire Pierre MalfĂ©riol, prĂŞtre.
    "Veult et ordonne son corps estre inhumé au vas et tumbeau de messieurs les curés et prebstres de la communauté dudit lieu (Nouvacelle) qui est dans l'esglise ...".
  • : Visite Ă©piscopale. Le toit et le clocher ont Ă©tĂ© visitĂ©s, le tout en bon Ă©tat. S'y trouvent quatre cloches dont l'une fĂŞlĂ©e. Le cimetière autour de l'Ă©glise paroissiale est clos de murailles. Le presbytère est en ruines et inhabitable. Toute l'Ă©glise est voĂ»tĂ©e, les deux confessionnaux et la chaire sont en bon Ă©tat, mais l'Ă©glise est mal planchĂ©e ...
    "Ordonnons que dans un an, la cloche soit fondue aux frais de la Marguillerie (bureau du conseil de Fabrique, chargé d'administrer les biens d'une paroisse) et des habitants. De plus, à l'avenir, personne ne sera plus enterré dans ladite église qu'il n'ait payé six livres pour chaque grand corps, et trois livres pour chaque petit. Ordonnons au curé de tenir le mieux à l'exécution de notre ordonnance).
  • : Visite Ă©piscopale. L'inventaire laisse voir que les ornements et habits du culte sont insuffisants et dĂ©chirĂ©s, ou trop usagĂ©s ... Mais les revenus payĂ©s Ă  l'Ă©glise par le seigneur de St-Bonnet (1 septier de blĂ©, deux quartons de cens et quelques obligations) ne pouvaient suffire Ă  l'entretien de la lampe du Saint-Sacrement ... (le CurĂ© a refusĂ© de signer, le Vicaire l'a fait ...).
  • - : Contre-visite. Le sanctuaire, la nef, le chĹ“ur, les confessionnaux et la chaire sont en bon Ă©tat ainsi que le clocher et les extĂ©rieurs de l'Ă©glise. La sacristie est bien close. Le cimetière, autour de l'Ă©glise est bien fermĂ© ... Aucun inconvĂ©nient.
  • Au cours du XIXe siècle (Date indĂ©terminĂ©e) : RĂ©fection du clocher, plus haut, plus pointu (D'après reprĂ©sentation Ă  la dĂ©trempe sur paroi plâtrĂ©e).
  • : Le Conseil municipal, saisi par le Conseil de Fabrique, reconnaĂ®t la nĂ©cessitĂ© urgente de procĂ©der aux rĂ©parations de la partie supĂ©rieure du clocher, regrette de ne pouvoir apporter que l'engagement des habitants de Novacelles Ă  faire des fournitures et des transports de matĂ©riaux ... travaux exĂ©cutĂ©s.
  • : Constatations de graves dĂ©sordres dans la voĂ»te de la nef, dans les murs, et dans la voĂ»te de la chapelle sud. D'oĂą graves dangers pour les paroissiens. Devis prĂ©sentĂ© de 2 349 Frs. Le Conseil municipal vote 106 Frs, le conseil de Fabrique peut apporter 400 frs. On sollicite Mr le Ministre de l'intĂ©rieur et des cultes d'un secours de 1 843 Frs.
  • : Versement de 1 100 Frs du Ministère de l'intĂ©rieur et des cultes Ă  la caisse de la Fabrique.
  • : RĂ©parations effectuĂ©es.
  • 1965 - 1966 : DĂ©couverte des fresques. Classement du chĹ“ur par la Caisse des Monuments historiques. Renforcement des traits et fixation des couleurs par des spĂ©cialistes agrĂ©Ă©s. DĂ©gagement des pierres de leurs enduits, rĂ©fection des crĂ©pis des voĂ»tes et des murs de la nef et des chapelles latĂ©rales.
  • 1981 : RĂ©fection du clocher. DĂ©pose de la croix de fer sommitale qui Ă©tait trop lourde (400 kg de fer forgĂ©) et qui se trouve maintenant Ă  l'extĂ©rieur de l'Ă©glise. Remplacement d'ardoises et pose d'une croix plus lĂ©gère.
  • 1986 : RĂ©fection de la toiture. Remplacement charpente et ardoises sur l'ensemble du bâtiment. Remplacement chĂ©neaux et descentes en zinc par des produits agrĂ©Ă©s en cuivre.
  • 1995 : RĂ©fection des abat-sons.
  • 2000 : Remplacement du chauffage au fioul inefficace, bruyant et polluant, par des radiants Ă©lectriques.

