Église Saint-Pierre de Boisse

L'église est située à proximité de la route départementale 987, dans le village de Saint-Côme-d'Olt, dans le quart nord-est du département français de l'Aveyron, en région Occitanie.

Au XI^e siècle, situé au nord-est du village, en dehors des remparts, cet édifice appelé église Saint-Pierre de la Bouysse est l'église paroissiale de Saint Côme[1].

Au Moyen Âge, les pèlerins qui se rendent à Saint-Jacques-de-Compostelle depuis Le Puy empruntent la via Podiensis et passent à Saint Côme. À proximité, un hospice tenu par des moines héberge et soigne les pèlerins[2].

Au XVI^e siècle, l'église s'avérant trop petite, les habitants demandent à Antoine d'Estaing, prieur de Saint-Côme et évêque d'Angoulême, ainsi qu'à Guy de Castelnau, seigneur de Calmont d'Olt et évêque de Périgueux, d'agrandir la chapelle castrale qui devient la nouvelle église paroissiale en 1532[1].

L'édifice étant fortement endommagé, des pénitents blancs le restaurent vers 1750 : il prend alors le nom de chapelle des Pénitents[2]. En 1793, à la Révolution, le comité révolutionnaire local y tient ses réunions[2].

En 1930, la confrérie des Pénitents blancs est dissoute[2] et en 1949, la chapelle est désaffectée[3]. Dans la seconde moitié du XX^e siècle, elle sert successivement de salle de cinéma paroissial, puis de salle des fêtes communale jusqu'en 1990, avant de devenir un lieu d'expositions[2].

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 28 mai 1991, puis ses façades et toitures sont classées par arrêté du 20 octobre 1995[3].

Le plafond caréné de la nef.

L'édifice est de style roman. Il est recouvert d'une toiture carénée[3], et surmonté par un clocher-mur (sans cloche) à l'aplomb de l'arc triomphal. Le portail s'ouvre à l'ouest, protégé par un porche du XVI^e siècle que surmonte un petit beffroi avec une cloche.

Longue de quatre travées, la nef est très sobre, sans transept[2], se prolongeant par le chœur hémicirculaire moins large et moins haut que la nef. Le chevet est décoré de modillons historiés[4].

Au sol de la nef, de nombreuses dalles ont servi de dalles funéraires de la fin du XVI^e siècle jusqu'au XVIII^e siècle pour des notables ou des artisans. Elles sont gravées de dates, de blasons ou de symboles correspondant à des métiers[2].

La chapelle recèle une statue de saint Michel qui ornait la partie supérieure du portail de l'église Saint-Côme-et-Saint-Damien jusqu'en 1990, période à laquelle elle a été déposée pour raisons de sécurité[5].

• 
  Le beffroi au-dessus-du porche.
• 
  Le chevet.
• 
  Modillons du chevet.
• 
  La nef.
• 
  Dalle funéraire au sol de la nef.
• 
  Le chœur.
• 
  La statue de saint Michel.