Église Saint-Pierre de Guerbigny

La nef à bas-côtés du XIII^e siècle comporte cinq travées, le transept non-saillant et le chœur au chevet polygonal à trois pans datent du XV^e siècle. Une chapelle dédiée à Marie-Madeleine fut construite en 1475.

La façade triangulaire sans décor sculpté est couronnée au sommet par une statue de saint Pierre assis dans la cathèdre. Le portail est de style roman. Les fenêtres du chœur sont ogivales. Sur le côté droit de l'église se trouve la tour-clocher la partie supérieure en encorbellement contient quatre cloches.

La nef, séparée des bas-côtés par de gros piliers ronds, est éclairée par des fenêtres étroites qui rappellent le style roman. Une sculpture en pierre représentant Christ aux liens est située près de l'entrée[1].

Les fonts baptismaux de l'église de Guerbigny, en pierre sculptée datent de 1567[4]. La cuve de forme carrée est ornée de festons et de guirlandes. Elle repose sur un fut sculpté, les colonnettes des angles ont disparu. Des anges sculptés séparent les quatre sujets sculptés du support de la cuve : devant le baptême de Jésus, à droite, saint Pierre et saint Paul, à gauche l'Assomption de la Vierge avec les anges tenant une couronne au-dessus de sa tête, derrière, probablement saint Jean. Sur le bandeau qui entoure la cuve est gravée l'inscription : « O MR DEI MEMENTO MEI ». À l'intérieur, sur la cuvette de plomb, est inscrit : «Jesus, via, veritas et vita.18. 1657». Au fond sont inscrites les lettres « FL.NC.SP. », dont le sens nous échappe[5]. Ils sont classés monument historique au titre d'objet depuis le 21 février 1907[6].

L'église de Guerbigny possède un orgue de tribune[7], de la manufacture Daublaine Callinet, il date du XIX^e siècle.

Les chapelles du transept sont également du XVI^e siècle. La chapelle Sainte-Croix, à droite, conserve une sculpture de curieuse facture : contre le mur une croix en pierre a la forme d'un tronc non équarri. À droite et à gauche sont sculptés sur le mur les instruments de la passion, la colonne, la lance, les fouets. Au-dessus le soleil et la lune. Au bas de la croix en écot se tient le Christ couronné d'épines, les mains liées. À côté de lui, les vêtements, les dés dont on s'est servi pour les tirer au sort, les pièces d'argent, prix de la trahison. À droite, saint Pierre présente le donateur qui porte une banderole sur laquelle est inscrit en caractères gothiques : « qui pro nobis passus es ». À gauche sainte Catherine présente la donatrice, inscrivant sur la banderole ces mots : « Dne miserere nobis»[5]. Le groupe sculpté qui accompagne le Christ aux liens a été offert par Pierre Noiret, habitant du village, fondateur de la chapelle Sainte Marie-Madeleine, en 1475[8].

Le chœur, du XVI^e siècle, est orné de boiseries et de stalles sculptées du XVII^e siècle[9] et d'un maître-autel en bois[10].

• Abbé Marie Oswald Godart, Description historique et archéologique du Canton de Montdidier, 1894

• Jean-Charles Capronnier, Christian Corvisier, Bertrand Fournier, Anne-Françoise Le Guilliez, Dany Sandron, Picardie gothique, Tournai, Casterman, 1995 (ISBN 2 - 203 - 62 004 - 8)

• Christine Debrie, Nicolas Blasset, Architecte et sculpteur ordinaire du Roi 1600-1659, Paris Nouvelles Éditions latines, 1985.

• Liste des monuments historiques de la Somme
• Liste des orgues de Picardie
• Pierre (apôtre)

• Ressources relatives à la religion :
  • Clochers de France
  • Observatoire du patrimoine religieux
• Ressource relative à l'architecture :
  • Mérimée
• Église de Guerbigny
• Église de Guerbigny