Clergé

  • 1377 - Jean de Meynières Vicaire Ă  Novacelles (Lettre de rĂ©mission adressĂ©e au Roi de France)[4]
  • 1469 - 1er dĂ©cembre Guillaume de la Bruyère prĂŞtre du prieurĂ© de Novacelles.
  • 1471 - Loys de la Bruyère prieur de Novacelles (citĂ© dans un minutier Guyard)[5].
  • 1494 - Antoine Faure PrĂŞtre du prieurĂ© de Novacelles[6].
  • 1556 - Le acte mentionnant Antoine de Sirmondz prĂŞtre du prieurĂ© de Novacelles, devenu prieur des Issards[7].
  • 1567 - Six moines bĂ©nĂ©dictins dont deux prĂŞtres quittent le prieurĂ© de Novacelles laissant l'ancien château inhabitĂ©[2].
  • 1575 - François Lavergnier, rĂ©sidant Ă  Novacelles, Vicaire mais desservant et CurĂ© d'Issandolanges [8]
  • 1645 - Visite Ă©piscopale du , Messire Vital Rigond CurĂ© de Novacelles, Antoine Magnet Vicaire, et Messire Pierre MalfĂ©riol PrĂŞtre, Chapelain d'Issandolanges.
  • 1653 - Messire Pierre MalfĂ©riol PrĂŞtre de Novacelles et CurĂ© d'Issandolanges.
  • 1660 - : visite Ă©piscopale, Claude Bard et Vital Rigon PrĂŞtres (le CurĂ© Claude Bard fut accusĂ© de tentative d'assassinat avec deux autres prĂ©venus mais nous ne possĂ©dons que douze pages du procès sans en connaĂ®tre les attendus - Archives privĂ©es).
  • 1667 - : AndrĂ© de la Sabaterie et Bertrand Dondon Vicaire.
  • 1668 - Novembre : Charles Alexandre d'Oradour Clerc est prĂ©sentĂ© Ă  la Vicairie de la Chapellenie d'Issandolanges.
  • 1673 - Le , le CurĂ© est Claude Bard, AndrĂ© de la Sabaterie est PrĂŞtre avec Bertrand Dondon Chapelain d'Issandolanges, encore en fonction en 1683 et dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'âge de 88 ans.
  • 1683 - Antoine Maignet Vicaire, dĂ©cĂ©dĂ© en 1689 (Membre de la famille du Conventionnel).
  • 1692 - Jacques Chabas CurĂ©, dĂ©cĂ©dĂ© le .
  • 1698 - Thomas est Vicaire Ă  Novacelles.
  • 1700 - Christophe Irodie CurĂ©, dĂ©cĂ©dĂ© le Ă  l'âge de 50 ans.
  • 1703 - Pierre Cheminade Vicaire puis CurĂ© signe tous les actes de 1714 Ă  1730.
  • 1763 - Quatre desservants Ă  la Paroisse : Pierre Cheminade CurĂ©, Bertrand Dondon Procureur Ă  la Vicairie d'Issandolanges, Estienne Garde (malade), Antoine Rabisse Vicaire.
  • 1766 - Jean Louis Mongheal Dumas CurĂ© de Novacelles a signĂ© les actes de 1730 Ă  1765. Claude Revire est Vicaire Ă  la Paroisse.
  • 1777 - Le et le (contre-visite), le CurĂ© est Simon Chomette, originaire d'Issoire et le Vicaire est Matthieu Cogniasse, originaire de Saint-Anthème.
    Le , ils prêtent serment à la constitution civile du clergé, mais le , le Curé se rétracte et lit en chaire sa rétractation. Il est l'un des 5 Curés du district d'Ambert à être emprisonné à Clermont. Libéré après thermidor, il sera remplacé par le Curé constitutionnel Jean Fousson, originaire de Saint-Bonnet-le-Chastel, installé le et qui abdiqua la prêtrise le 10 nivôse an II ().
  • 1803 - Un curĂ© dont la signature est illisible, jusqu'en 1806.
  • 1806 - CurĂ© Chomette jusqu'en 1809.
  • 1815 - CurĂ© Chenerailles par intĂ©rim et Douarre vicaire.
  • 1817 - CurĂ© Coste Desservant.
  • 1850 - CurĂ© Pitavy jusqu'en 1864, plus autre prĂŞtre desservant mais signature illisible.
  • 1865 - CurĂ© Saby jusqu'en .
  • 1875 - CurĂ© Joubert PrĂŞtre dĂ©lĂ©guĂ© jusqu'Ă  .
  • 1876 - CurĂ© Saby de Ă  .
  • 1877 - CurĂ© Rodary jusqu'Ă  .
  • 1879 - CurĂ© Allirol de Ă  .
  • 1892 - CurĂ© ThĂ©venon d'avril 1892 Ă  1900.

Références

  1. « Église Saint-Pierre », notice no PA00092221, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Archives diocésaine de Haute-Loire, Le Puy-en-Velay
  3. Archives Ab. Solesmes, Reg. 39, dos. 109, sub. 65
  4. Jehan de Marnerez, B.N. cabinet des manuscrits MSS Fr 26 014 N°1966
  5. Folio LVI Année 1483
  6. Terrier de Saint-Bonnet-le-Chastel, fragment daté du 19 avril 1494
  7. Les petites Cures deviennent de simples bénéfices que l'on cumule pour grossir les revenus
  8. Seul document aux A.D. sur la paroisse d'Issandolanges

Annexes

Liens internes

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