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Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Sigolsheim

L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul est un monument historique situé à Sigolsheim, dans le département français du Haut-Rhin.

Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Sigolsheim
Image illustrative de l’article Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Sigolsheim
Vue de l'Ă©glise Saint-Pierre-et-Saint-Paul depuis la place du mĂŞme nom.
Présentation
Culte Catholique romain
Type Église paroissiale
DĂ©but de la construction 1180-1190
Architecte Jean-Baptiste Schacre, Jacques Marie FĂ©lix Grois, Bertrand Monnet
Autres campagnes de travaux 880, 1180-1190, 1837, 1865, 1950
Style dominant Roman restitué
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1841, Ă©glise)
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Alsace
DĂ©partement Haut-Rhin
Commune Sigolsheim
CoordonnĂ©es 48° 08′ 04″ nord, 7° 18′ 03″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Sigolsheim
GĂ©olocalisation sur la carte : Haut-Rhin
(Voir situation sur carte : Haut-Rhin)
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Sigolsheim

Localisation

Ce bâtiment est situé place de l'Église à Sigolsheim dans le Haut-Rhin.

Historique

L'Ă©glise Saint-Pierre-et-Saint-Paul avant sa destruction en 1944

L'église paroissiale romane a remplacé dans les années 1180-1190, l'église fondée par l'impératrice sainte Richarde en 880, avec remploi des fondations du chœur demi-circulaire (et du mur oriental de la nef). Elle fut restaurée au XVe siècle après qu'elle eut été pillée, brûlée et dévastée par le Noble Seigneur Jean Wild, Grave et Sous-Bailli de l'Empire en Alsace. Les baies romanes de la tour de croisée furent remplacées par des baies gothiques en arc brisé, une flèche remplaça l'ancienne couverture. En 1837-1838 l'architecte départemental, Félix Griois, allongea la nef d'une travée double vers l'ouest avec reconstruction d'une travée simple et de la façade occidentale, à l'identique, avec les matériaux d'origine (les escaliers en vis ne furent pas rétablis jusqu'au comble comme à l'origine) , les baies furent agrandies, celle au-dessus du portail fut munie d'un réseau néo-gothique et abrita les statues des saints Pierre et Paul, la porte du croisillon sud fut déplacée dans le bas-côté sud, une porte fut percée dans le bas-côté nord. En 1865-66 le chœur demi-circulaire roman fut remplacé, selon les plans de l'architecte Jean-Baptiste Schacre, par un chœur néo-roman plus grand avec une travée droite et une abside et fut complété par une sacristie arrondie vers le sud. La bénédiction de l'église agrandie eut lieu en 1866. Klem fournit en 1910-11 un nouveau mobilier religieux. Les bombardements de endommagèrent gravement l'église dont la tour fut incendiée la nuit de Noël. L'église fut restaurée dans les années 1950 par l'architecte des bâtiments de France du Haut-Rhin, Charles-Henri Arnhold, avec restitution volumétrique du chœur de l'église primitive sur les fondations carolingiennes ou ottoniennes, dégagées lors de fouilles et restitution de l'élévation romane de la tour avec les vestiges des baies du XIIe siècle retrouvés partiellement en place et partiellement noyés dans la maçonnerie des murs gothiques des niveaux supérieurs. La flèche fut remplacée par un toit en bâtière, les croupes des bras du transept par des pignons selon l'état antérieur à 1837[1].L'édifice fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1841[2].

Architecture

Intérieur du vaisseau central de la nef

Église orientée, entièrement voûtée, avec nef à trois vaisseaux (trois travées doubles et une simple) , transept non saillant avec tour de croisée et chœur demi-circulaire plus large que le vaisseau central. Dans ce dernier, grandes arcades avec alternance de piles fortes et faibles surmontées d'une frise de billettes. Les retombées des doubleaux, formerets et ogives (en tore ou à cavets) se font sur les piédroits, dosserets et colonnettes des piles. Les chapiteaux des colonnettes contre l'arc triomphal sont sculptés d'aigles. Ogives quadrangulaires dans les bas-côtés, à cavets dans la croisée où elles retombent sur des chapiteaux sculptés de têtes. Dans le comble du bas-côté nord subsistent 2 consoles à buste d'homme et à dragons ailés (non vues) , le tympan de la porte murée nord du transept est ornée d'un décor gravé, les chapiteaux de la porte sud sont sculptés. L'essentiel du décor se situe sur la façade ouest et en particulier sur le portail. Frises d'arceaux sur les élévations de la nef et du transept avec consoles sculptées de têtes d'homme et de chat à l'ouest. Dans chaque face de la tour, aux 2e et 3e étages, deux baies géminées[1].

Tympan de la façade occidentale

Son portail concentre toute la décoration. Les chapiteaux des colonnettes de son ébrasement présentent un répertoire d’animaux réels ou fantastiques dans une végétation luxuriante. Le linteau est orné de cinq médaillons figurant l’agneau pascal entouré des symboles des évangélistes. Beau tympan représentant le Christ donnant la clef à saint Pierre et le livre à saint Paul entourés de deux donateurs, l’un tendant une bourse, l’autre un fût de vin[3].

Références

  1. « Église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  2. « Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Sigolsheim », notice no PA00085675, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. « SIGOLSHEIM : Église Saints-Pierre-et-Paul », sur www.route-romane-alsace.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Bertrand Monnet et Gilbert Meyer, « L'Ă©glise Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Sigolsheim », dans Congrès archĂ©ologique de France. 136e session. 1978. Haute-Alsace, Paris, SociĂ©tĂ© française d'archĂ©ologie, (lire en ligne), p. 104-116
  • Robert Will (prĂ©f. Hans Haug), Alsace romane, La Pierre-qui-Vire, Éditions Zodiaque, coll. « la nuit des temps no 22 », , 3e Ă©d., p. 36

Articles connexes

Liens externes

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