Église Saint-Front de Mézangers
L'église Saint-Front est située à Mézangers, en Mayenne.
Église Saint-Front de Mézangers | ||||
Présentation | ||||
---|---|---|---|---|
Culte | Catholique romain | |||
Type | Église paroissiale | |||
Rattachement | Diocèse de Laval | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Pays de la Loire | |||
Département | Mayenne | |||
Ville | Mézangers | |||
Coordonnées | 48° 11′ 21″ nord, 0° 25′ 59″ ouest | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Géolocalisation sur la carte : Mayenne
| ||||
Histoire
L'église est dédiée à Front de Périgueux[1]. Saint Front était représenté en évêque dans l'église et la fête patronale est au .
Les Insinuations ecclésiastiques et les registres paroissiaux nomment aussi l'église Notre-Dame de Mézangers, ou Saint-Front ou Notre-Dame[2], 1568, ou encore Saint-Étienne de Mézangers, 1688. Mais ce sont, pour l'Abbé Angot, les indices de dévotions locales.
L'inventaire se fit le .
Architecture et extérieurs
L'église primitive comprenait la nef, telle qu'elle existe avec ses contreforts doubles aux angles de la façade et sa porte romane ; la tour formant avant-chœur, flanquée aussi extérieurement de contreforts peu saillants, et une double baie romane sur chaque face ; le chœur enfin en abside éclairé de trois fenêtres en plein cintre.
Intérieur
Au XIVe siècle, on construisit au côté Nord de la tour une première chapelle destinée au seigneur du Rocher, avec fenêtre ogivale ornée plus tard d'un vitrail, une Pieta, conservée dans la sacristie.
La chapelle méridionale, symétrique à la précédente, n'a été construite qu'en 1880, époque où furent faites aussi les deux absidioles, et où l'église entière fut restaurée[3]. Dans la chapelle nord étaient les bas-reliefs représentant sous des arcatures gothiques les apôtres, groupés deux par deux, qu'on a replacés à l'entrée du chœur. Une tombe maçonnée, profonde de deux mètres, placée transversalement à l'entrée du chœur, devant le passage conduisant à la chapelle méridionale, a été reconnue lors de travaux au début du XXe siècle.
Avant les restaurations de 1880, le maître-autel masquait l'abside du chœur, et contre les minuscules absidioles qui accostaient l'arcade du haut de la nef, étaient également plaqués deux petits retables. Ces autels avaient été faits vers la même époque[4].
Les écussons placés sur ces autels ou disséminés dans l'église ont été disposés autour du chœur :Ce sont ceux de la Bouillé, ceux de Foix et de Béarn que s'attribuait, simples ou avec brisures, François de Foix, seigneur du Rocher. Les armes de René de Bouillé et de Renée de Laval, sa femme, ont été transportées, avec le tombeau de cette dernière, du chœur dans la chapelle neuve[5].
Saint Étienne était l'objet d'une dévotion locale. En 1498, il est fait des dons à saint Estienne de Mesangé. À son autel, Jean Fourmond, curé, fonda le la chapelle des Baignardières, dont on connaît les titulaires jusqu'à la Révolution française. La chapelle de Sainte-Catherine, fondée en 1446, fut transférée au château du Rocher. La chapelle seigneuriale est dite de Sainte Rose en 1520. La confrérie du Rosaire avait son autel en 1646.
Références
- Une discussion s'éleva en 1872 entre dom Piolin et M. Guais des Touches qui voyaient en saint Front un ermite venu de l'abbaye de Mici, dont Corvaisier parle le premier ; et M. Foureau, vicaire de Mézangers, partisan de saint Front de Périgueux. Cette dernière opinion est pour l'Abbé Angot la vraie.
- L'Abbé Angot s'interroge sur le lien avec le Prieuré de Notre-Dame du Champ-de-Vigne.
- Deux détails à relever : en place des deux passages donnant entrée de la nef dans les chapelles se trouvaient deux très petites absidioles dont le fond était décoré pour l'une d'un Agnus Dei encensé par deux anges, pour l'autre d'un évêque (saint Front) en peinture.
- On y a retrouvé les inscriptions suivantes : J'ai esté posée par honneste homme Louis Nouri, Martinière (Et non marbrier), nepveu de messire Jean Grelland, curé de cette église (vers 1697) ; — autre où le duc de Foix est cité comme fondateur, 1701 ; — et à l'un des petits autels : Donné par maître Jean Pommier, prêtre, an 1702.
- Elle est la fille de Pierre Ier de Laval-Lezay, seigneur de Lezay . La tombe porte l'inscription suivante : Cy gist haulte et puissante madame Renée de Laval, veuve de hault et puissant messire René de Bouillé, seigneur dudit lieu, du Rocher en Mezangé, comte de Créance, chevalier des deux ordres du roi, capitaine de cent hommes d'armes des ordonnances de Sa Majesté, conseiller en ses conseils d'Estat et privé; laquelle décéda le 18 juin 1615. Priez Dieu pour son âme.
Source
- « Église Saint-Front de Mézangers », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne)